autres.ment

31 mars 2006

Ça bouge dans les maternelles

Ça bouge dans les maternelles

30 mars 2006

Plus de précision sur ce qu'est le CPE

Cf Wikipedia sur le CPE :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrat_première_embauche

Je vous invite à tout lire, mais je vous ai sélectionné des extraits :

- La période de consolidation dure 2 ans, auxquels sont soustraits le temps passé dans l'entreprise dans le cadre de stage ou de contrat antérieurs. Pendant cette période, le salarié "consolide" son poste :
après le premier mois, la rupture de contrat doit être précédée d'un préavis de 15 jours.
à partir du 6ème mois, le préavis est allongé à 1 mois;


Alors certains pro-CPE disent que l’on ne peut être viré du jour au lendemain, c’est vrai comme vous voyez ci-dessus, deux semaines, ou un mois donne largement le temps de retrouver du travail, c’est bien connu. Le salarié va être sécurisé de savoir qu’on lui donne quelques semaines misérables pour se retourner.
On compare cette période consolidation pour le CPE ou le CNE à une période d’essai de deux ans car nous dénonçons le fait que personne n’a besoin de deux ans pour juger un salarié, c’est une hypocrisie incroyable qui va permettre à l’employeur de se débarrasser de son salarié peu avant la transformation en contrat type CDI.

-Certaines critiques de personnes d’inspirations keyneisiennes ou libérales considèrent que ce serait la faible croissance plutôt que la flexibilité du marché du travail qui expliquerait le chômage des jeunes. Il existerait dès lors un "effet d'aubaine" pour un employeur consistant à proposer un CPE pour un emploi qui aurait donné auparavant lieu à un CDI, mais par contre peu d'intérêt à créer de nouveaux emplois puisque des contrats flexibles existent déjà pour des employeurs craignant pour la pérennité de leur activité.

Et oui, même des gens de droite s’opposent au CPE, parce qu’ils considèrent que les employeurs ont déjà pas mal de moyens pour exploiter les salariés. Alors pourquoi rajouter un contrat qui affaiblirait les conditions de vie d’une grande partie de la population, empêchant la consommation, et donc la croissance ?

- Au niveau juridique, voici donc un extrait de Wiki :
La loi votée a fait l'objet d'une saisie du Conseil constitutionnel. Celle-ci s'appuie sur quatre moyens essentiels :
le projet, introduit par amendement, n'aurait pas respecté les prescriptions de l'artice 39 de la Constitution qui exigent que le Conseil d'Etat soit consulté avant le dépôt de tout projet de loi.
en toute hypothèse le projet excéderait, par son importance, les "limites inhérentes au droit d'amendement".
la loi méconnaîtrait le principe d'égalité en introduisant une discrimination fondée sur l'âge des personnes susceptibles d'être employées sous le régime du CPE.
la loi méconnaîtrait les principes fondamentaux du droit des contrats en ne précisant pas les motifs du licenciement.


Personnellement j’ajouterais qu’à partir du moment où on peut te licencier sans motif, c’est une façon de rendre inefficace l’institution prudhommales qui est déjà débordé par des atteintes aux codes du travail ! Alors nous nous éloignons peu à peu d’un système démocratique qui était déjà loin d’être parfait si les prud’hommes se retrouvent à devoir légiférer sur la légalité même d’un Contrat imposé de force par un gouvernement irresponsable, comme cela a déjà été le cas pour le CNE, mesure passé pendant les vacances. Le résultat est l’arrivée d’une quantité de salariés énormes au prud’homme (pour ceux qui ont le courage d’entreprendre cette démarche) qui n’ont plus d’outils pour se défendre puisque c’est à eux d’apporter la preuve que le licenciement était abusif.

Photo de la manif du mardi 28 mars

Voici quelques photos que j'ai prise à la manif du 28 mars où il y a eu environ 3 millions de personnes sur toute la France dans les rues.
Il s'agissait d'un appel à une grève générales des salariés du public et du privé pour dénoncer la politique irresponsable du gouvernement qui s'entête à maintenir le CPE...





28 mars 2006

"Quand le gouverne-ment ..."

"Quand le gouverne-ment viole les droits du peuple,
L'INSURRECTION est pour le peuple,
et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits
et le plus indispensable des devoirs"
(art. 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen)

APPEL A LA GREVE GENERALE DES SERVICES PUBLIC ET PRIVE
LE MARDI 28 MARS
Paris : Départ 14h30, De place d'Italie dans le 13° jusqu'à République.
Petit extrait d'article d'Indymedia:
"Après la formidable ampleur de la manifestation du samedi 18 mars, qui a vu descendre dans la rue plus de 1,5 millions de personnes pour obtenir le retrait du CPE et face à l'obstination du gouvernement, les organisations syndicales d'étudiants, de lycéens et de salariés (UNEF, CE, UNL, FIDL, CGT, CFDT, CGC, CFTC, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA) appellent à amplifier la mobilisation. L'ensemble des organisations syndicales de salariés soutient la mobilisation du 23 mars des étudiants et lycéens et appellent le 28 mars à une journée d'action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves et manifestations."

26 mars 2006

La loi sur les OGM peut être rejetée. Mobilisons-nous !

Communiqué d’Attac France
LA LOI SUR LES OGM PEUT ETRE REJETEE. MOBILISONS-NOUS !
http://www.france.attac.org/a6040
A l’issue d’un scrutin organisé en séance le jeudi 23 mars, le Sénat a
adopté dans son intégralité le projet de loi sur les OGM proposé par le
Ministère de la Recherche.
Mais l’analyse des votes montre des résultats extrêmement serrés, qui
dépassent les pronostics les plus optimistes. En effet, le texte a recueilli
166 voix « pour » (56,6%), et 127 voix « contre » (43,4%), sur 293 suffrages
exprimés.

La campagne active menée par les comités locaux Attac et les collectifs OGM est sans doute pour beaucoup dans ce résultat.
Aussi, l’effort doit être intensifié dès maintenant en vue du vote à
l’Assemblée Nationale courant mai. Attac appelle les militants à rencontrer
leur député pour réclamer le rejet de cette proposition de loi qui vise à
légaliser les contaminations génétiques.
Pour ce faire, un texte d’analyse «article par article » est disponible sur le site d’Attac France :
http://www.france.attac.org/a5914

L’ampleur de la mobilisation du 8 avril, pour la « journée internationale
d’opposition collective aux OGM » (JIGMOD) aura également un impact décisif
sur les votes des députés.
Ce projet de loi scandaleux peut et doit être rejeté.
Mobilisons-nous dès maintenant !

Attac France,
Le 25 mars 2006
------------
LE 8 AVRIL 2006, PARTICIPEZ A LA PLUS GRANDE MOBILISATION
JAMAIS ORGANISEE POUR REFUSER LA DISSEMINATION DES OGM

Pour la troisième année consécutive, une journée de mobilisation unitaire
permettra aux citoyens d’exprimer leur refus des OGM dans les champs et
l’alimentation.
En 2004, la première manifestation de ce type était française. En 2005, elle
s’étendait à plusieurs pays européens. Ce 8 avril 2006, elle sera
internationale : dans 55 pays, plus de 150 structures sont d’ores et déjà
collective aux OGM » (JIGMOD).Des personnalités aussi connues que Vandana Shiva, Arpad Pusztaï, PercySchmeiser, José Bové, Brian Tokar, Arnaud Apotheker, Benedict Haerlin ouIgnacio Chapela participeront d’une manière ou d’une autre à cet événement,et réaffirmeront nos revendications communes : l’autonomie alimentaire pourles peuples, des produits sains pour notre alimentation, et une agriculturepaysanne en lieu et place du « modèle » intensif.En France, plus de 30 manifestations sont actuellement répertoriées, etbeaucoup d’autres s’annonceront dans les jours qui viennent. Attac France etles comités locaux se mobilisent comme il se doit pour faire de cettejournée un moment fort d’information sur les nombreux risques liés à ladissémination des plantes transgéniques.",

sur le pont pour préparer cette « journée internationale d’opposition
collective aux OGM » (JIGMOD).
Des personnalités aussi connues que Vandana Shiva, Arpad Pusztaï, Percy
Schmeiser, José Bové, Brian Tokar, Arnaud Apotheker, Benedict Haerlin ou
Ignacio Chapela participeront d’une manière ou d’une autre à cet événement,
et réaffirmeront nos revendications communes : l’autonomie alimentaire pour
les peuples, des produits sains pour notre alimentation, et une agriculture
paysanne en lieu et place du « modèle » intensif.
En France, plus de 30 manifestations sont actuellement répertoriées, et
beaucoup d’autres s’annonceront dans les jours qui viennent. Attac France et
les comités locaux se mobilisent comme il se doit pour faire de cette
journée un moment fort d’information sur les nombreux risques liés à la
dissémination des plantes transgéniques.
Il n’est pas inutile de rappeler à cette occasion :
- que 85% des français souhaitent que l’agriculture biologique, les A.O.C.et les labels restent strictement sans OGM ;
- que 78% pensent qu’il faut adopter une interdiction temporaire des OGM ;
- que 72% sont favorables à un référendum la question des OGM ;
- que 74% attendent de leur élus (sénateurs et députés) qu’ils interdisentles cultures d’OGM et qu’ils fassent appliquer strictement le principe deprécaution.
En parallèle, des actions se poursuivent en direction des élus qui devrontse prononcer, au Sénat puis à l’Assemblée Nationale, sur un texte de loiinacceptable, qui légaliserait purement et simplement la culture des plantestransgéniques en France."

