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30 juin 2006

BARBE MAKOMBO EN GARDE A VUE

BARBE MAKOMBO EN GARDE A VUE

Barbe Makombo a été interpellée vers 18 heures dans une grande surface de Sens. Elle venait de régler une dépense avec un billet de 20€, faux semble-t-il . Ce billet lui avait été donné par une fidèle de l'Eglise évangéliste de Sens (Mme Michelle Haznar) qui, elle aussi, a été interpellée et placée en garde à vue.Une affaire digne de Clochemerle... s'il ne s'agissait pas de Barbe Makombo. Cette ressortissante congolaise (RDC) avait été placée en rétention en août dernier.

Ses deux aînés, Rachel et Jonathan avaient fugué pour bloquer l'expulsion de leur mère et la leur. Ils avaient, par la suite, été recueillis par le Réseau éducation sans frontières.
La médiatisation de l'affaire avait sans doute contribué à faire prendre la circulaire ministérielle du 31 octobre 2005 suspendant la reconduite des parents d'enfants scolarisés.

C'est dire que le contentieux des services de police à l'encontre de Barbe Makombo est réel (perquisition au domicile d'une journaliste de radio-France, cordon de police pour interdire l'entréede sa fille (élève de sixième) dans son collège, etc).Son placement en garde à vue pour une affaire de 20 €, la perquisition envisagée pour demain matin sont du dernier grotesque à l'heure où les auteurs de faux et/ou de détournements de fonds portant sur des sommes autrement importantes hantent les palais de la république et, pour certains, sont amnistiés.

Nous demandons que, sauf présomption réelle de délit grave (ce qui n'est pas le cas), Barbe Makombo soit immédiatement libérée et que l'instruction à charge qui semble être en cours prenne fin.

1 Comments:

At samedi, 01 juillet, 2006, Blogger Administratrice clé said...

Communiqué de RESF :

Des remerciements à celles et ceux, très nombreux, qui ont réagi à la nouvelle de l'interpellation de Barbe Makombo à Sens. Elle est maintenant libérée. Contacté vers minuit par le cabinet du ministre, le préfet s'est engagé à ce que cette affaire n'ait pas de conséquences administratives (sur le séjour de Barbe). A surveiller. Sur le plan "judiciaire", Barbe est convoquée au TGI le 31 août pour avoir "mis en circulation un billet de 20€" et pour avoir "frauduleusement soustrait deux tamagoshis, une boîte de fromage et un paquet de Malabar au préjudice du magasin Carrefour". C'est une interprétation très spéciale des faits tels que Barbe les a racontés :

La maman de Michèle s'était vu refuser par un commerçant un billet de 20 euros manifestement faux. Elle le donnait à sa fille en lui demandant de le remettre à la banque. Michèle le mettait dans une enveloppe...Hier, elle retrouvait cette enveloppe sans se souvenir de cette affaire et elle offrait ce billet bienvenu à Barbe!
Barbe achetait pour plus de 20 euros de courses et tandis qu'elle payait, la caissière lui refusait son billet en alertant sa hiérarchie.Barbe proposait de réduire les courses en fonction de la monnaie dont elle disposait, mais dans sa panique face à la police elle emportait toutes les courses dans son sac, la caissière ne lui en faisant pas la remarque...Le magasin n'a porté plainte que pour les 20 euros.
La police découvre la marchandise non payée, ce qu'une policière quelque peu grossière nous présentait comme une affaire très grave, "des choses qu'elle avait mis dans sa culotte" nous disait-elle!!!
J'apprend que Barbe est au commissariat, je demande à Michèle si elle veut témoigner: nous nous rendons au commissariat, pour ce qui me semble être une affaire de mise au point de quelques minutes. La police m'invite à repartir en m'informant que Michèle était mises en garde à vue: la police tenait un flagrand délit!
Barbe dit qu'elle n'a pas d'avocat, mais la police ne lui dit pas qu'il peut y en avoir un commis d'office. les médecins des victimes (car elles sont victimes dans cette affaire: victime de celui où celle qui a fabriqué ce faux billet) demandent à les voir, mais la police refuse...
La perquisition chez Barbe a bien lieu, sans que la police y retrouve quoique ce soit; chez la maman de Michèle non plus.
La police fait signer un document qui ne correspond pas aux dires des deux femmes:selon ce document, elles utilisaient sciemment le faux billet. "Bienveillant", le policier affirme à Michèle qu'il ne s'agit que d'une formalité et qu'elle n'a rien à craindre. Il y a de l'abus dans l'air!
Nous ne perdons pas courage.

 

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