autres.ment

27 janvier 2006

Cyber@ction - Luttes des ouvrières d'Yves Rocher, suite...Procès verbal de règlement à l'amiable!

Confédération Générale du Travail du Burkina
CGT-B ........... 01 BP 547
Ouagadougou 01 Tel/fax: 00226 50313671
Union Provinciale du Kadiogo: UPK
Comité Confédéral Provincial: CCP

Ouagadougou, 19 janvier 2006
Camarades, Nous avons le plaisir de vous annoncer la signature effective ce jour jeudi 19 Janvier 2006 d’un procès-verbal de règlement à l’amiable du dossier des travailleuses de la Gacilienne. L’accord ainsi signé règle définitivement le différend qui opposait les ouvrières de la Gacilienne au Groupe Yves Rocher. En fichier joint vous trouverez les termes dudit accord. La CGT-B considère cet accord comme une victoire de la solidarité internationale. Avant de revenir de façon plus large sur cette lutte, nous vous adressons nos vifs remerciements et félicitations.
Au revoir et à bientôt.
Le Secrétaire Général
Dominique YAMEOGO OUAGADOUGOU, le 19/01/06

PROCES-VERBAL DE REGLEMENT AMIABLE ET DEFINITIF
Du 15 au 19 janvier 2006
Se sont tenues à la Bourse du Travail des séances de négociations dans le cadre du conflit collectif qui oppose la Liquidation de la Société La Gacilienne à ses ex travailleurs et travailleuses. Ont pris part aux discussions : DU COTE DE L’EMPLOYEUR : SCPA KARAMBIRI-NIAMBA, Avocats Associés, Liquidateur de la Société La Gacilienne Messieurs Gérard LANCNER et Christian MERS, représentants l’associé de la Gacilienne, DU COTE DES EX TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES Madame GANDEMA Y. Nathalie, déléguée syndicale Madame ZONGO Philomène, déléguée syndicale Madame KABORE Lucienne, déléguée syndicale Madame TAHITA Alimata, déléguée syndicale Madame TAMINI Agnès, déléguée syndicale Madame KOUANDA Zénabo, déléguée syndicale DU COTE DU SYNDICAT Monsieur BOUGAIRE Hubert C., UPK/CGT-B Monsieur CONVOLBO Etienne, UPK/CGT-B Madame NANA/TARNAGDA Zata, CCN/CGT-B Monsieur YAMEOGO Dominique, Secrétaire Général UPK/CGT-B Monsieur NACANABO Sagado, CCN/CGT-B EXPOSE :
Les parties exposent ce qui suit : Il est rappelé que suite à une assemblée générale mixte des associés de la société La Gacilienne SARL qui s’est tenue le Vendredi 29 juillet 2005, il a été décidé de la dissolution anticipée de la société et de sa mise en liquidation amiable, le tout en conformité avec les dispositions statutaires d’une part et celles de l’Acte Uniforme relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du GIE d’autre part.
En conséquence de cette liquidation amiable de la société, un liquidateur a été désigné qui a procédé au licenciement des travailleurs (4) et travailleuses (113) le 1er août 2005.
Les suites de la rupture des contrats ont nécessité l’implication de l’Inspection du Travail sous la supervision de laquelle les négociations ont été menées.
Celles-ci ont abouti d’une part à la signature d’un procès-verbal d’accord partiel n° 2005/836-DRETJ/C du 8 septembre 2005 sur les droits légaux et conventionnels et la prime d’ancienneté réglés par la Liquidation et d’autre part à un procès-verbal de non conciliation n° 2005/837-DRETJ/C du 8 septembre 2005, désaccord portant sur le montant à allouer au titre des mesures d’accompagnement pour faciliter la réinsertion des ex employés.
La procédure conformément aux dispositions des articles 339 et suivants du Code du Travail a été transmise au Ministère du Travail.
Après la signature de ces procès-verbaux, les ex travailleurs et travailleuses par le biais de leurs représentants syndicaux et avec l’appui de leur centrale syndicale, la CGT-B, ainsi que par le truchement de diverses associations étrangères ont fait valoir des revendications tant à l’égard de la liquidation qu’à l’égard de l’associé Laboratoires de Biologie Végétale Yves Rocher, en particulier dans une plate forme revendicative.