Il n’est pas inutile de rappeler à cette occasion :
- que 85% des français souhaitent que l’agriculture biologique, les A.O.C.
et les labels restent strictement sans OGM ;
- que 78% pensent qu’il faut adopter une interdiction temporaire des OGM ;
- que 72% sont favorables à un référendum la question des OGM ;
- que 74% attendent de leur élus (sénateurs et députés) qu’ils interdisent
les cultures d’OGM et qu’ils fassent appliquer strictement le principe de
précaution.
En parallèle, des actions se poursuivent en direction des élus qui devront
se prononcer, au Sénat puis à l’Assemblée Nationale, sur un texte de loi
inacceptable, qui légaliserait purement et simplement la culture des plantes
transgéniques en France.


Dans ce contexte, une victoire formidable est à portée de main des citoyens,
et l’ampleur de la mobilisation du 8 avril pèsera pour beaucoup dans la
balance.
Soyons donc toutes et tous sur le terrain le 8 avril, pour que résonne un
peu partout en France et dans le monde notre refus de livrer notre
alimentation aux multinationales productrices d’OGM !
Attac France,
Le 25 mars 2006
Toutes les informations relatives à la JIGMOD sont accessibles sur
http://www.france.attac.org/

24 mars 2006

Jeux vidéo Mac Do

Hihi, un jeu génial pour comprendre comment Mac Do fonctionne, c'est tordant:
Simulation grinçante par des hacktivistes italiens.
La grande cuisine de McDo

Envie de savoir ce qui se cache (vraiment) derrière un burger ? Dans la foulée du premier jeu antipromotionnel Disaffected ! (mécontent) visant les boutiques de bureautique Kinko, les hacktivistes milanais de Molle Industria lancent le jeu vidéo McDonald's.

De l'élevage au management d'un fast-food en passant par les stratégies marketing, le joueur doit maîtriser un processus complexe.
Commencer par racheter des terrains en Amérique latine pour installer des pâturages, en graissant si nécessaire la patte du potentat local, ensemencer des champs de soja (de préférence transgénique pour un meilleur rendement).
Rien de tel que le soja hypercalorique pour obtenir des burgers bien gras. Eventuellement «débroussailler» un peu de forêt primaire et virer quelques indigènes résiduels. Mais gaffe à ne pas trop déforester, au risque de se retrouver avec les écolos sur le dos, jamais très bon en terme d'image.
Orchestrer. Le joueur doit veiller simultanément à l'engraissement des animaux. Si nécessaire, rajouter des farines animales, une dose d'hormones de croissance, mais là encore gare à la vache folle qu'il faudra abattre avant la contamination du troupeau.


Coûteux et désastreux pour la confiance dans la marque. Une fois le bestiau transformé en steak, le joueur n'est pas au bout de ses emmerdes, il va cette fois lui falloir gérer le personnel de son fast-food, trouver des astuces pour motiver les bosseurs sans bourse délier, en les récompensant par un badge «employé du mois».

Et «parce que McDonald's n'est pas seulement une chaîne de fast-food, mais aussi une marque, un style de vie, un symbole de la supériorité de la culture occidentale», dixit le site, il faudra, pour attirer le client, orchestrer une campagne publicitaire à la hauteur, confiée à des créatifs affûtés. Le tout sous l'oeil attentif du conseil d'administration qui n'attend qu'un faux pas pour vous virer.

«Sales secrets». Le jeu dévoile «tous les sales petits secrets qui ont permis à McDo de devenir l'une des plus grosses compagnies du monde» : déforestation, désertification, précarisation des travailleurs, OGM, malbouffe, etc., le tout avec des graphiques pimpants, un gameplay séduisant et sophistiqué, et une complexité poussée pour ce type de jeu engagé.

«Nous souhaitons libérer les jeux vidéo de la dictature du divertissement», explique Paolo, l'un des membres de ce collectif italien d'artistes et programmeurs militants, gravitant dans le réseau des activistes Chainworkers (à l'initiative du Mayday) et Guerriglia Marketing (avec qui ils ont réalisé Where-next, un site de pari sur les lieux des prochains attentats terroristes).
«Le jeu est un médium qui est de plus en plus utilisé pour la pub ou la propagande politique, estime Paolo, nous voulons l'utiliser pour évoquer des questions sociales, communiquer nos idées. Le médium interactif a de vraies potentialités, il permet d'expliquer simplement des choses souvent complexes.»

Molle Industria a été fondé fin 2003 à Milan, pour imaginer des jeux différents comme Queer Power qui stigmatise les stéréotypes du jeu vidéo, parodie de Beat them up, où l'on baise au lieu de se battre, ou encore Tuboflex, jeu grinçant sur la précarité et le travail jetable.

23 mars 2006

Le programme du Hamas : la Charia et la haine des femmes !

source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2233 -

Le programme du Hamas : la Charia et la haine des femmes !
15 février 2006
par Liberté pour les femmes de Palestine

A en croire certains commentateurs, le Hamas ne serait finalement pas si islamiste que cela, et s’il est beaucoup question de savoir si, au gouvernement, le Hamas acceptera ou non de reconnaître Israël, on ne trouve, par contre, que très peu d’informations sur le programme du Hamas pour la société palestinienne.

Pourtant, le « programme pré-électoral du bloc Pour le Changement et les Réformes » (nom de la liste du Hamas pour les élections parlementaires de janvier 2006) est très clair sur cette question et a été publié le 24 janvier sur un site lié aux islamistes palestiniens (1).
Laissons tomber la longue introduction qui commence comme un prêche (« Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ») et comporte de longues citations du coran, pour en arriver sur ce qui est appelé les principes de la liste. Et le premier de ces principes est : « Le véritable Islam et la réalisation de la civilisation islamique, voilà la base de notre identité et la base de la construction de la vie dans tous ses éléments, à la fois politiques, économiques, sociaux et juridiques. » Et on peut préciser que dans tous les paragraphes, ou presque, concernant la libération nationale, le Hamas ajoute que la Palestine est « une part intégrale de l’oumma islamique ».

Plus loin, dans ce programme, on peut lire : « A propos de la politique législative et la refondation du système judiciaire nous proposons : de faire de la Charria le point de départ de la législation de l’Autonomie Palestinienne. » Bien sûr, le Hamas s’affirme presque démocrate en affirmant par exemple dans le quatrième point de son programme concernant la législation :
« Développer une culture du dialogue, où toutes les opinions seront respectées », mais en ajoutant aussitôt cette restriction, « seulement si elles ne s’éloignent pas de l’héritage culturel et religieux du peuple palestinien ». Et on sait ce que cela signifie pour le Hamas : les revendications féministes, par exemple, sont considérées par les islamistes comme des valeurs étrangères à cet « héritage culturel et religieux ». On peut y voir aussi, de façon très claire, l’interdiction des propos jugés « blasphématoires » et de tout regard critique sur le coran, la sunna ou la charria.

D’ailleurs, dans la partie du programme électoral concernant la formation, le premier point indique : « Les principes pédagogiques, qui dirigent la philosophie de la pédagogie en Palestine, sont en premier lieu l’Islam, comme système universel de formation, qui enseigne le bien à l’homme et assure ses droits individuels et publics. » Est-il besoin de commenter ce point ?
Est-il besoin de rappeler que depuis le 7ème siècle, époque à laquelle l’islam a été inventé, bien des avancées dans la connaissance scientifique, dans la culture et dans les arts ont été réalisées ?

La famille, et encore et toujours la charria
Et comme tous les partis réactionnaires de par le monde, le premier point du volet « politique sociale » de ce programme électoral indique : « Soutien à la base saine de la famille palestinienne. Nous devons adhérer à ce soutien afin de préserver nos valeurs et nos principes moraux. » Cette « base saine » est-elle cette vieille tradition, toujours en vigueur en Palestine, qui permet à un homme de la famille d’assassiner une femme parce qu’il la soupçonne d’avoir eu des relations sexuelles hors du mariage ? Cette base saine est-elle celle qui fait des femmes des éternelles mineures sous la tutelle du père, des frères, puis du mari ? A chaque fois que des réactionnaires brandissent le drapeau de la « saine base familiale », ce qu’ils défendent c’est la famille patriarcale où la femme doit courber l’échine face à son mari, ignorer ses aspirations et ses désirs, bref se sacrifier pour son homme. C’est au nom de cette « base saine » que, partout dans le monde, on cherche à refuser aux femmes le droit de choisir leur sexualité, c’est au nom de cette base que, partout, on condamne et persécute les homosexuel(le)s...

D’ailleurs, ce « volet social » du programme électoral du Hamas précise dans son point 5 : « Concernant la législation sur le statut civil et les voies de la Charria : il est nécessaire d’accepter la loi, sur la base des textes du droit musulman (Charria) et ses livres théologico-juridiques ; de sélectionner parmi eux tous ce qui correspond au développement de la société palestinienne islamique ; de publier des décisions législatives sur l’application de la charria en Palestine qui doit dans toute sa variété être l’unique modèle à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza (...) ».
Bref, la base et la source de tout ce qui concerne la famille et donc les femmes, c’est la Charria, encore la Charria et toujours la Charria ! Comme si rien n’avait évolué depuis le 7ème siècle ! Et si, en ce qui concerne déjà de nombreux points législatifs en Palestine, la Charria est déjà une des sources du droit, on sait que pour le Hamas c’est l’interprétation la plus stricte et la plus rétrograde de ce texte qui lui sert de base.

