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07 février 2006

Une voracité et une ambition,sans limites du MEDEF

L.PARIZOT (présidente du MEDEF) a affirmé que “la vie, la santé, l’amour sont précaires donc... Pourquoi le travail ne le serait-il pas ?”
C’est une apologie de la barbarie, de la régression : car depuis l’aube des temps, les humains luttent contre la précarité de leur vie. Ils ont inventé la médecine pour lutter contre la précarité des maladies, l’agriculture pour lutter contre la précarité de la cueillette, ils ont inventé l’élevage pour lutter contre la précarité de la chasse, ils ont inventé le feu contre le froid, ils ont lutté contre la faim, la souffrance, ils ont lutté en tout pour que leur vie soit moins précaire, y compris leurs amours...

Mme Parisot nous appelle à revenir avant la révolution néolithique, sa philosophie est celle de la régression pure, du retour en arrière vers la barbarie contre toute la marche de l’histoire.
Le CODE du TRAVAIL est le moyen que les hommes ont inventé contre la précarité sociale. L' humanité se distingue par sa capacité à maîtriser la précarité de la nature. Le MEDEF et Mme PARIZOT n'en font pas partie. Ce sont des animaux sauvages. La lutte collective nous permettra de les maîtriser comme nos ancêtres ont maîtrisé les fauves.

Les attaques du MEDEF :
SMIC Pour Mme Parisot, sa fixation doit "sortir du champ politique", échapper donc au gouvernement, pour être confiée à des "experts économiques ". Il s'agit d'en finir avec des "hausses déraisonnables du SMIC". La loi impose actuellement de faire évoluer le salaire minimum en fonction de l'inflation et de la hausse du salaire moyen.

Salaires La présidente du MEDEF convient "qu'il y a, dans notre pays, un problème de pouvoir d'achat". Mais les entreprises n'auraient "pas les moyens de rémunérer le travail à la hauteur qu'il mérite". La faute "aux charges écrasantes" imposées par l’État. Elle oublie de dire que, s'ils infligent la diète à leurs salariés, les grands groupes ont versé ces dernières années des dividendes en forte hausse à leurs actionnaires.

Temps de travail La présidente du MEDEF prône un abandon de la notion de durée légale du travail, qui, "depuis qu'elle est fixée à 35 heures, pose énormément de problèmes". Elle suggère de renvoyer sa fixation "à chaque secteur économique ou à chaque entreprise, avec les responsables syndicaux, compte tenu des spécificités locales".

Heures supplémentaires Le mouvement patronal demande de nouveaux allégements de leur coût pour les entreprises. Le premier ministre leur a déjà promis d'ouvrir ce chantier. Contrat de travail. Jugeant que les dernières mesures Villepin, comme le contrat première embauche ou le CDD spécial seniors, peuvent "avoir des effets positifs", Laurence Parisot attend surtout l'extension à toutes les entreprises du contrat nouvelles embauches (CNE), aujourd'hui limité aux PME de moins de 20 salariés, qui permet aux employeurs de licencier, sans motiver leur décision, pendant deux ans. Jugeant que l'on fait "un usage abusif du mot", elle prétend, pour justifier l'usage de la pratique, que la précarité ne serait qu' "une loi de la condition humaine". Loi qui, notons-le, ne s'applique cependant pas aux dirigeants d'entreprise, comme l'illustre régulièrement l'octroi de « parachutes en or » - des indemnités pouvant se chiffrer par dizaines de millions d'euros - à des PDG remerciés.

Financement de la protection sociale Après avoir accueilli très fraîchement l'idée avancée par Chirac d'une cotisation assise sur la valeur ajoutée, qualifiée de "simpliste", la présidente du MEDEF réclame des "modélisations" afin de pouvoir juger des différentes options de réforme possibles. Mais le patronat ne cache pas sa préférence pour le basculement des cotisations patronales à l'assurance-maladie sur la CSG, taxe payée essentiellement par les salariés. Au passage, Mme Parisot se félicite d'avoir obtenu du gouvernement le maintien des allégements de charges sociales déjà consentis aux entreprises (plus de 20 milliards d'euros dans le budget 2006). En règle générale, elle juge que les succès remportés par le MEDEF à l'occasion des débats sur le budget de l'État et celui de la Sécurité sociale "n'ont jamais été aussi nombreux".

NégociationPour le MEDEF, un "droit à la négociation" entre partenaires sociaux devrait être inscrit dans la Constitution. "L'autorité normative des partenaires sociaux doit être affirmée". Le patronat aimerait qu'au delà de grands principes le pouvoir politique cesse peu à peu de légiférer en matière de droit du travail. Celui-ci ne dépendrait plus que des rapports de forces dans les entreprises et les branches, aujourd'hui peu favorables, on le sait, aux syndicats.

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