Ladite plate forme était constituée des points de revendications ci-après :
Remboursement des sommes précomptées lors du paiement du 28/09/2005 sans délivrance de bulletins de paie ou pièces justificatives ;
Paiement du reliquat de l’indemnité de licenciement et du rappel de la prime d’ancienneté avec pour référence 31 116 F CFA (47 Euros) au lieu de 26 720 F CFA (40 Euros)
Paiement à titre de compensation des 04 mois de chômage technique de l’année 2005 soit 31 116 x 4 = 124 464 F CFA ou 190 Euros.
Paiement du dommage et intérêt ou mesure d’accompagnement soit 1 866 960 (2 850 Euros) (60 mois de salaire) au lieu de 186 695 F CFA (285 Euros) (6 mois de salaires proposés par le liquidateur.
Paiement à titre compensatoire pour heures d’allaitement forfait (50 000 F CFA à (76 Euros) Paiement à titre compensatoire pour sanction arbitraire (forfait) 30 000 F CFA (45 Euros) Paiement à titre compensatoire pour certificats médicaux (forfait) (30 000) (45 Euros) Paiement complémentaire à la CNSS des cotisations pour permettre à celles (7 personnes) qui auraient au moins sept ans de service de bénéficier de la pension proportionnelle
Pour les travailleuses décédées (13 personnes) ==> paiement à leurs ayants droit des frais funéraires, de l’indemnité de fin de contrat, de la prime d’ancienneté qui leur était due.
Pour les travailleuses démissionnaires et/ou poussées à la démission (46) personnes ==> paiement : du rappel de la prime d’ancienneté due de l’indemnité de fin de contrat du congé payé Régularisation de la situation de Madame TRAORE Salamata par le paiement de ses droits : Indemnité de licenciement, 1er Août 2005
Rappel de la prime d’ancienneté 1er août 2005 Préavis, congé payé et autre, etc. pour tenir compte de sa situation sociale justifiée et reconnue tenir (malade et hospitalisée)
Prise en compte et régularisation de la situation des tâcherons et/ou sous-traitante en tenant compte des réalités vécues
Examen minutieux des cas de Madame BANDE Noëlie et de Madame SAWADOGO Kouka
Prise en compte par la liquidation de conflit de travail DONDASSE Zénabou contre Gacilienne sous couvert Ministère de Travail (Directeur du Travail)
Visite médicale de fin de contrat pour toutes les travailleuses.

C’est en vue de régler l’ensemble de ces points de désaccord et notamment ceux figurant dans la plateforme revendicative que les parties se sont rapprochées. Soucieux donc de mettre définitivement un terme à l’ensemble des différends les opposant, la liquidation de la Société la Gacilienne et les ex travailleurs et travailleuses de ladite société ont, à la suite de discussions amiables et de concessions réciproques, convenu et arrêté ce qui suit :

TRANSACTION
1- Outre les six mois de salaires déjà consentis par la liquidation de la Gacilienne et versés ou à verser par le liquidateur au titre des mesures d’accompagnement, l’Association Burkinabé pour la Promotion Economique et Sociale de la Femme en abrégé ABPESF, Association en cours de constitution met à la disposition de chaque ex employé dont le contrat a été rompu du fait de la liquidation la somme de sept cent mille (700.000) FCFA. Cette somme est versée en vue de faciliter leur réinsertion sociale à travers des projets individuels.
2- A titre exceptionnel, humanitaire et de libéralité une somme totale de cinq millions huit cent cinquante mille (5.850.000) FCFA est allouée par cette même association pour être repartie selon les modalités suivantes au profit des personnes qui suivent pourvu qu’elles aient été connues ou déclarées au cours des discussions : - Les sous-traitants : 100.000 F CFA chacun - Les ayants droit des travailleurs décédés : 50.000 F CFA par personne décédée - Les démissionnaires : 50.000 F CFA chacune Le syndicat présentera les demandes et les justificatifs à l’Association pour le règlement.
3- De leur côté, les ex-employés de la Gacilienne, les sous-traitants, les ayants droit des ex employés décédés et les démissionnaires, déclarent accepter expressément cet accord et par conséquent déclarent renoncer à toutes autres prétentions et réclamations ainsi qu’à toute action liée soit à l’exécution soit à la rupture des contrats de travail ou de quelque autre nature que ce soit.
4- La CGT-B s’engage à prendre les dispositions nécessaires pour informer ses partenaires de la résolution définitive du conflit au niveau de la Gacilienne. Elle s’engage à ne pas mener ou soutenir à ce titre de nouvelles actions.
5- La mise en place définitive de l’Association impliquera les ex travailleuses qui le souhaitent et leur syndicat.


En application des articles 2044 et suivants du Code Civil, la présente transaction règle définitivement tout le différend né entre les parties et a entre elles l’autorité de la chose jugée en dernier ressort.

Le présent procès-verbal de transaction totale et définitive est rédigé d’un commun accord conformément à la disposition ci-dessus.

25 janvier 2006

Les mères indignes sont-elles des pères comme les autres ?