Et comme si ce n’était pas assez clair, le point 6 de ce même « volet social » ajoute : « Protection de la structure sociale unie, acceptable pour le peuple palestinien, et protection de la morale publique, garantie de la protection des principes moraux pour empêcher tous les processus qui la piétinent ». On peut rappeler que c’est justement au nom de cette « protection des principes moraux » que le Hamas s’était fermement opposé à toute revendication féministe ! (2) Que c’est au nom de ces principes « moraux » rétrogrades que la municipalité de Qualqilya a interdit un festival de musique, entre autre pour s’opposer à la mixité ! (3) Que c’est pour défendre cette « morale publique » que des assassins fondamentalistes avaient exécuté Yousra en pleine rue à Gaza ! (4) Que déjà des factions armées se définissant comme « milices de la vertu » sèment la terreur en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza !

Et le point 13, toujours dans ce même volet, précise : « Combattre la drogue, l’alcool, la dégradation morale sous toutes ses formes par les méthodes cultivées d’un éclaircissement selon l’esprit et la lettre de la Loi ». Précisons que la « Loi », surtout avec un grand L, c’est, pour le Hamas, la charria. Et si ce n’est pas la peine de revenir sur la conception islamiste du « respect de l’esprit et de la lettre de la Loi » concernant le droit des femmes et la sexualité, on peut noter, pour ce qui est de l’alcool, qu’au début de ce mois de janvier, le dernier endroit où l’on pouvait acheter des boissons alcoolisées à Gaza a été détruit par une explosion.

Information et simulacre de liberté de presse
Le volet suivant concerne l’information, et on trouve de nombreux articles défendant la liberté de la presse, mais une « liberté » réalisée selon les principes de l’islam politique, c’est-à-dire limitée et contrôlée. Ainsi, le premier point du volet concernant les médias indique : « La politique de l’information doit être basée sur les principes de la liberté de pensée, la liberté des opinions, l’ouverture et l’honnêteté », pour limiter immédiatement cette liberté dans le point 2 : « Il est nécessaire de protéger les citoyens, et en particulier les jeunes gens, de l’immoralité, de la banalité, de l’imitation de l’Ouest et de l’assimilation culturelle ». À noter que lorsque des femmes revendiquent leurs droits, c’est, pour le Hamas, une « imitation de l’Ouest » ! Et ce point 2 montre bien la conception de la liberté de la presse et des médias pour le Hamas, une liberté à l’iranienne ou à la saoudienne ! À se demander si des chansons d’amour, ou même des femmes sans hidjab, pourront passer à la télévision ou à la radio !

Voiler les femmes pour les opprimer
Le volet suivant concerne « Les problèmes des femmes, des enfants et de la famille ». Et le point 4 de ce volet résume bien toute la philosophie réactionnaire du Hamas concernant les femmes : « Renforcer l’éducation islamique des femmes, la garantie de leurs droits, le moulage d’une personnalité indépendante de la Palestinienne, où sont inhérentes à la fois la modestie, la décence et le sentiment de la dette nationale. » On voit mal de quels droits il s’agit, si ce n’est celui de se taire « avec modestie ». Quant à la « décence », on ne sait malheureusement que trop bien ce que ce mot signifie pour les militants de l’islam politique. Meriem Farhat, candidate élue dans la Bande de Gaza, avait d’ailleurs indiqué lors de la campagne qu’une des premières lois qu’elle proposerait au parlement serait de rendre le voile obligatoire (5). Imposer le voile aux femmes fut d’ailleurs une des premières campagnes du Hamas d’abord dans la Bande de Gaza, puis dans différentes régions de Cisjordanie (6).
Et un peu plus loin, dans le point 7 de ce volet, il est écrit : « Protéger la femme palestinienne de ce qui nie son rôle spécifique, se moque de son essence féminine, insulte son mérite et contre d’autres actions contraires au droit ». On sait que pour le Hamas, le droit c’est la Charria. On sait que leur protection de la femme justifie pour les islamistes d’assassiner une jeune fille dans les rues. Et on sait surtout que lorsque les réactionnaires parlent de « rôle spécifique » et « d’essence féminine », c’est toujours un moyen pour justifier l’oppression des femmes, pour lui nier son statut d’être humain à part entière.

Et enfin, pour finir ce tissu de mesures rétrogrades, notons que pour le volet concernant les jeunes, le Hamas indique dans le point 4 : « Protection des jeunes gens de toute manifestation de défaut et de dégradation morale »... Comme protéger une jeune fille en l’assassinant ? Comme interdire un festival de musique ?
Ces quelques extraits du programme électoral du bloc « Pour le Changement et les Réformes » rappellent bien le caractère profondément réactionnaire, anti-féministe, et liberticide du Hamas.
Bien sûr, si les militant-es du Hamas adhèrent à ce programme, bien des électeurs/électrices ont surtout voulu sanctionner le Fatah, sa corruption, et le chaos qui règne dans la Bande de Gaza lors des affrontements entre différentes fractions armés. Bien des électeurs/électrices ont voulu, aussi, protester contre la misère, le chômage et la pauvreté, sans parler de la lassitude face à un « processus de paix » qui n’est, pour la population palestinienne, qu’une continuation de l’occupation, de la colonisation, des incursions militaires, des contrôles aux check-points, sans même parler du Mur de l’apartheid...

Pour ce qui est de l’occupation, ce n’est pas dans le parlement de Ramallah que se prendront les décisions importantes. Le Hamas le sait : sur cette question, que ce soit lui, le Fatah ou un autre parti, rien de changera concernant l’occupation. C’est d’ailleurs pour cela que le Hamas insiste pour former un gouvernement de coalition, espérant laisser au Fatah l’échec du « processus de paix », pour se consacrer à l’islamisation de la société palestinienne. Le Hamas, d’ailleurs, avait avant même les élections demandait des postes comme l’éducation, le social ou la santé. Pour ce qui est de la misère et du chômage, là non plus, malgré des propositions démagogiques, le Hamas ne changera rien dans la vie quotidienne des travailleurs de Palestine. Et il faut rappeler que le Hamas est, du point de vue économique, libéral, qu’il défend un ordre social capitaliste, lui ajoutant simplement la charité, cette « valeurs » des cléricaux de tous les pays, qui consiste à donner quelques miettes aux pauvres.

Le seul point de son programme que le Hamas pourra chercher à appliquer, c’est son programme fondamentaliste, anti-féministe et liberticide, c’est la Charria la plus stricte dans toute son horreur, c’est le renforcement de l’oppression contre les femmes et au-delà la réaction pour toute la société palestinienne.

Plus que jamais les féministes de Palestine ont besoin de toute notre solidarité (7).

Yasmina, 28 janvier 2006.

1. Voir aussi sur la Charte du Hamas
2. Voir entre autre « Les Palestiniennes face aux mouvements islamistes »
3. Qualqilya
4. Sur l’assassinat de Yousra, voir :
a. Milices de la vertu
b. Police des moeurs
c. Le Hamas reconnaît...
5. Voir : Gaza à l’heure « H »
6. Voir : « Les femmes, le hidjab et l’Intifada »
7. ASWAT, organisation féministe lesbienne de Palestine, a, par exemple, besoin de toute notre solidarité : Soutien

Source : Site Liberté pour les femmes de Palestine.

Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2233 -

21 mars 2006

Aujourd'hui mardi 21 mars, manif 14h chatelet

Message d'AC PARIS AIR LIBRE

Comme on a remarqué qu'il y avait pas mal de chômeurs et précaires ultra investis dans le mouvement en cours, qui est bien loin d'être seulement étudiant, et comme on a remarqué aussi, que bien qu'ultra actifs , on était bien peu visibles, on lance une action publique demain, pour dire non au CPE !

Multiplions les cibles et les points de friction !

RDV demain 14H place du Chatelet

L'appel à action est aussi sur indymedia , et sur le site d'ac!

Médias défectueux & agents provocateurs

Ras-le bol d'une partie des médias en ce moment.
Il montre la partie des manifs où il y a des affrontements, alors que dans l'ensemble tout s'est bien passé, et que bien souvent les casseurs (kiosque brûlé) ne sont pas des manifestants.
La vérité, c'est qu'ils nous ont gazé à la manif d'hier à la toute fin. Bon, franchement on s'en remet, mais le plus hallucinant, c'est que nous sommes dans une société où les CRS empêchent de passer les camions de pompiers contentant des blessés (Très peu nombreux je vous rassure).
Venez nombreux à la manif de mardi 28 mars appelant à la grève générale du service public et du service privé! (le lieu n'a pas encore été déterminé)

Ne les laissons pas faire !
Et n'oubliez pas vos écharpes au cas où ils regazent, et des pommes de terre cru à mettre sous les yeux pour pas que ça pique (truc de soixante huitard, héhé).

Faîtes passer le message !


Voilà aussi le message d'un ami :

(Je tiens à préciser , en préambule, qu'il ne s'agit ni de fantasmes ni de parano de gauchiste!!!)

