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02 mars 2006

Manif à Jussieu des étudiants mobilisés contre le CPE


Un étudiants gréviste m'a dit que pour l'instant, l'AG se déroulaient tous les matins à 9h30, rue Cuvier, comme le dit l'affiche collé sur la grille d'entrée de Jussieu, auquel tous les étudiants ont accès. Certains étudiants aimeraient faire l'AG sur le parvis pour qu'il y ait plus de gens dans le débat.
IMPORTANT :
Pour l'abrogation du CPE, CNE :
APPEL à la manif du mardi 7 mars
A partir de 14h30 sur la place de la République

2 Comments:

At vendredi, 10 mars, 2006, Blogger Administratrice clé said...

Bah tu vois le cauchemard continue quand je lis des gens comme toi.

Faut pas voir à court terme, faut voir à long terme mon gars.
Puis la majorité des bloqueurs si tu discutes avec eux sont pas des fils à papa, ils ont presque tous un boulot à coté, ce qui leur permet en partie d'avoir une conscience politique, et de se dire qu'ils ont pas envie d'être précaire toute leur vie.

Ensuite, la fac n'est pas bloquée tous les jours !
Et si t'as envie de travailler, ben tu peux le faire chez toi en attendant.
Déjà que tu soutiens pas le mouvement, tu vas pas en plus râler sur ceux qui se chargent de défendre ton avenir.

 
At vendredi, 10 mars, 2006, Blogger Administratrice clé said...

Ce serait bien d'arrêter les discours hyper méprisants envers des gens qui se mobilisent des heures et des heures dans leur semaines pour tenter de se défendre contre les attaques continuelles du gouvernement.

Beaucoup de gens ne veulent pas de cette régression dans le code du travail à en voir le nombre de personne dans les manifs réparties sur toutes la France.
Et pour ceux qui n'ont pas voté le blocage de la Fac, peut-être que comme dans la majorité de l'humanité, beaucoup de monde n'arrive pas à se prononcer et que la majorité des 10 000 étudiants de Jussieu laisse faire les choses en laissant à d'autres les rênes de leur avenir.

Une autre chose, il faut arrêter de traiter les grévistes d'égoïste, ils vivent les mêmes désagréments que tous les autres étudiants.
Je pense que si les 10 000 étudiants s'étaient mobilisés, le blocage n'aurait peut-être pas durer longtemps, tellement le coup médiatique aurait été fatale; seulement la plupart préfère rentrer chez eux, et attendre que ça se passe en râlant devant leur télé ou leur ordi.

Il y a un moment où il ne faut pas voir les choses à court terme, mais à long terme,
et arrêter de projeter son propre égoïsme sur les grévistes.
« L'égoïsme correspond à l'attitude d'une personne dont les actions ou les idées sont uniquement orientées par ses propres intérêts, sans prendre en compte les nécessités d'autrui. »

Et le fait de lutter contre le CPE, c'est dans l'intérêt de tous. En revanche, le fait de vouloir reprendre les cours est une lutte pour ses propres intérêts.

Alors sans dénier la détresse de certains étudiants face aux examens et de ceux qui ont soif d'apprendre et qui veulent profiter de cette chance de pouvoir faire des études, il ne faut pas se planter un couteau dans le dos, et lutter lorsqu'il est encore temps car après, non seulement c'est trop tard, mais pire encore, les ministres verraient qu'il peuvent faire passer les réformes qu'ils veulent sans qu'il y ait de réactions de la population.
Et comme ils testent régulièrement le rapport de force pour voir jusqu'où ils peuvent aller, je vous laisse imaginer les conséquences du laisser-faire...

Ha ! J’oubliais peut-être le principal, qui est motivé par autre chose que le fatalisme :
Beaucoup d’étudiants se foutent de lutter contre le Cpe ou le Cne parce qu’ils pensent que cela ne les concerneront pas, et qu’ils ne seront pas atteints par cette réforme.

Alors voilà le fondement de l’égoïsme - puisqu’on en parle – c’est de ne pas se soucier des wagons à l’arrière qui risquent de s’écrouler, parce que nous on croit qu’on est en sécurité bien au chaud à l’avant, en première classe, et qu’on l’a bien mérité.

Premièrement, ils ont tord en partie, la précarité s’étend de plus en plus à des personnes très qualifiées.
Deuxièmement, c’est une chance énorme d’avoir pu faire des études.
Alors, que ceux qui en font nous épargnent leur sentiment de supériorité à l’égard de ceux qui n’en font pas.
Dites-vous que la situation aurait pu être inversée.

Lorsqu’il y a régression sociale, dites-vous que c’est une petite minorité qui en profite dont les Sarkozy et autre Monsieur Villepin… pas vous, messieurs les étudiants bornés, et autres jeunes qui se prennent pour la future élite de la France.

Et pour avoir suivi beaucoup de patients en médecine du travail, je vous dirai que le harcèlement moral s’étend énormément aux cadres et aux salariés en haut de la chaîne, et ne vous en déplaise, des contrats précaires favorisent le harcèlement, c’est un moyen de pression énorme sur les salariés.

Et justement, c’est là que le basculement se produit, on rentre dans une société « ferme ta gueule », et non plus « cause toujours ».
Avouons qu’on l’était déjà un peu, et que je ne trouve pas que l’on soit dans un réel système démocratique, et les personnes qui veulent un vrai système de démocratie(gouvernement au peuple, éthymologiquement)
: vivre libres et égaux en droit, sans wagon de première classe n'ont pas à s'entendre dire qu'ils ont un comportement infantile !
Ils pensent tout simplement à leur avenir, et ils ont bien raison.

 

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