Ce titre provocateur était celui d'un débat organisé à la Passerelle, café parisien hyper sympa,
par Mix-cité, mouvement mixte pour l'égalité des sexes, est une association féministe, mixte, antisexiste et universaliste, de réflexion et d'action auprès du grand public, des médias et des institutions.
cf leur site : http://www.mix-cite.org/
A présent voici un petit texte qui nous a été distribué dans lequel nous ne savons pas si Dominique est un homme ou une femme :
Dominique vient d'avoir n enfant. Au départ, Dominique n'avait pas spécialement prévu d'en avoir, mais la personne qui partage sa vie l'a convaincu-e que cela valait la peine de tenter l'aventure parentale.
A la naissance, Dominique a eu du mal à réaliser que ce petit être grimaçant était bien son enfant. Peu à peu, Dominique a appris à l'aimer et à lui faire une place. Bien sûr, la relation avec l'enfant sera sans doute plus enrichissante après 1 ou 2 ans, quand la communication s'établira mieux, et Dominique aura davantage envie, alors, de s'y investir.
La nuit, Dominique n'entend que très rarement les pleurs de l'enfant; parfois, cependant, son ami-e, qui a le sommeil plus léger, l'éveille pour que Dominique aille consoler le bébé, ce que Dominique fait sans rechigner, bien que très fatiguéé-é.
Le week-end, Dominique fait de son mieux pour aider aux soins de l'enfant. De temps en temps, pourtant, Dominique se sent un peu à l'étroit entre les couches et les biberons, et il lui est nécessaire, certains après-midi, d'aller se détendre avec ses potes autour d'un verre.
Dominique exerce un travail passionnant et très prenant.
Il ne lui est malheureusement pas possible de se libérer suffisamment tôt, le soir pour aller chercher l'enfant à la crèche; en revanche, Dominique s'efforce d'aller le porter presque tout les matins, en allant travailler.
Dominique a une carrière prometteuse. Bientôt, on lui propose une promotion très intéressante : un poste à fort potentiel à Londres.
cela ne se refuse pas, bien entendu. Son ami-e va rechercher un travail là bas. En cas d'échec de cette recherche, dans un premier temps, Dominiques'installera seul-e, retournant tous les week-ends à Paris (son employeur lui a accordé de partir tous les vendredi en début d'après-midi pour rejoindre sa famille), en attendant que son ami-e puisse venir avec l'enfant.

Alors, avez-vous la même lecture lorque vous pensez que Dominique est un homme ou que c'est une femme ?

Les mères sont encore considérées comme les principales « responsables » de l’éducation des enfants – et, le cas échéant, de son échec. Démissionnaires, pas assez aimantes, ou au contraire étouffantes, castratrices… Les propos culpabilisateurs ne manquent pas. À l’inverse, les « nouveaux pères » sont régulièrement célébrés, même si les études sociologiques montrent que la répartition des tâches n’a que peu changé, et leurs erreurs, leurs manques sont bien plus facilement pardonnés. Pourquoi la perception des rôles parentaux reste-t-elle si stéréotypée ?

Chronique du sexisme ordinaire

Vu sur Mix-cité
Chronique du sexisme ordinaire dans les « cités chaudes » du PS et de l’UMP
Bienvenue au pays des droits de l’homme, pays de l’égalité et de la parité, pays où quand une femme se présente à la présidentielle, on lui demande encore « qui va garder les enfants » et si elle « sollicitera l’autorisation de son compagnon (France info). Pays où l’on nous rappelle que « la présidentielle n’est pas un concours de beauté » (Jack Lang), bref où lorsque l’on est une femme, on n’est apparemment pas un homme politique comme les autres. Les récentes et nombreuses réactions des politiques et des médias aux possibles candidatures à la présidentielle de Ségolène Royal et de Michèle Alliot-Marie font éclater le vernis égalitaire qui fait la fierté de nos élites, qui se pourvoient si souvent en donneuses de leçons antisexistes dans le monde entier. En attendant, notre parlement ne compte pas plus de 12% de femmes, après les Seychelles, le Mozambique et le Surinam (selon l’AFP). En attendant, être une femme, même politique, c’est n’être qu’une femme, réduite à son genre, à son corps. Oserait-on dire, en manière d’argument politique, que Jack Lang aurait besoin d’un lifting ? Cela paraîtrait, avec raison, déplacé, régressif et tout sauf drôle.

Les élites qui tiennent aujourd’hui ces propos scandaleux sont les mêmes qui, il n’y a pas si longtemps, se sont alliées aux chœurs de dénonciation du sexisme qui sévit dans les banlieues. Il est proprement indécent pour ces représentants du peuple d’accuser les jeunes de banlieue de machisme quand on entend ce qu’ils osent proférer au sein des institutions qui devraient promouvoir l’égalité des sexes inscrite dans la Constitution. Or l’on ne dira jamais assez à quel point les femmes politiques qui arrivent à s’imposer sont exceptionnelles, précisément parce que le sexisme auquel elles doivent faire face est violemment ordinaire. Combien de temps encore va-t-on accepter la dictature de cette poignée d’oligarches qui continuent de figer l’ordre symbolique machiste, homophobe et raciste ? Nous exigeons des excuses publiques de la part de nos élus, pour ces propos qui devraient entraîner des sanctions pénales, pour discrimination en raison du sexe au même titre que s'il s'agissait de discriminations racistes.