1 - A la suite de la manifestation du 16, photographies en mains nous avons été un certain nombre à reconnaitre ,de façon certaine*, des RG déguisés en étudiants y compris montés sur des camions d'organisation , certains ont été reconnu également dans au moins deux ag de fac parisiennes...comme, visiblement , le gouvernement ,et sa presse aux ordres ,ont décidé de jouer la propagande sur la casse et le pourrissement du mouvement, il va falloir être particulièrement vigilant dansles cortèges et éjecter les personnes "douteuses" sans pitié.


2 - par ailleurs, celà faisait fort longtemps que je n'avais pas vu d'info télé...l'expérience fût gerbatoire...et particulièrement choquante!!!...
en plus de la partialité et de l'agressivité du connard présentateur, je trouve incroyable , de voire, commme si celà était normal, au milieu des images d'émeute et de répression un jeune homme qui se tient tranquilement sur le côté de la chaussée, prendre un énorme coups de pied en plein ventre par un gendarme mobile,et 20 secondes plus tard, un gradé de crs qui jette à terre un jeune homme , le menace avec sa lampe en lui déclarant" bouge pas, si tu bouges t'es mort" tout celà à la télé française sans aucune gène ni aucune critique...alors où est la violence si ce n'est entre les mains du pouvoir et de ses laquais.

*certains sont les mêmes qui suivaient les actions des enseignants ou des intermittents dans les mouvements passés!



Puis enfin : lisez la manipulation médiatique qui suit ...

Hier soir sur France 2, dans l'émission "A vous de juger", apparaissait un "stagiaire masqué" qui s'est déclaré pour le CPE, sur fond d'images de manifestations de Génération-Précaire .
L'amalgame fait avec Génération Précaire est un véritable scandale !

Des membres de

20 mars 2006

Passeport de Mahmoud Darwich (Falastine)

Voici "Passeport" un des poèmes de MAHMOUD DARWICH, que j'ai déclamé à la soirée palestinienne organisée à Africa dans la cité des 4000 à la Courneuve.
Ces poèmes étaient dédiée à tous les palestiniens représenté par 4 palestiniens venus en France pour parler de leur conditions de vie.
Etaient présents des réfugiés du camp palestinien de Burj-El-Shamali au Liban :
2 étudiants et deux femmes de "l'union des femmes palestiniennes", organisation créée en 65.
Les palestiniens étaient très émus et notre petit groupe de poètes aussi.
Mahmoud Darwich est l'un des plus grands poètes arabes contemporains et 80% de ses poèmes ont été mit en chanson. Palestinien d'origine, il dit le cri de ce peuple occupé, la solitude et le désarroi de l'exil...
Voir : littérature palestinienne

"Ils ne m'ont pas identifié dans les ombres
Cela sucent loin ma couleur dans ce passeport
Et à eux ma blessure était un objet exposé
Pour un touriste qui aime rassembler des photographies
Elles ne m'ont pas identifié,Ampèreheure. . .
Ne partez pasLa paume de ma main sans soleil
Puisque les arbres m'identifient
Toutes les chansons de la pluie m'identifient
ne me laissez pas pâle comme la lune!

Tous les oiseaux qui ont suivi ma paume
À la porte de l'aéroport éloigné
Tous les champs de bléToutes les prisons
Toutes les pierres tombales blanches
Toutes les frontières barbelées
Tous les mouchoirs ondulants
Tous les yeuxétaient avec moi,
Mais ils les ont laissés tomber de mon passeport
Dépouillé de mon nom et identité?

Sur un sol j'ai nourri avec mes propres mains?
Aujourd'hui le travail a pleuré dehors
Remplir ciel:
Ne faites pas un exemple de moi encore!

Ah, messieurs, prophètes,
Ne demandez pas les arbres leurs noms
Ne demandez pas les vallées qui leur mère est
De mon front éclate l'épée de la lumière
Et de ma main jaillit l'eau du fleuve
Tous les coeurs du peuple sont mon identité
Emportez ainsi mon passeport!"

MAHMOUD DARWICH (Passeport)

Après avoir fait un topo sur leur volonté de la restitution des terres de 67 avec jérusalem comme capitale, leur volonté qu'Israël respecte le droit international, les palestiniens parlent de leur camp au Liban :
-Au Liban, les palestiniens sont privés de leur drtoi civique, ils peuvent donc difficilement travailler (le coup des études à l'Université monte de 3000 à 500 dollars environs)
- 50 cas de leucémie
-Maladie mentale et nerveuse très répandu
-Pas de médicaments, c'est trop cher
-Diabète, cancer, handicapes...
-Quand quelqu'un meurt, il n'est possible de l'enterrer que le lendemain car il y a des barrages autour du camp.
-Manque d'éducation, surtout des femmes (l'Union nationale des femmes palestiniennes comptent 21 centres, de crèches qui accueillent 2300 enfants )
-Les enfants n'ont pas de jeux.

"Depuis que nous sommes déracinés, depuis qu'on nous a pris notre terre, les femmes luttent au coté des hommes."
Leur priorité : la santé et l'éducation.
"'enfant est l'avenir de ka nation donc on crée des crèches"

Ils ne croient pas en l'évolution civique d'israël :
- Je cite : "Israël n'a pas appliqué les lois internationales, les accords d'Oslo, pourquoi ferait-il quelque chose maintenant ?"
- Israël continue à construire le mur de la honte, qui n'est pas du tout un mur de protection, mais un mur d'emprisonnement des populations. L'un des buts est de diviser le peuple palestinien.
- Israël se permet de ne pas verser la somme d'argent due des palestinien sous prétexte que le Hamas est sorti victorieux et que c'est par mesure de sécurité qu'il ne verse rien (Dans la même idéologie, ça vous rappelle de loin, les allocations familiales supprimées à certaines familles en france).
- Après l'occupation de 48, les Israëliens ont détruit toute l'infrasture de la Palestine, alors les européens ont aidé les palestiniens à reconstruire leur aéroport. Les israëliens sont revenus et ont tout détruit à nouveau
D'où vient l'écharnement et l'entêtement d'Israël ? Leur violence provient-elle en partie à un mécanisme d'identification à l'agresseur (les nazis génocideurs) instauré par la terrible histoire du peuple juif, ou n'est-ce qu'une motivation géopolitique et économique ?

Beaucoup de palestiniens, s'ils ne sont pas d'accord avec les idées violentes du Hamas, considèrent qu'il s'agit d'éléctions démocratiques, et que leur victoire est significatrice d'un appel à la fin de l'occupation et la persécution permanente d'Israël.
Bush a menacé d'intervenir, alors qu'il n'a pas eu de propos aussi violent quand le likoud est arrivé au pouvoir en Israëll, que l'extrême droite est arrivée en Autrice, et que Lepen est arrivé au second tour en france.




19 mars 2006

Le coût des pièces jaunes

A VOTRE BON COEUR MESSIEURS-DAMES !

Bernadette Chirac est venue à Montélimar faire son cinéma pour récolter ses pièces jaunes.
200 kg de pièces ont été recueillies (correspondant à environ 10 000 euros)
J´ai interrogé M. le Maire ( UMP ) de la ville poursavoir combien cette opération nous avait coûté. Sans compter le prix de l´affrètement du TGV spécial, du détournement de plusieurs trains sur l´Ardèche, le coût du personnel des services techniques et de la police municipale etc, la ville a déboursé 80000 ( pris sur nos impôts locaux, bien sûr ).

Mais, plus choquant encore, les chambres et repas, dans un des meilleurs hôtels-restaurants de le région, pour« la première dame de France » et son aréopage de 130 personnes ont été réglés avec un chèque de l´association « Opération Pièces Jaunes ». Quand on pense à tous les petits enfants qui ont cassé leur tirelire pour faire de la publicité à Mme Chirac, au Maire de Montélimar et payer ces agapes !
Certains n´ont pas beaucoup de vergogne.

Ce mercredi 8 mars 2006,
Marcel MAGNON, Conseiller Municipal de Montélimar

Qu'on arrête de nous prendre pour des cons !
Cf le point de vue de Hoaxbuster

15 mars 2006

Manipulation de l'UMP

Vous trouverez ci dessous deux exemples de manipulations grossières de la part de l'UMP concernant le mouvement en cours pour le retrait du CPE.
On a vraiment la droite la plus subtile du monde !

