autres.ment

26 décembre 2005

Méditation


« Qu’est-ce qui est pire, le sommeil qui ne finit jamais ou celui qui ne vient jamais ?»

(référence de la peinture : Salvador Dali, le sommeil, 1937)

6 Comments:

At mardi, 27 décembre, 2005, Anonymous Anonyme said...

Assurèment, celui qui ne vient jamais. En effet, le sommeil qui ne finit jamais l'on en est pas conscient on ne ressent pas cette infini du néant, tandis que le sommeil qui ne vient jamais, on en ressent à tout instant la désagréable douleur et l'on ressent infiniment l'attente de ce qui ne vient jamais.

Mais le pire a mon sens est surtout le réveil qui ne vient jamais surtout lorsqu'on est réveillé... (comprendra qui voudra... :o) )

 
At mercredi, 28 décembre, 2005, Blogger Administratrice clé said...

oui, c'est exactement ça, je suis d'accord avec toi Spaceboy.
Peut-être même que le fait de ne pas réussir à s'endormir, ou de ne jamais se réveiller quand on dort est issus d'une même problématique. Mais laquelle ? Le rapport à la mort ?
Sinon ne pas s'éveiller quand on est réveillé, oui, mais alors quand on est éveillé, que faire ! On est vite envahit par un sentiment d'impuissance, et aussi de tristesse. Je peux comprendre le fait de fermer les yeux pour ne pas souffrir... mais ce n'est pas comme ça que les choses changent. Il faut se mettre ensemble car seul on ne peut rien. Et tout comme il vaut mieux affronter ses propres monstres intérieurs avant qu'ils ne vous dévorent, il est important d'analyser le monde pour être un des acteurs de liaison social, et ne pas laisser d'autres décider à notre place.

 
At mercredi, 28 décembre, 2005, Blogger Administratrice clé said...

Bon, on peut aussi parler à partir de nos expériences, j'ai fait une petite insomnie cette nuit, je me suis réveillée vers 5h.
Et quand je réussis à ne pas m'énerver de cette situation, j'aime cette attention flottante qui rend plastique la frontière entre conscient et inconscient. On peut alors naviguer dans ses rêves, avoir accès même à des angoisses qu'on ne soupçonnait pas, des obsessions qui nous surprennent et qui nous ouvre à des parties de notre être si l'on sait les écouter et non les rejeter.

 
At mercredi, 28 décembre, 2005, Anonymous Anonyme said...

Tout ces échanges me font dire que je devrais avoir mon blog... ;o)

Je suis tout a fait d'accord avec ton premier message : On meurt aujourd'hui de ne pouvoir s'unir, desuni que l'on par tout un tas de facteurs d'émanation conservatrice.
Je ne crois pas par contre que ne pas s'endormir soit issu du rapport à la mort, c'est juste que l'on a peut etre trop de souci, trop de choses en tête pour pouvoir s'endormir ou que le moment n'est pas encore venu de se reposer (on sait comment marche le corps humain!).

Sinon, moi personnellement, c'est plutot le contraire, pour tout un tas de raison je ne peux que m'endormir tard trop tard. Et donc me réveiller tout aussi tard ou alors avec un manque de sommeil... Je pense qu'il vaut mieux se réveiller trop tot que s'endormir trop tard car le réveil très matinal permet effectivement d'opérer un retour sur soi bien souvent salvateur (meme si on aimerait bien souvent l'éviter! lol). Cependant, j'apporterai un bémol à ton analyse psychologique de l'insomnie car nos obsessions peuvent s'observer tout au long de la journée si l'on sait ouvrir notre cerveau a tout un tas de signes inconscients...

Enfin, l'état qui est le notre avant de s'endormir - quand notre corps refuse de bouger mais que notre cerveau est toujours en état de marche apporte une langueur toute réjouissante de volupté.

 
At mercredi, 28 décembre, 2005, Blogger Administratrice clé said...

Oui, tu as raison, si l'on sait s'écouter dans la journée, on peut entrevoir son inconscient, mais heureusement que nous ne lisons pas en nous comme dans un livre ouvert sinon c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres :), nous deviendrions fou.
Ce que je voulais dire c'est que je suis étonnée parfois de la puissance de certaines préoccupations même si je les connaissais déjà, elles sont comme mises en lumière en cette instant nocturne. Le jour peut être aveuglant tout comme il peut éclairer, et la nuit peut obscurcir ou au contraire mettre les objets en relief grâce aux ombres qu'elle fabrique. Notre état modifié de conscience nous montre les choses autrement; sans substances toxiques...on peut accéder à tant de substances psychiques toujours reliées aux sensations, aux émotions, sans clivage entre psyché et soma.

Sinon, si tu décides de faire ton blog, je serais ravie d'y faire un tour.

 
At jeudi, 29 décembre, 2005, Blogger Administratrice clé said...

Tu as raison sur le fait que les pensées sombres sur nuit blanche ont de quoi nous empêcher de nous reposer ou que l'on a une volonté de toujours retarder l'heure du coucher, ce qui provoque un décalage de phase sur le plan physiologique (c'est mon cas aussi, lol).
Il est vrai que ce n'est pas forcément un rapport à la mort que l'insomnie révèle (ou réveille)?
Cela s'inscrit peut-être davantage dans la dialectique présence/absence, continuité/disparition...
Je pense que la situation nocturne actualise une relation à l'énigme originaire : d'où vient-je ? ,
puis : où vais-je ?
Dans quel état j'erre ? :)
Toutefois, le sommeil n'instaure t-il pas une sorte de mort-renaissance symbolique qui peut se cristalliser inconsciemment comme quelque chose d'angoissant ou régénérant ?

 

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