21 janvier 2006

Les amitiés viriles de Nicolas

Chabadabada… chabadabada…

La presse a abondamment glosé sur l’amant de Cécilia Sarkozy.
Elle est en revanche beaucoup plus pudique sur les amitiés viriles de Nicolas.
Sur les photos exclusives ci-dessous, prises le 30 mars 2005 place du Trocadéro à Paris, et confiées à L’Almanach critique des médias par un de nos complices, on découvre le ministre de l’Intérieur en affectueuse rencontre avec un proche non identifié. Qui est ce mystérieux Bisounours qui enlace le patron de l’UMP ? Patience, vous allez le reconnaître…
Mais c'est Serge July, le patron de Libération !
À sa création en novembre 1972, ce quotidien a fait une promesse :
« Libération luttera contre le journalisme couché. »
Parole tenue : ces documents prouvent que devant le chef de la police, il est bien debout sur ses deux pieds.
cliquer sur Les arènes

20 janvier 2006

Islande, construction d'un mégabarrage hydroélectrique

La construction d'un mégabarrage hydroélectrique (190m de haut) au nord du glacier Vatnajökull, dont le seul objectif est de fournir de l'électricité à une fonderie d'aluminium qui sera construite par ALCOA * (une multinationale qui a de nombreux antécédents de non-respect des droits environnementaux, des droits humains et des droits des travailleurs) est une Catastrophe écologique sans pareil en Occident qui va détruire tout un écosystème dans une zone jusque-là protégée.

Le projet de Karahnjukar détruira une large bande de nature sauvage sur les hauteurs de l'Islande.
Il s'agit un véritable écocide : 57 km2 de terres seront submergées d'ici 2007, ce qui va avoir un impact irréversible sur la biodiversité :
sols, végétation, vie sauvage, le paysage (lacs, canyons, hauts plateaux vont être submergés), sur le climat (pollution, fonte des glaciers) et donc sur la planète et par là même sur l'humanité.
L'été dernier au camp de protestation à Karahnjukar, les actions (notamment premier lock-on de l'histoire de l'Islande, pour laquelle un nouveau mot a dû être inventé) ont eu un grand impact sur le pays et sur les islandais qui sont de plus en plus nombreux à se battre contre ALCOA et la construction des barrages.

Récemment plusieurs artistes de la scène islandaise (Björk, Sigur Ros) et internationale ont organisé un concert contre les barrages : www.this.is/nature/.
Cet été (à partir du 21 juillet 2006) les manifestants vont (Doivent !) être encore plus nombreux !!! Plusieurs solutions de transports économiques pour joindre le campement de protestation sont proposés sur la page « join the fight» de Savingiceland.org
http://www.savingiceland.org/node/28 Plus nous serons nombreux plus l'impact sera fort !!! L'Islande est un pays magnifique, le site de Karahnjukar est superbe mais les travaux sont bien avancés et défigurent déjà le paysage...
Il est encore temps de les arrêter !

Voici un lien vers quelques photos des terres qui vont être détruites pour la construction du barrage:
http://www.inca.is/photosiv2.asp?flokkur=kara&vara=kara&PageIndex2=1 et les grandes lignes du projet et de son impact :
http://www.savingiceland.org http://www.savingiceland.org/french (en français)
> >
Une série de conférences : « Argumentations écologiques, sociétés locales et grands barrages»
aura lieu les 26 et 27 janvier 2006 organisées par les laboratoires de recherchePacte / Territoires et Ladyss/ Université Paris X-Nanterre >>

Université Paris X-Nanterre
200 avenue de la République
92000 - Nanterre
RER Nanterre-Université
Bât. K, rez-de-chaussée, salle des colloques

Notamment le 27 janvier :
Introduction de Jacques BETHEMONT, Université Jean Monnet, St Étienne
10h-13h Barrages : identités locales et nationales

-Fleuves, barrages et acteurs locaux face à la globalisationEdna Castro, sociologue, Laboratorio Megam, Universidade federal do Para

-Les luttes menées autour du projet de barrage de Belo Monte (Pará-Brésil) ou le renouveau plein de contradictions des politiques de développement durable territorialisées

Denis CHARTIER, géographe, Université d'Orléans
-Déplacements de populations causés par les grands barrages dans les années cinquante en France et en Afrique : des expériences anthropologiques

Tout le programme :
http://www.pacte.cnrs.fr/Seminaires/06-01-26et27.htm >>

19 janvier 2006

Cyber@ction 158 BURKINA FASO - YVES ROCHER CONTRE LES FEMMES

Pour montrer que la mobilisation paie
De: Réseau-Solidarité
Négociations de dernière minute :
D’après nos informations directes avec la CGT-B, un accord de principe vient d’être conclu, aujourd’hui 16 janvier, entre les ouvrières de La Gacilienne et Messieurs Christian MERS et Gérard LANCNER représentants du Groupe Yves ROCHER.
Les principales dispositions de l'accord seraient :
-le cas de la déléguée syndicale licenciée sans autorisation sera réglé à la satisfaction de l'intéressée
-l'adhésion à l'association et la rédaction du projet ne sont pas obligatoires et ne conditionnent pas les paiements
-Des dispositions administratives sont en train d'être prises pour la signature et l'application de l'accord.