Tandis que je visité le site: http://sosfacsbloquees.hautetfort.com, je tombe sur le message suivant qui me met la puce à l'oreille (surtout le fait qu'il soit membre du CA de l'IEP) :

Le premier :
" Voici le référé-liberté que j'ai déposé au TA de Lille. Il a été accepté sur la forme et sur le fond, sauf que la jurisprudence considère qu'il faut attendre une semaine de blocage pour considérer qu'il y a ruprure de la continuité du SP de l'éducation... Faites le, c'est gratuit (faut juste le faire en trois exemplaires) et dans quelques jours tout ce cirque s'arrêtera...
Gérald Darmanin
Adresse...Nationalité Française
Lille le 10 mars 2006,

Objet : référé-liberté
Monsieur le Président,
Depuis le jeudi 8 mars à 8h00, l’établissement public universitaire qu’est Institut d’Etudes Politique de Lille (84, rue de Trévise, 59000 Lille) ne fonctionne plus normalement et, en raison de blocages des accès par certaines personnes et par des tables et des chaises, n’est plus ouvert aux étudiants régulièrement inscrits.
Aussi, Etudiant en troisième année dans cet Institut et administrateur étudiant au Conseil d’Administration de l’IEP, je me sens légitiment fondé à porter à votre connaissance les faits suivants.
Premièrement, je souhaite savoir si toutes les mesures ont été prises pour garantir l’ordre public aux abords et dans le bâtiment de l’Institut. Ayant joint, par trois fois Monsieur le Directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Lille pour lui demander de faire appliquer la loi, à savoir l’article L 712-2 du Code de l’Education qui stipule clairement que Monsieur le Directeur est responsable de l’ordre public dans son Etablissement et qu’il peut donc faire appel aux forces de l’ordre pour rétablir ce dernier. Le Directeur semble refuser de prendre cette décision.
Deuxièmement, il apparaît que la continuité du service public, en l’occurrence celui de l’éducation, principe constitutionnel, n’est plus assuré depuis ce jeudi 8 mars, les barrages empêchant professeurs et étudiants d’accéder à leurs salles de cours. La jurisprudence récente du TA de Rennes prévoit, pour une requête similaire, que cette continuité n’est pas remise en cause si l’administration universitaire organise la poursuite des cours en dehors des bâtiments officiels. Je porte à votre connaissance qu’aucune mesure de cet ordre n’a été pris.
Troisièmement, l’amoncellement de tables et de chaises en quantité, dans les couloirs et devant les entrées de l’IEP de Lille remet en cause la liberté de circulation des étudiants et du personnel de l’IEP et n’est absolument pas conforme aux mesures élémentaires de sécurité.
Pour ces trois raisons, Monsieur le Président, je vous demande de bien vouloir ordonner aux personnes compétentes l’organisation du rétablissement de l’ordre public au sein de l’Institut d’Etudes Politique de Lille.
Gérald Darmanin
Ecrit par : Gérald Darmanin 15.03.2006 "
Quelle surprise quand j'ai tapé son nom sur google !voici le résultat:
« DL Documents 64866 sur 69259
Le commentaire sur images d'illustration alterne avec les interviews de Gérald DARMANIN, militant UMP, Guy GEOFFROY, porte-parole du projet de loi, ... »
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Deuxième exemple tout aussi subtil !
ci dessous vous trouverez une dépêche afp de ce jour!
Manifestation au Panthéon "juste contre le blocage" des universités SOCIAL-ÉDUCATION-EMPLOI-CPE-JEUNES-MANIFESTATION - 15/03/2006 14h24 - AFP
PARIS, 15 mars 2006 (AFP) - Quelque 230 étudiants, selon la police, se sont rassemblés mercredi vers 11H00 place du Panthéon pour manifester "juste contre le blocage" des universités, derrière la banderole "il est interdit d'interdire aux étudiants d'étudier". "Les assemblées générales ne rassemblent qu'une minorité d'étudiants et n'ont pas la légitimité pour bloquer toute une université", a déclaré à l'AFP Arnaud, 22 ans, étudiant en master de droit. Sous le fronton du Panthéon, les étudiants brandissaient une fleur blanche pour manifester leur "calme et leur non-politisation", selon Arnaud. Véronique, 20 ans, étudiante en histoire à Paris I, renchérissait: "On est très nombreux à être contre le blocage des universités mais on ne nous laisse pas parler dans les AG. On se fait traiter de fascistes et de nazis simplement parce qu'on ne veut pas faire grève". Pierre Aronoff, 23 ans, étudiant en droit à Assas et à la Sorbonne, se présentant comme l'un des animateurs de "SOS facs bloquées", a assuré que le collectif avait "une seule vocation complètement apolitique: permettre aux étudiants de retourner en cours". "Ensuite, le gouvernement pourra envoyer des représentants dans les facs pour expliquer les bienfaits du CPE", a-t-il ajouté, soulignant que les étudiants contre le blocage n'étaient pas très organisés, "alors que l'extrême gauche et la gauche ont une organisation remarquable". Clémence, 21 ans, étudiante à Paris, a estimé: "Je comprends qu'il y en ait qui rejettent le CPE, qui estiment que c'est la fin du monde dans le grand complot libéral, mais moi je pense qu'un contrat même précaire vaut mieux que le chômage". Les manifestants devaient se retrouver vendredi midi devant le Panthéon puis dimanche à 13h00 pour un sit-in en tee-shirt blanc devant l'Hôtel de ville. Le rassemblement se prolongeait après 13H00. lbx/ds/sst/cb
Social-éducation-emploi-CPE-jeunes-manifestation-université
Le dénomée Pierre ARONOFF, ne semble pas si apolitique que cela si on se refere, notamment, au site de l'UMP de Dauphine ! (cf. ci dessous)
http://umpdauphine.hautetfort.com/

06/03/2006
Café Politique de l'UMP Dauphine
Les responsables UMP facs, Pierre-Henry POUCHELON et Pierre Aronoff, sont heureux de vous inviter à un café politique le Mercredi 29 MARS au Kfé court en présence de Jacques MARSEILLE, historien et économiste.
Monsieur MARSEILLE viendra débattre avec les étudiants de la faillite abyssale des finances publiques et des interets que laissent nos ainés à notre génération. Un enfant nait aujourd'hui avec déjà -20000 euros sur son compte en banque.Si vous aussi vous pensez que cette situation ne peut plus durer alors rejoignez nous vite!!L'UMP Dauphine a besoin de vous.
Pierre Henry POUCHELON et Pierre Aronoff Non seulement ce gouvernement est arogant, mais en plus il prend les Français pour des crétins…

BNP, complice de l'arrestation d'un sans-papier

BNP = Balance Nationale de la Police

RASSEMBLEMENT : Vendredi 17 mars - 16 h - devant la BNP Patay-Tolbiac ( 67 RUE DE TOLBIAC)

A l'intérieur de l'agence BNP Patay-Tolbiac, un homme sans-papiers a été menotté et arrêté par la police. Il avait un faux passeport qu'il avait acheté pour un mois de salaire pour ouvrir un compte . L'arrestation s'est faite avec la complicité active de la banque qui a prévenu la police et surtout a mis en scène le piège à l'intérieur de ses locaux en convoquant son client spécialement et en le faisant patienter sous un faux prétexte.

Nous profitons de ce rassemblement pour appeler à la manifestation du samedi 18 mars à 14h à Belleville contre la réforme Sarkozy du Code de l'Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d'Asile (CESEDA), manifestation qui a lieu dans le même temps que la manif anti Contrat précaire (CPE, CNE).
Les réformes sur l'immigration et les contrats précaires sont complémentaires, ce type de contrat permettant de fragiliser tellement les droits des salariés, les employeurs pourront se servir et jeter la main d'oeuvre étrangère à leur guise.
J'essaierai d'expliquer plus avant ce lien dans une prochaine note.

Les vilains fabulateurs contrés par les statistiques

Voici une "blague" qui circule dans les milieux de la sarkaille, et que j'ai également trouvé sur un blog d'extrême droite.
En effet, ceux qui ont la "chance" de fréquenter l'électorat UMP constatent qu'il vire toujours plus à droite.

Si vous avez la rage en fin de lecture, gardez-là ! C'est précisément de cette rage dont nos luttes ont besoin.


Juste une petite remarque, celui qui a écrit cette fable semble opposer version classique et version française, alors que la version classique est justement française. Bon, je pinaille mais c'était juste pour dire qu'ils ne peuvent même pas se servir de leur culture pour combler leur manque d'intellignece et de sensibilité, ce qui est une tactique très répandu pour faire passer des idéologies racistes et discriminatoires.
Pauvre Lafontaine qui doit se retourner dans sa tombe !

VERSION CLASSIQUE
La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule, elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie. La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.
FIN


VERSION FRANCAISE
La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule ; elle construit samaison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiverarrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie, tandis que les autres, moins chanceux, comme elle, ont froid et faim.
La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
Les français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.

Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de lafourmi. Les journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent legouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie «sa juste part ». En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.
Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi uneamende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.
La maison de la fourmi est préemptée par les autorités car la fourmi n'apas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.
La fourmi quitte la France pour s'installer avec succès en Suisse.
La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi, bienque le printemps soit encore loin.
L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.

Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens. Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d'euros.
La cigale meurt d'une overdose ; Libération et l'Humanité commentent sur l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème desinégalités sociales.
La maison est squattée par un gang d'araignées immigrées, le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.
Les araignées organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté.
FIN

Réponse à cette ignoble fable :
La paresse n'est pas la cause de la pauvreté


Le nombre de Français qui pensent que la pauvreté et le chômage s'expliquent par le fait de ne pas vouloir travailler augmente d'après les sondages. Ainsi, en 2002, 56 % des personnes interrogées estimaient que la pauvreté et l'exclusion s'expliquaient ainsi [1 ].


L'idée était déjà développée par l'économiste David Ricardo [2] au XIXe siècle lorsqu'il s'opposait à la loi sur les pauvres qui obligeait les paroisses à venir au secours des indigents. Les secourir n'allait pas les pousser à se sortir de la misère mais au contraire limiter leur recherche de travail et augmenter la natalité ... Si la crainte d'une trop forte fécondité a disparu, celle du risque de fainéantise, que provoqueraient le RMI et les allocations chômage, est toujours mise en avant : l'assistance serait une mauvaise solution.

