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08 février 2006

Cyber @ction 165 : SRI LANKA :SYNDICAT MIS AU PAS

Cyber @ction 165 : SRI LANKA :SYNDICAT MIS AU PAS
Dans le monde, plus de 40 millions de personnes - majoritairement des jeunesfemmes - travaillent dans des zones franches, où les entreprises jouissentd'avantages réglementaires, fiscaux et "sociaux". Mais comme l'a constatéune étude de la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL),ces privilèges permettent bien souvent aux employeurs de bafouer"systématiquement les droits des travailleurs, notamment la libertéd'association"(1). C'est le cas au Sri Lanka, où "zone franche signifie zonefranche de syndicat", regrette Anton Marcus, secrétaire général du FTZ & GSEUnion(2). Confrontés à la répression, les ouvriers de ce pays en appellent àla responsabilité des importateurs : multinationales, mais aussi acheteurspublics. Car dans l'usine de GP Garments, où près de 500 ouvriers ont étébrutalement licenciés pour avoir revendiqué leurs droits, ce sont desuniformes de l'armée française qui sont confectionnés.>>>


COMMENT AGIR ?C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix :
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
Cliquer ici :
cyberacteurs@wanadoo.fr, courrier-ministre@sdbc.defense.gouv.fr
>Vérifiez que les deux adresses apparaissent bien en totalité.
6- Envoyez le message

Cette cyber @ction est aussi signable en ligne:
http://www.cyberacteurs.org
Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à la Ministre de laDéfense et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer l'impact de cette action.


//////////////////////
Prénom, Nom
Profession
Adresse
code postal
Ville
Mme Michèle ALLIOT-MARIE
Ministre de la Défense
14, rue Saint-Dominique
00452 ARMEES

Madame la Ministre,
J'ai été informé-e par Réseau-Solidarité (10 quai de Richemont - 35000Rennes) du non-respect de la liberté syndicale dans l'usine de GP Garments,qui produit des uniformes pour l'armée française au Sri Lanka.
Les menaces et sanctions arbitraires à l'encontre des syndicalistes (depuisfévrier 2005), puis le licenciement de près de 500 ouvriers suite à unegrève (fin avril 2005) constituent un manquement aux conventionsinternationales de l'Organisation Internationale du Travail sur la liberté d'association et de négociation collective (conventions n° 87 et n° 98).
Préoccupé-e par cette situation, je vous demande d'intervenir auprès de ladirection de GP Garments pour qu'elle :
- réintègre sans délai les ouvriers licenciés en avril 2005 ;
- respecte pleinement le droit d'association et de négociation collective.
J'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas de rompre vos relations avec ce sous-traitant, mais bien d'user de votre capacité d'influence pour qu'il semette en conformité avec les textes internationaux.

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma haute considération.