RAPPEL de la lutte et de la pétition qui avait circulé :
Il existe une pétition de la coordination "Egalité", pour soutenir les ouvrières licenciées de "La Gacilienne" au Burkina Faso et réclamer les indemnités auxquelles elles ont droit.
Dans un pays où la sécurité sociale n'existe pas, treize ouvrières sont décédées depuis le 1er août, entre autres par manque d'argent pour couvrir les frais médicaux.
Vous pouvez signer cette pétition en ligne sur le lien suivant :
http://www.survie-pif.ras.eu.org/appel/

Pour en savoir plus :
Au Burkina, Yves Rocher n'embellit pas les femmes, il les exploite !
Présentée comme une oeuvre humanitaire, la création au Burkina d'une filiale du groupe cosmétique s'est vite transformée en enfer pour les ouvrières. Une fois syndiquées, elles ont été aussitôt licenciées.
« Un groupe et des marques unies par une même passion : rendre le quotidien de la femme plus agréable. » Flirtant avec un idéalisme machiste, le slogan laisse rêveur...
Tout particulièrement au vu de l'épopée sociale des 133 ouvrières de La Gacilienne, filiale d'Yves Rocher au Burkina. Pendant neuf ans, le géant de la recherche et de la distribution de cosmétiques a exploité des femmes sous le couvert d'un projet de développement, avant de les licencier lorsqu'elles ont voulu défendre leurs droits.
À coup de pétition, de pression syndicale et de mobilisation citoyenne, un collectif d'une trentaine d'organisations(CGT, ATTAC, Femmes solidaires, CFDT, FO...) lance aujourd'hui une campagne en France pour aider les ouvrières burkinabées et pointer les dissonances d'Yves Rocher qui, fuyant ses responsabilités, a subitement décidé de fermer La Gacilienne le 1er août dernier.
À l'origine, La Gacilly, une petite ville du Morbihan. Fief du groupe de cosmétiques, La Gacilly accueille son siège social. Yves Rocher(PDG fondateur de l'entreprise) y est même maire depuis 1961. Afin d'affiner l'image de sa « chère commune », il lance en 1996 un projet de développement pour le Burkina, à grand renfort de subventions publiques locales. Le but, selon Yves Rocher, est d'« aider à l'essor économique d'un des pays les plus pauvres du monde en promouvant des initiatives économiques locales ».
D'un côté, « un projet à vocation humanitaire » ; d'un autre, une multinationale toujours en quête de main-d'oeuvre pas chère pour ses travaux de fabrication à la chaîne.
Le raccourci est vite fait. Début 1996, La Gacilienne est créée enbanlieue de Ouagadougou, la capitale burkinabée. Détenue à 97 % par Yves Rocher, cette entreprise embauche 133 ouvrières pour fabriquer des sachets de plastique et des rouleaux de tombola que le groupe distribue à ses clientes.
« Dans un pays où seulement 15 % de la population active travaille dans le secteur formel, nous avons vu l'arrivée de La Gacilienne comme un moyen de passer de logiques de survie à des logiques de vie », témoigne Lucienne, une ancienne salariée, dans un DVD produit par le comité de soutien français.
Mais très vite, les ouvrières ont déchanté. Confinées dans un entrepôt mal éclairé et non aéré, Lucienne et ses collègues découvrent des pratiques patronales dignes de l'époque coloniale. Durant la dizaine d'heures de travail quotidien, les ouvrières entassées sur des bancs ne peuvent ni parler entre elles, ni s'étirer, ni bailler sous peine de se voir supprimer une demi-journée de salaire.
En cas de retard de quelques minutes, elles risquent une mise à pied allant de sept à dix jours. Face à ces accusations, la chargée de communication pour le groupe Yves Rocher explique.
« Il faut relocaliser le contexte : dans ces pays, là-bas, il existe une culture du bavardage qu'il faut contenir pour maintenir une certaine productivité. »
À cet argumentaire raciste s'ajoutent l'absence de congés maternité, la non-prise en compte des heures d'allaitement dans le paiement des salaires, l'absence de visite médicale... et des cadences infernales. « Sous prétexte de subites grosses commandes à honorer dans les plus brefs délais, la direction nous demandait detravailler toujours plus vite : ainsi, nous arrivions à faire en deux mois des travaux originellement réalisables en six mois », raconteNathalie Gandéma, la déléguée syndicale CGT-B de La Gacilienne.
Le pire, selon les témoignages des ouvrières, c'est qu'une fois terminés, les produits finis ne sont pas expédiés, mais entassés dans l'usine.
Clé de voûte de ces pratiques contraires au droit du travail burkinabé: une rémunération par heure et non par mois. « Due au chantage à l'emploi et aux menaces, notre grande productivité s'est retournée contre nous : une fois terminée une commande, l'on nous - mettait de force au chômage technique, bien évidemment impayé, pendant des semaines, des mois parfois. » En moyenne donc, la rémunération n'excède pas 15 euros par mois, soit un tiers du salaire minimal burkinabé.
En 2004, des membres de l'association française Coordination Femmes Égalité rencontrent ces ouvrières. Dans le même temps, plus de lamoitié du personnel de La Gacilienne décide de se syndiquer. « Nous sommes revenues révoltées avec la ferme intention d'agir en France, d'autant plus que la direction nationale de la CGT-B nous fournit les preuves des témoignages des ouvrières », se rappelle Ana Azaria,présidente de l'association.
Interpellé, le groupe Yves Rocher fait faire une inspection au sein de La Gacilienne.
Résultat : le rapport estime que la multinationale est victime d'une « opération de dénigrement».
Des responsables confédéraux du syndicat burkinabé demandent une entrevue avec Yves Rocher.
En vain... Jusqu'au 16 avril 2005, date à laquelle l'avocat du groupe au Burkina propose aux ouvrières de racheter l'entreprise. Dans l'incapacité financière, les ouvrières refusent.
Le 1er août, la filiale du groupe Yves Rocher ferme et procède au licenciement des 133 ouvrières. Sans explication et sans préavis.
Depuis, elles ne décolèrent pas : le 13 octobre, elles ont organisé une manifestation dans les rues de Ouagadougou pour revendiquer le versement d'indemnités de licenciement, mais aussi des dommages et intérêts à hauteur de 2 083 euros par ouvrière pour non-respect du Code du travail et réparation des préjudices subis pendant neuf ans.
Pour l'instant, Yves Rocher s'enferme dans le mutisme. Pourtant le temps presse. Dans un pays où la sécurité sociale n'existe pas, treize ouvrières sont décédées depuis le 1er août, entre autres par manque d'argent pour couvrir les frais médicaux.
cf : <http://www.humanite.fr/journal/2005-10-22/2005-10-22-816485>