Pour confirmer ou montrer l'erreur de ce raisonnement, les économistes et sociologues actuels possèdent des outils bien plus développés qu'au XIXe siècle. Les études confirment-elles l'idée dominante ? Les aides poussent-elles les pauvres à préférer l'oisiveté au travail ? Le travail permet-il de sortir de la pauvreté ?

1- Les aides poussent-elles les pauvres à préférer l'oisiveté au travail ?
L'idée commune s'appuie sur le fait que le Rmiste comparerait l'allocation qu'il reçoit au revenu prévisible de son futur emploi et qu'il ne travaillerait que si ce revenu est supérieur. Il existait au moment de la création du RMI des situations où le fait de travailler diminuait ou augmentait peu le revenu du Rmiste mais des réformes sont intervenues pour supprimer cet effet paradoxal [ 3]. Aujourd'hui, un salarié gagne plus en travaillant, même à mi-temps, qu'avec les minima sociaux. Les personnes prennent également en compte les revenus futurs : il est possible d'accepter un bas salaire quand on pense qu'il permettra une évolution future de l'emploi et des revenus [4].


Enfin, le statut social lié au travail est un facteur de recherche d'emploi.
L'image du Rmiste qui se complaît dans l'oisiveté ne résiste pas à l'examen des trajectoires réelles : certes, le nombre de Rmistes a progressé (400 000 à sa création en 1988, 1 million en 1996, 1,2 million début 2004) mais cela correspond à un renouvellement important : 30% des bénéficiaires ne le sont plus l'année suivante [5], un autre tiers y reste moins de 5 ans. Avoir un diplôme (20 % des Rmistes ont le bac ou un diplôme supérieur) et être jeune favorise le fait de trouver un emploi, alors qu'avoir plus de 50 ans et être licencié après une longue période d'activité ininterrompue diminue les chances d'en obtenir.

Est-ce un manque de volonté pour trouver du travail ?

Lorsqu'ils se déclarent au chômage, les Rmistes recherchent autant un travail que les autres chômeurs ainsi que l'ont montré plusieurs recherches de l'INSEE [ 6], mais ils rencontrent plus de difficultés : les Rmistes ont deux fois plus de problèmes que l'ensemble des français : problèmes de santé, d'ordre familial comme la garde d'enfants, de transport ou d'absence d'emploi dans le domaine d'activité. Ils utilisent les mêmes modes de recherche que les autres chômeurs, en donnant cependant une priorité aux agences publiques et en utilisant peu leur réseau de relations professionnelles, tout simplement parce que celui-ci est inexistant ou faible (jeunes n'ayant pas encore travaillé ou personnes ne travaillant plus depuis longtemps).

Une minorité des bénéficiaires d'un minimum social en décembre 2001 demeure à l'écart du marché du travail et invoque des problèmes de santé ou de découragement : seulement 3 % des Rmistes qui ne cherchent pas d'emploi et 1 % des bénéficiaires de l'ASS disent qu'un emploi ne serait pas financièrement intéressant [7], alors que presque la moitié invoquent les problèmes de santé.

Une autre façon de tester l'idée que le RMI favorise ou non la fainéantise est d'étudier les statistiques pour vérifier si sa création a modifié les comportements de travail des Français. L'étude de Thomas Piketty [8] étudie l'impact du RMI en l'isolant des autres réformes ayant eu lieu entre 1982 et 1997 (baisse des allocations de chômage et des aides sociales locales) : les changements n'ont pas touché toutes les catégories de la population de la même façon, ce qui permet de comparer l'évolution différentielle des taux d'emploi. La conclusion est nette : le RMI n'a pas eu d'influence sur l'activité des hommes.

Il a eu une influence faible sur les femmes isolées ne bénéficiant pas des aides liées à l'existence d'un enfant de moins de 3 ans ou aux familles nombreuses. Par exemple, le taux d'emploi des parents isolés (essentiellement des femmes) d'un enfant de plus de 3 ans est passé de 80,2 % en 1982-89 à 77,5 % en 1990-97. Notons que sur la période 1982-1997 le nombre de parents isolés a augmenté de 60 % et leur taux d'emploi a baissé, les problèmes de garde d'enfants nuisant à leur employabilité. On retrouve ici les inégalités qui touchent les femmes sur le marché du travail en particulier lorsqu'elles sont peu qualifiées.
Or, la montée des divorces a conduit à la hausse des familles monoparentales, où une femme seule a la charge de la famille. La pauvreté les touche particulièrement.

Une première conclusion s'impose donc : certes, il peut exister des abus, mais c'est une généralisation abusive de considérer que les pauvres ne cherchent pas ou n'ont pas cherché de travail.
Le travail est une valeur fondamentale même pour les bénéficiaires du RMI et ils sont nombreux à chercher un emploi. Le manque d'emplois est la première cause du chômage.
Le nombre de Rmistes diminue en période de croissance, comme entre 1997 et 2001, au moment où l'économie française crée des emplois, et augmente lors des récessions quand le chômage progresse - ou, comme en 2004, quand les réformes de l'assurance chômage réduisent les allocations. Le manque d'emplois explique plus les situations de pauvreté et de chômage que les comportements d'oisiveté que l'on prête aux pauvres et aux chômeurs.
Même si l'absence de travail n'est pas due aux aides sociales, la volonté de favoriser la création d'emplois pour les pauvres n'est-elle pas une bonne idée ?


2- Le travail permet-il de sortir de la pauvreté ?
L'avant-propos de la loi sur le Revenu Minimum d'Activité [9] développe l'idée que, grâce au travail, les personnes concernées pourront sortir de la pauvreté. Est-ce le cas ?
La montée des emplois précaires et à temps partiel (souvent contraint) a conduit à des revenus qui ne permettent pas de sortir de la pauvreté. ¼ des Rmistes ont un emploi dont le revenu est insuffisant pour les faire sortir du dispositif. 3 SDF sur 10 travaillent mais ne peuvent financer un logement [ 10].
La pauvreté peut se mesurer par des conditions de vie difficiles ou par un revenu par unité de consommation inférieur à la moitié (chiffres français) ou à 60 % (chiffres européens) du revenu médian (revenu qui partage la population en deux parties égales).

Selon les mesures, 15 à 29 % des salariés français feraient partie des « travailleurs pauvres ». La majorité de ceux-ci a travaillé toute l'année [11]. La pauvreté provient dans ce cas des faibles salaires et/ou du temps de travail limité et/ou des charges de famille élevées (puisque la pauvreté est calculée par unité de consommation).
Un revenu faible ne sort pas le travailleur de la pauvreté. Le RMA est dans ce cas : c'est un revenu lié à une activité à mi-temps dont la rémunération totale, payée par l'entreprise et par l'Etat, est la moitié du SMIC, il n'y a donc aucun avantage pour le salarié par rapport à un mi-temps ordinaire. Son montant de 545 euros par mois ne permet pas de sortir de la pauvreté (le seuil retenu par la France - et qui est déjà discutable : voir sur ce site Inégalités et pauvreté : la politique de l'autruche - était de 600 euros en 2001 pour une personne seule).


Autrefois, la majorité des pauvres étaient des personnes âgées et des agriculteurs. Ils possédaient le plus souvent un logement même si celui-ci manquait de confort. Aujourd'hui, la moitié des pauvres sont des actifs [ 12]. Les jeunes et les femmes sont plus touchés [13].
Un de leurs problèmes est la difficulté à se loger. A côté des 86 000 personnes sans domicile, plus de 700 000 personnes sont concernées par des logements précaires (résidence principale en chambre d'hôtel, habitat de fortune, hébergement par des proches par défaut de solution, habitat temporaire) et 1 300 000 par des logements dépourvus du confort de base (absence de douche et/ou de wc)...

Les difficultés proviennent du décalage entre la demande et l'offre de logement [14]. 1/3 des pauvres seulement accèdent aux HLM, insuffisants face aux demandes. Dans le parc privé, le coût des loyers et les exigences des propriétaires en termes de solvabilité augmentent. Le rapport 2004 de l'observatoire sur la pauvreté note « Entre 1988 et 2002, les loyers des ménages pauvres ont augmenté de près de 80 % et leurs revenus de 30 % » [ 15].

Les aides ne suffisent pas et les pauvres consacrent une part croissante de leurs revenus au logement, ce qui limite les autres dépenses.
Malgré les discours, la pauvreté s'est installée en France et ne régresse pas.
Il est facile d'accuser la paresse des pauvres, des aides sociales ou un SMIC trop élevés, mais ce n'est pas sérieux. Les études économiques et sociologiques montrent la volonté de travail d'une majorité de pauvres.

Les difficultés à trouver un travail et le développement d'une pauvreté de jeunes actifs, qui doivent utiliser une part croissante de leurs revenus pour se loger, sont bien réels. Dans le même temps, la flexibilité du marché du travail a été accrue : elle était censée résoudre le problème du chômage, n'est-il pas temps de remettre en cause ce discours qui ne prend pas en compte les besoins essentiels de la population ?