========================EN SAVOIR PLUS ?
Lorsqu'en janvier 2005, les salariés de l'usine de GP Garments, située dansla zone franche de Biyagama, sont informés qu'une réorganisation est prévuepour améliorer la productivité, le syndicat Progress Union ne s'y opposepas. Il propose en revanche d'engager une discussion sur les implications deces changements, notamment en termes de conditions de travail et desalaires. Pour toute réponse, la direction lance des actions d'intimidationà l'encontre des syndicalistes et affirme que le propriétaire de l'usine (uncitoyen belge), est prêt à la fermer purement et simplement en cas decontestation.Fin mars 2005, les actions anti-syndicales se multiplient. Le président duProgress Union est menacé de mort au téléphone. Le lendemain, la Forced'intervention spéciale de la Police pénètre dans l'usine et interroge unsyndicaliste, officiellement en raison de ses liens supposés avec desdélinquants. Il est photographié et menacé d'arrestation voire de prison àvie.Le 24 mars, une grève a lieu pour protester contre cette campagned'intimidation. Le lendemain, les cadres de GPGarments ferment l'usine et eninterdisent l'accès aux ouvriers. Ceux-ci déposent une plainte au Ministèredu travail et manifestent pour demander la réouverture de l'entreprise.De promesses en promessesLe 1er avril, lors d'une réunion en présence du Commissaire Général duTravail à Colombo, la capitale, la direction annonce que les arriérés desalaires pour le mois de mars ont été envoyés à leur domicile, au lieud'être payés sur le lieu de travail comme d'habitude. La plupart des salariés venant de la campagne, certains parcourent de longues distancespour aller chercher leurs salaires, mais tous découvrent soit qu'ils n'ontrien reçu, soit qu'ils sont en possession d'un chèque ne pouvant êtreendossé !
Le 4 avril 2005, la direction rouvre enfin l'usine et remet au travailcertains groupes de salariés, mais suspend 13 représentants syndicaux. Lesouvriers continuent leur mobilisation et demandent aux autoritésd'intervenir. Le 6avril, au cours d'une nouvelle réunion dans le bureau duCommissaire Général du Travail, la direction déclare qu'elle va payer lesprimes et réembaucher tous les ouvriers.
Nouvelle promesse en l'air : les syndicalistes qui se présentent ne sont pas admis et aucun versement n'esteffectué...Le 20 avril 2005, excédés, les salariés occupent l'usine. La riposte estimmédiate : la direction ferme à nouveau le site de production et licencieprès de 500 personnes. Depuis cette date, elle use de manoeuvres pour queles recours légaux déposés par le syndicat s'éternisent. Sur le terrainjudiciaire, elle a même contre-attaqué en accusant plusieurs grévistes de"prise d'otage" (un délit très sévèrement puni au Sri Lanka) parce que descadres de l'entreprise ont été retenus quelques heures durant l'occupation.Pour honorer ses commandes, GPGarments a transféré sa production dans uneautre usine du même groupe. Plus grave : en décembre 2005, elle a obtenul'autorisation de remplacer provisoirement les ouvriers "récalcitrants" parune nouvelle main-d'oeuvre pour faire tourner l'usine.Réponse insatisfaisante du MinistèreGP Garments fabrique principalement des uniformes pour l'armée française. LeMinistère de la Défense est donc en mesure d'obtenir un changement d'attitude de la direction.
Interrogé par la FITTHC(3), la CFDT-Hacuitex(4),puis par la CFDT-FEAE(5), qui s'est très activement saisie du dossier, il a donné jusqu'à présent des réponses insatisfaisantes.
Dans son dernier courrier, le plus détaillé, le Cabinet du Ministre fait valoir que laréglementation "ne donne pas compétence aux personnes responsables des marchés pour intervenir dans les conflits sociaux" mais que pour autant, les services du Ministère ont effectué depuis 2002 "sept missions de contrôle des conditions de travail dans l'entreprise GP Garments", lesquelles n'ontrévélé "aucune infraction aux dispositions légales et réglementaires" et ont permis de constater "le parfait état du site de production".
Cependant, le Ministère fait ici l'impasse sur le non-respect de la liberté d'association et de négociation collective, pourtant l'un des principauxdroits inscrits dans les conventions internationales de l'OrganisationInternationale du Travail (OIT). Et dont les ouvriers sri lankais demandentlégitimement à ce qu'il leur soit reconnu.

(1) "l'envers des marques" Conditions de travail et droits des travailleursdans les zones franches d'exportation(http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Index=991220895&Language=FR)
(2) Free Trade Zone and General Services Employees Union,Syndicat des Zones Franches et des employés des services
(3) Fédération Internationale des Travailleurs du Textile de l'Habillementet du Cuir de la CFD(4) Fédération habillement, cuir et textile de la CFDT
(5) Fédération des établissement et arsenaux de l'État de la CFDTAnton Marcus en FranceAppel en lien avec :Collectif de l'éthique sur l'étiquette -
www.ethique-sur-etiquette.org




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