Interview:
« Les entreprises ne font jamais dans la philanthropie »
Pour l'économiste Bernard Conte de l'université de Bordeaux, le groupeYves Rocher a la même ligne de conduite que toutes les autres firmes implantées en Afrique : il profite outrageusement d'une main-d'oeuvre à très bas prix.
Bernard Conte est économiste du développement et maître de conférence au centre d'études de l'Afrique noire de l'université de Bordeaux.
L'attitude du groupe Yves Rocher au Burkina est-elle symptomatique du comportement de multinationales en Afrique ?
Bernard Conte : La plupart des firmes occidentales implantées en Afrique adoptent une ligne de conduite similaire à celle d'Yves Rocher à Ouagadougou. Cet exemple donne à voir, tel un cas d'école, ce que peut produire la mondialisation néolibérale par la mise en concurrencedes territoires et le dumping social.
Les firmes multinationales ne font qu'appliquer la logique du profit maximal édictée par leurs actionnaires. Aussi horribles que soient les conditions de travail de ces ouvrières de La Gacilienne, cela se passe partout de la même façon aujourd'hui : en Afrique, en Asie, en Amérique latine...
Les entreprises ne font jamais dans la philanthropie. Et si, comme cela s'est passé au Burkina, il y a des revendications sociales, l'unité de production est supprimée ou déplacée. Profiter de la main-d'oeuvre à bas prix porte un nom : le taylorisme sanguinaire.
_
Les gouvernements des pays d'Afrique noire peuvent-ils être un contrepoids efficace ?
Bernard Conte : L'exemple burkinabé est une micro-conséquence desprogrammes d'ajustement structurels et du consensus de Washington,imposés aux pays africains dès la crise de la dette en 1982. Les pays riches ont prêté de l'argent, mais sous conditions. Entre autres laprivatisation et la libéralisation. Et la guerre économique à laquellese livrent aujourd'hui en Afrique les impérialismes américain,européen ou chinois est permise car les firmes multinationales entretiennent des régimes prédateurs qui bradent les richesses des pays.
Qu'il s'agisse des ressources naturelles ou du coût de la main-d'oeuvre. Ce qui est symptomatique, c'est que les régimes et les élites au pouvoir changent mais la structure de prédation et les multinationales restent. Exemple, le 12 octobre dernier : la concession d'électricité de la filiale commune entre Bouygues et EDF en Côte d'Ivoire a été renouvelée pour quinze ans malgré les récents changements politiques et les discours antifrançais du président Gbagbo.
_
Les projets de développement ne sont-ils pas des freins au libéralisme ?
Bernard Conte: L'Afrique reçoit très peu d'investissements directs :
moins de 1 % de l'investissement mondial. L'instabilité politique et sociale est le principal obstacle au développement de l'Afrique aujourd'hui. Mais il existe de nombreux projets initiés par des multinationales qui obtiennent des aides financières publiques.
Or un financement n'est jamais effectué de manière désintéressée. Il s'accompagne de contrepartie comme l'obtention de marchés pour des entreprises issues du territoire du prêteur. Certains projets de développement réussissent, quand ils sont initiés par des organisations non-gouvernementales. Or, contrairement à une entreprise, une ONG n'est pas tenue de dégager du profit. C'est pourquoi, la privatisation de l'aide au développement impulsée ces dernières années par les institutions internationales est une erreur car cela ne fait que renforcer l'élan néolibéral qui fait que le privé se substitue au public.
Entretien réalisé par Ch. C.