Isabelle Gautier

[1] Rapport 2004 de l'Observatoire national de la PauvretéVoir en ligne (pdf)
[2] David Ricardo « Des principes de l'économie politique et de l'impôt » 1817 - p.67 Voir en ligne
[3] Rapport 2004 de l'Observatoire national sur la pauvreté, op. cit., p. 70
[4] T. Laurent, Y. L'Horty, P. Maille et J.-F. Ouvrard, EPEE, 'Incitations et transitions sur le marché du travail : une analyse des stratégies d'acceptation et des refus d'emploi »Voir en ligne (doc)
[5] Belleville A., Situations et trajectoires des allocataires de minima sociaux, enquête portant sur les allocataires de quatre minima sociaux (Aah, Rmi, Ass, Api)Voir en ligne (pdf)
[ 6] Economie et Statistiques, « L'influence de la perception du RMI sur la sortie vers l'emploi », Insee, Voir en ligne (pdf) et Insee Première N°720 - juin 2000 - Voir en ligne (pdf)
[7] Belleville A., Situations et trajectoires des allocataires de minima sociaux, enquête portant sur les allocataires de quatre minima sociaux (Aah, Rmi, Ass, Api)Voir en ligne (pdf)
[8] Piketty T., « L'impact des incitations financières au travail sur les comportements individuels : une estimation pour le cas français », Economie et Prévision, n° 132-133, 1998.
[9] Rapport du sénatVoir en ligne
[10] Insee Première n°925 - Octobre 2003 Voir en ligne (pdf) et Insee Première n°745 - Octobre 2000 - Voir en ligne (pdf)
[11] Idem
[12] Ballain R., « Pauvreté, exclusion et logement, bilan des travaux et recherches », Travaux de l'Observatoire 2003, 2004, La Documentation françaiseVoir en ligne (pdf)
[13] IRES : « Salariés à « bas salaires » et travailleurs pauvres » 2000Voir en ligne (pdf)
[14] Ballain R., « Pauvreté, exclusion et logement, bilan des travaux et recherches », Travaux de l'Observatoire 2003- 2004, La Documentation françaiseVoir en ligne (pdf)
[15] Rapport 2004 de l'observatoire national sur la pauvretéVoir en ligne (pdf)

14 mars 2006

CPE

Merci à ma petite soeur de m'avoir transmit le texte qui suit :

"La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?" (Laurence Parisot, le Figaro Economie du 30 août 2005).

A l'image de Laurence Parisot, le néolibéral est un sage : on ne la lui fait pas, il sait que la vie n'est pas un chemin jonché de roses: la vie, elle est précaire.
Le néolibéral est un sage, parce qu'il est réaliste. Ce réalisme, d'ailleurs, se soutient d'évidences massives : qui peut nier, n'est-ce pas, que le système de retraite par répartition n'est plus viable, que le trou de la sécurité sociale est devenu un "gouffre", que les services publics sont inefficaces, que les fonctionnaires sont frileux et que la concurrence est devenue féroce ?
Mais le néolibéral n'est pas seulement réaliste, il est aussi courageux.
La réalité ne lui fait pas peur, il ose affronter le monde qui, comme chacun sait, change.
Mieux: il sait être à l'avant-garde de l'histoire. Il va là où le convoque la modernité.
Il sait être sur le bon vecteur : celui du progrès. Et comme être progressiste, c'est accomplir le programme capitaliste, le néolibéral a le courage de jeter les vieilleries aux oubliettes de l'histoire : de casser les services publics, de livrer tous les pans de l'économie à la logique aveugle du Marché, d'abandonner les principes républicains. Le néolibéral n'est pas un frileux : du passé, il sait faire table rase ! Son credo : s'adapter, trouver des solutions innovantes, mais "concrètes" et "pragmatiques". Dernière innovation en date : le Contrat Première Embauche. Le néolibéral a su, là encore, prendre acte de la réalité : il faut trouver du travail aux jeunes, il faut leur donner la possibilité d'échapper à la précarité qui les menace. La solution ? Multiplier les emplois précaires. Il fallait l'inventer : le précaire, comme solution à la précarité. C'est ce qu'on appelle le "système B". Lequel système a au moins deux vertus : il permet d'abord de montrer à la face du monde que le néolibéral est quelqu'un qui "agit". Il ne se résout pas à la fatalité.
Mais le "système B" permet aussi de marquer un progrès : les jeunes ne seront plus chômeurs. Ils seront désormais comme l'oiseau sur la branche. Réjouissons-nous ! Ils vont apprendre ce que c'est que la vie.
Bien sûr, il y a toujours des grincheux et des nostalgiques. Ceux-là osent protester : et le droit du travail ? Mais le néolibéral n'en a cure. Le mot même de "droit" est incongru : face au principe de réalité, quel droit peut-il encore tenir ?
Il faut s'en tenir aux faits ! Le droit, c'est un truc de doux rêveurs, c'est un mot dont ce gargarisent ceux qui ne mettent jamais les mains dans le cambouis du réel ! Pire : le mot "droit" est un mot suspect. Le grincheux et le nostalgique n'ont qu'à bien se tenir: le néolibéral les a démasqués. Le mot "droit", c'est un truc de petit fonctionnaire, c'est un truc de privilégié ! Mais que les craintes se dissipent : les jeunes n'auront pas cette mentalité rétrograde, ils ne sauront plus surprotégés ! Le néolibéral sait être dur. Mais il peut aussi, à l'occasion, parler au cœur des gens. Pour ceux que les leçons du Medef désespèrent, il y a De Villepin. Chez les néolibéraux, il y en a pour tous les goûts : pour ceux qui aiment le style Rambo "la vie est rude, mon fils, mais sois un homme", il y a Laurence Parisot. Pour ceux qui préfèrent les élans du cœur, il y a le Premier Ministre, qui sait verser la potion lyrique: le néolibéral peut être un patriote ! Il a le patriotisme économique chevillé au cœur et il sait enfourcher sa monture pour bouter l'Italien hors de Suez. Car on a beau se coucher devant les nécessités inéluctables de la mondialisation, on a encore la fibre française, mon bon monsieur ! Que le style soit féroce ou lyrique, la position est la même : ce qu'on présente comme le comble de l'audace n'est, en fait, que le comble de la lâchet.
Le courage, dit le néolibéral, consiste à affronter les réalités. Mais il ne s'agit en fait que de collaborer activement à l'idéologie économiquement dominante. Le véritable courage politique eût été de défendre le droit du travail : de ne pas céder au chantage du dumping social. De montrer que la France est encore ce pays des Lumières, où l'on préfère se régler sur le droit plutôt que de se coucher devant les faits. Etre audacieux, c'est prendre Suez d'assaut ? Il ne s'agit que de se comporter en petit investisseur égoïste et mesquin. Le courage politique eût été, en l'occurrence, de défendre l'indépendance énergétique de la France, de faire en sorte que ce pan de l'économie soit soustrait à la logique marchande et de préserver EDF-GDF comme entreprise nationale. Que l'Etat défende des intérêts privés plutôt que l'intérêt général est loin d'être un signe de grandeur.
Mais c'est vrai, j'oubliais: tout est précaire. Devant la fragilité des roses de la vie, Ronsard invitait au Carpe diem. Lequel est aujourd'hui bien triste : dans la bouche du néolibéral, carpe diem signifie "prends ce que l'on te donne et n'y reviens pas". Il me vient à l'esprit une drôle de pensée : qu'aurait été l'histoire humaine si l'on avait pris pour devise la citation de Laurence Parisot ? Il y a fort à croire que d'histoire, il n'y en aurait tout bonnement pas eue : pourquoi inventer la médecine ? La santé, c'est précaire. Pourquoi déclarer les droits de l'homme et du citoyen ? La dignité, c'est précaire. Pourquoi s'embêter à construire un système d'assurance-maladie ? La vie, c'est précaire. Pourquoi prendre son temps à chercher à expliquer le monde ? Une découverte scientifique, c'est tellement précaire aussi. Surtout, n'allez pas prendre froid à manifester le 7 mars prochain: on vous l'a assez dit que le droit du travail, c'était précaire. A ce compte-là, on en serait encore à se demander si cela vaut bien le coup de faire usage du feu : une flamme, c'est carrément précaire ! Bref, on n'en serait jamais sorti, de l'état de nature. C'est bien le comble, pour un syndicat qui veut être le fer de lance de la modernité ! A moins que Parisot ait lâché, sans le vouloir, ce qui constitue la vérité du Medef : invalider tout droit pour y revenir, à l'état de nature. Mais Evariste s'égare, il est temps qu'il passe la main.
Bonne lecture !
"La traduction néolibérale du Carpe diem : prends ce qu'on te donne et n'y reviens pas", Respublica n° 424 du vendredi 03 mars 2006."

08 mars 2006

Chômage Précarité Exploitation imposé par La sarkaille et La vile pine

Ma photo d'un jeune homme à la manif du 7 mars

Insolite :
Toutes les radios rabachent que Villepin reste inflexible face aux manifestants anti-cpe, cne, qui se trouvaient être sur toute la France, entre 400 000 selon les médias et un million de personnes selon les organisateurs (ce décalage dans les chiffres est toujours intéressant, soit dit-en passant).
L'inflexibilité du premier ministre est curieuse pour quelqu'un qui prône la flexibilité généralisée pour tous.
Enfin, pour dire que la répétition de ce mot m'a fait sourire.