15 janvier 2006

LES VOEUX DE LA BAC (BRIGADE ACTIVISTE DES CLOWNS)


LES VOEUX DE LA BRIGADE ACTIVISTE DES CLOWNS A LA PRESSE
Communiqué de la Brigade Activiste des Clowns du 12 janvier 2006
La Brigade Activiste des Clowns (BAC) a présenté ses voeux à la presse jeudi 12 janvier, et annoncé les grands axes de sa politique pour 2006:
mobilisation de la paranoïa collective,
politique de lutte contre lasanté mentale,
généralisation de la stigmatisation des voyous cravatés,
hystérisation systématique des médias,
fabrication continuede boucs émissaires,
occultation permanente et sans limite des véritables problèmes (en particulier économiques et sociaux).
_
Pour que soit garantie l'insécurité pour tous, la BAC a engagé lesFrançais à être paranos ensemble, et à adopter l'autoritaire attitude.
Aux cris de « Insécurité, j'écris ton nom », « Liberté,égalité, insécurité », « Psychose toujours », les agents de la BAC se sont ensuite pliés à l'exercice d'incendie de petites voitures, afin de maintenir un climat d'insécurité malgré la regrettable suspension de l'état de démence.
Un message que s'est empressé de reprendre avec verve, quelques minutes plus tard, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, lors de ses propres voeux aux medias.
Très satisfaits de cette parfaite entente cordiale avec le chef des clowns de la place Beauvau, les agents de la force publique ont alors invité la BAC dans leur commissariat pour un pot de l'amitié où ils ont pu admirer leur nouvelle arme nouvelle arme de dérision massive : le flash-bubulle.
Au dernières nouvelles, ils y sont toujours...
La BAC will be back.Contacts : 06 60 12 98 30 / 06 64 20 97 32
contact@brigadeclowns.org
http://www.brigadeclowns.org/

AUTRE CHOSE :
Je profite de cette note pour vous informer sur la lutte des intermittents :
La mobilisation des travailleurs du spectacle est importante.
Lundi 30 janvier 2006 :
Journée d'information au Théâtre du Châtelet,
place du Châtelet 75001 Paris
Métro Châtelet
Ouverte aux professionnels à 16 h
Ouverte au public de 20h à 22 h

13 janvier 2006

L'Afrique, une fuite subie

Lire l'article de libération : L'Afrique, une fuite subie
Le gouvernement, à travers sa politique d'immigration choisie, s'apprête à actionner une nouvelle fois la main-d'oeuvre africaine pour pallier les pénuries d'emplois à venir...

12 janvier 2006

Citation (réflexion)



Illusions perdues sont force d'avenir ?!

Qu'en pensez-vous ?

Miss-tic

11 janvier 2006

L'art scène


Chanson dans le sang de Jacques Prévert (Extrait de Paroles)
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
Où s’en va-t’il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
Drôle de soulographie alors
Si sage… si monotone
Non la terre ne se saoule pas
La terre ne tourne pas de travers
Elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
La pluie… la neige… La grêle… le beau temps…
Jamais elle n’est ivre
C’est à peine si elle se permet de temps en temps
Un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
Elle tourne avec ses arbres… ses jardins… ses maisons…
Elle tourne avec ses grandes flaques de sang
Et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent…
Elle elle s’en fout La terre
Elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
Elle s’en fout
Elle tourne
Elle n’arrête pas de tourner
Et le sang n’arrête pas de couler…
Où s’en va tout ce sang répandu
Le sang des meurtres… le sang des guerres… Le sang de la misère…
Et le sang des hommes torturés dans les prisons…
Le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman…
Et le sang des hommes qui saignent de la tête
Dans les cabanons…
Et le sang du couvreur
Quand le couvreur glisse et tombe du toit
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
Avec le nouveau-né… avec l’enfant nouveau…
La mère qui crie…
l’enfant pleure…
Le sang coule…
la terre tourne
La terre n’arrête pas de tourner
Le sang n’arrête pas de couler
Où s’en va t-il tout ce sang répandu
Le sang des matraqués… des humiliés…
Des suicidés… des fusillés… des condamnés…
Et le sang de ceux qui meurent comme ça… par accident
Dans la rue passe un vivant
Avec tout son sang dedans
Soudain le voilà mort
Et tout son sang est dehors
Et les autres vivants font disparaître le sang
Ils emportent le corps
Mais il est têtu le sang
Et là où était le mort
Beaucoup plus tard tout noir
Un peu de sang s’étale encore… S
ang coagulé
Rouille de la vie rouille des corps
Sang caillé comme le lait
Comme le lait quand il tourne
Quand il tourne comme la terre
Comme la terre qui tourne
Avec son lait… avec ses vaches…
Avec ses vivants… avec ses morts…
La terre qui tourne avec ses arbres… ses vivants… ses maisons…
La terre qui tourne avec les mariages…
Les enterrements…
Les coquillages…
Les régiments…
La terre qui tourne et qui tourne
Avec ses grands ruisseaux de sang.