La sarkaille et La vile pine ont les dents longues et ne veulent pas lâcher le morceau, alors nous non plus faut pas qu'on lâche.
Comme dit la comptine "Ce n'est qu'un début, continuons le combat"

Zébulon, qui est rentré trempée des pieds jusqu'à la tête, le coeur heureux d'avoir vu le dynamisme, et le grand nombre de manifestants, prêts à se mobiliser, sous la pluie !


Et pis bonne journée de la femme aussi, ça permet d'évaluer chaque année qu'on vit toujours dans une société patriarcale, et d'évaluer les évolutions positives et négatives de celle-ci en matière des droits de la femme.
Quelques données chiffrées :

Violences masculines domestiques :
® 3 femmes meurent tous les 15 jour en France du fait de violences masculines domestiques (Ministère de l'intérieur, rapport 2001)
Parmi les appels reçus par Violence conjugale Femmes Info-service (sur une période de 58 mois, voir Traiter la violence conjugale, l'Harmattan, Paris, 1996):
® 59% des victimes sont mariées, près de 20% vivent en concubinage, certaines ont entamé une procédure de rupture
® 63 % des femmes sont d'origine française, 19% d'origine étrangère, (l'origine des 18 % restantes est inconnue)
® Dans 80 % des cas, l'auteur des violences est un mari ou un concubin ; dans 6 % des cas, c'est un ex (mari, amant) ; dans 2 % des cas, c'est un membre de la belle-famille, un partenaire occasionnel ou un ami du mari ; dans 2,5 % des cas, c'est un membre de la famille de la victime.
Harcèlement sexuel
® 30% des femmes salariées sont victimes de harcèlements sexuels en Europe (selon une étude de la Commission européenne).

On a tous les jours pleins de combats à mener pour l'amélioration de la société humaine.
Bon courage à tous !
Les petites luttes seront fédératrices des grandes...

05 mars 2006

Le blues du comique blasé

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<http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-744315,0.html>Desseins extrêmes au DanemarkLE MONDE 23.02.06 14h06 * Mis à jour le 23.02.06 14h06


La mi-septembre 2005, deux semaines avant la publication des caricatures deMahomet dans le quotidien Jyllands Posten, le Parti du peuple danois (DF)f ête ses dix ans d'existence.

Pour ce mouvement d'extrême droite, la fête est totale. Un hebdomadaire danois a publié sur toute sa "une" un portraitde Pia Kjaersgaard, la fondatrice du parti, sous ce gros titre explicite :"C'est moi qui décide.""Le chiffre magique, c'est 90, la majorité au Parlement", explique aujourd'hui Seren Espersen, député DF depuis les élections législatives defévrier 2005, où son parti a remporté 13,2 % des voix.

Après leur victoire sur les sociaux-démocrates en 2001, le Parti libéral et le Parti conservateur ont formé une coalition minoritaire, dépendante des élusd'extrême droite pour gouverner. Un pacte fut scellé. En échange de sonsoutien, le Parti du peuple exigea, notamment pour voter le budget, qu'unecentaine d'agences gouvernementales, associations et organisation non gouvernementales (ONG) travaillant essentiellement pour et avec lesimmigrés, soient fermées ou privées de financements publics. La coalition au pouvoir obtempéra.

"Nous avons perdu toutes nos subventions", se désole l'avocat Niels-ErikHansen, directeur du centre de documentation et de conseil sur la discrimination raciale, l'une des voix très critiques sur la politique d'immigration danoise. "C'est vrai, reconnaît tranquillement Seren Espersen,que pour ce qui concerne nos questions 'de coeur', comme l'immigration ou l'Etat-providence, c'est nous qui imposons l'agenda politique dans le pays.

"Depuis l'entrée en vigueur du nouvel Acte sur les étrangers, en 2002, les chiffres lui donnent raison. Le nombre de permis de séjour accordés pour les réfugiés ou leurs proches, au titre de la réunification familiale, a étédivisé par quatre depuis 2001 (4 676 en 2005). "On estime qu'il y a beaucoup moins de demandeurs d'asile, car ils savent désormais que la loi sur la réunification familiale rend difficile la venue de leurs parents au Danemark, note Jens Berg, un responsable du service danois d'immigration. On peut dire que la législation danoise envoie des signaux assez clairs."Un euphémisme dont ne s'embarrasse pas Bashy Quraishy, président d'Enar, leRéseau européen contre le racisme, financé par la Commission européenne :"Aucun pays de l'UE n'est aussi islamophobe et xénophobe", affirme ce Danois d'origine pakistanaise qui ausculte le pays depuis plus de deux décennies. Il y a des années que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et le Conseil de l'Europe s'alarment du durcissement.

La loi sur le regroupement familial est ubuesque. Elle dispose notamment que les deux conjoints doivent avoir au minimum 24 ans et prouver un "lien plus important au Danemark" qu'au pays d'origine pour espérer bénéficier duregroupement. Cette disposition a provoqué un flux de couples vers Malmö,ville suédoise séparée de Copenhague par un simple pont-tunnel de 16 kilomètres, rebaptisé le "pont de l'amour". De nombreux Danois "de souche" mariés à des étrangers ont tellement protesté contre cette loi que le gouvernement a dû l'amender. Désormais, toute personne ayant la citoyenneté danoise ou résidant légalement au Danemark depuis "au moins vingt-huit ans" n'a plus à démontrer son degré d'attachement au pays. Façon détournée d'épargner les Danois, qui se marient généralement plus tard que lesétrangers, ironisent certains. L'organisation Mariages sans frontières, créée pour l'occasion, a même misau point un "modèle suédois". Une soixantaine de couples feraient le voyagechaque mois vers Malmö. Katia Vesterkov, une jeune Danoise de 27 ans, asuivi ses conseils. Elle vit en Suède depuis cinq mois. Son mari estégyptien et il n'a que 19 ans. Ce n'était pas le seul tort du couple. Pourbénéficier du regroupement familial, la jeune femme ne devait pas avoir reçud'allocations publiques au cours des douze derniers mois. "Or j'en ai touchépendant un mois", sourit-elle amèrement.

Il y a d'autres contraintes difficiles à satisfaire : une garantie bancaire d'environ 7 400 euros doit être déposée pour compenser les éventuelles dépenses sociales de l'époux étranger. Et les couples doivent habiter dansun appartement de "taille décente", c'est-à-dire au moins 20 m2 par personne! Le "modèle suédois" permet de contourner ces obstacles. Katia a déménagéen Suède, et, en tant que citoyenne européenne, elle bénéficie de l'accordsur la libre circulation de la main-d'oeuvre au sein de l'UE. Après deux ans passés à Malmö, elle pourra, en tant que ressortissante nordique, demanderla nationalité suédoise. Puis redéménager vers son propre pays, avec son mari. Facile en apparence, mais éreintant, et surtout humiliant. L'époux nedécolère pas contre le Danemark. "Cela me blesse, dit la jeune femme. Jen'ai jamais eu de conflit avec mon pays. J'ai essayé de dire à mon mari quece n'était pas les gens, que c'était le gouvernement et leurs lois stupides.

Il est quand même triste de ne pas se sentir respecté dans le pays de sa femme." Le gouvernement a tenté de justifier le durcissement de seslégislations : "La loi est avant tout là pour limiter le très grand nombrede mariages forcés dans les milieux immigrés", expliquait Bertel Haarder, le ministre de l'immigration, en 2004. Ce à quoi Pia Kjaersgaard avaitrépliqué, impitoyable : "Dites la vérité : les durcissements des règles pourla réunification familiale ont été instaurés avant tout pour stopperl'arrivée d'étrangers qui étaient en train de mettre notre société àgenoux."L'extrême droite a également réussi à imposer, en décembre, un durcissement des conditions de naturalisation. L'examen de langue danoise, instauré en2002, est plus difficile, "ce qui revient à exclure toute une frange d'étrangers de faible niveau d'éducation", constate Birthe Samuelsen, professeure de danois, qui vient de lancer une pétition pour protestercontre ce nouveau tour de vis qui vise, selon elle, à ne laisser la porte ouverte qu'aux étrangers diplômés.

Olivier Truc

Article paru dans l'édition du 24.02.06

témoignage- Une mauvaise rencontre




Une rencontre la police (avec des photos) :
http://policiers.over-blog.com/

02 mars 2006

Manif à Jussieu des étudiants mobilisés contre le CPE


Un étudiants gréviste m'a dit que pour l'instant, l'AG se déroulaient tous les matins à 9h30, rue Cuvier, comme le dit l'affiche collé sur la grille d'entrée de Jussieu, auquel tous les étudiants ont accès. Certains étudiants aimeraient faire l'AG sur le parvis pour qu'il y ait plus de gens dans le débat.
IMPORTANT :
Pour l'abrogation du CPE, CNE :
APPEL à la manif du mardi 7 mars
A partir de 14h30 sur la place de la République

tournicoti tournicoton, pour la transformation de notre monde
Voici donc un blog autrement alter-media superqualijournalistique ! Vous pouvez cliquer sur les titres, ils sont parfois reliés à des sites internets SyndicationRSS : abonnez-vous à ce blog!
  • lutinerie
  • A tes souhaits (culturel)
  • cf ce site de caricatures
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  • Ma voix pour la Palestine
  • Sauver le Liban
  • Pétition contre le Taser
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