La véritable dette extérieure

Qui est débiteur de qui ? La véritable dette extérieure (Exposé du Chef Guaicaipuro Cuatemoc devant la réunion des Chefs d'Etat de la Communauté Européenne)

Ainsi moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je suis venu rencontrer ceux qui célèbrent la rencontre.
Ainsi moi, descendant de ceux qui peuplaient l'Amérique il y a quarante mille ans, je suis venu rencontrer ceux qui l'on rencontrée il y a seulement cinq cents ans. Ainsi, donc, nous nous rencontrons tous. Nous savons qui nous sommes, et cela suffit.
Le frère douanier européen me demande un papier écrit avec un visa pour que je puisse découvrir ceux qui m'ont découvert. Le frère usurier européen me demande de payer une dette contractée par Judas à qui je n'avais jamais permis de me vendre quoi que ce soit.
Le frère avocaillon européen m'explique que toute dette se paie avec intérêt, même si c'est en vendant des êtres humains et des pays entiers sans leur demander leur consentement.
Et je les découvre peu à peu. Moi aussi, je peux réclamer des paiements, moi aussi je peux réclamer des intérêts. Les Archives des Indes, attestent, papier après papier, reçu après reçu et signature après signature, que seulement entre 1503 et 1660, sont arrivés à Sanlucar de Barrameda 185 000kilos d'or et 16 millions de kilos d'argent en provenance d'Amérique. Pillage ? Je ne le croirais pas ! Ce serait penser que les frères chrétiens ont manqué à leur Septième Commandement ! Spoliation ? Que Tanatzin me garde d'imaginer que les Européens, comme Caïn, tuent et nient le sang de leur frère !
Génocide ? Ce serait accorder crédit aux calomniateurs tels Bartolomé de lasCasas, qui qualifient la rencontre de destruction des Indes ou d'autres comme Arturo Uslar Pietre qui affirment que le démarrage du capitalisme et la civilisation européenne actuelle se sont produits grâce à cette avalanche de métaux précieux !
Non ! Ces 185 000 kilos d'or et ces 16 Millions de kilos d'argent doivent être considérés comme le premier de beaucoup d'autres prêts amicaux de l'Amérique, affectés au développement de l'Europe. Le contraire serait présumer de l'existence de crimes de guerre, ce qui ouvrirait droit non seulement à exiger leur remboursement immédiat, mais également à des dommages et intérêts.
Moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je préfère retenir la moins belliqueuse de ces hypothèses.
Cette fabuleuse exportation de capitaux ne fut que le début d'un plan "MARSHALL TEZUMA ", destiné à assurer la reconstruction de la barbare Europe, ruinée par ses guerres déplorables contre des musulmans cultivés, inventeurs de l'algèbre, du bain quotidien et de bien d'autres progrès importants de la civilisation. Donc, en célébrant le Cinquième Centenaire du Prêt, nous pourrions nous demander : les frères européens ont-ils fait un usage rationnel, responsable ou du moins productif des fonds si généreusement avancés par le Fonds International Indo-américain ?
Nous regrettons devoir dire non. En matière de stratégie, ils l'ont dilapidé lors des batailles de Lepanto, dans les invincibles armadas, dans des troisièmes reichs et dans bien d'autres formes d'extermination mutuelle, sans autre fin que de se retrouver occupés par les troupes gringas de l'OTAN, comme à Panama, le canal en moins.
En matière financière, après un moratoire de 500 ans, ils ont été incapables, non seulement de liquider le capital et ses intérêts mais également de se rendre indépendants vis-à-vis des revenus en liquide, des matières premières et de l'énergie bon marché que leur exporte et leur fournit tout le Tiers Monde.
Ce tableau déplorable confirme l'affirmation de Milton Friedman qui dit qu'une économie subventionnée ne peut jamais fonctionner, ce qui nous oblige, dans votre intérêt, à vous réclamer le paiement du capital et des intérêts dont nous avons si généreusement différé le paiement ces derniers siècles.
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Ceci étant, nous devons préciser que nous ne nous abaisserons pas à fairepayer à nos frères européens les taux d'intérêt vils et sanguinaires de 20 et même de 30 % qu'à l'occasion certains frères européens font payer aux peuples du Tiers Monde.
Nous nous limiterons à exiger le remboursement des métaux précieux avancés, plus un intérêt modique fixe de 10 % l'an, cumulé seulement sur les 300 dernières années, soit 200 ans d'exonération. Sur cette base, et si nous appliquons la formule européenne des intérêts composés, nous informons nos découvreurs qu'ils nous doivent, en premier paiement de leur dette, un volume de 484 147 milliards de kilos d'or et 42 trillions de kilos d'argent.
A savoir, des volumes équivalant aujourd'hui à 212 345 Millions de fois la production d'or annuelle mondiale et 3 164 milliards de fois celle d'argent. Ce total équivaut également à 70 % de toute l'écorce terrestre, soit 0,7 % de l'ensemble de la planète.
Elles pèsent lourd ces masses d'or et d'argent. Et combien pèseraient-elles si on les comptait en sang ?
Ajouter que l'Europe, en un demi millénaire, n'a pas pu générer suffisamment de richesses pour régler ce modique intérêt, serait admettre son échec financier absolu et ou l'irrationalité démentielle des principes du capitalisme.
Bien entendu, les Indiens d'Amérique ne se posent pas de telles questions métaphysiques.
Par contre nous exigeons la signature d'une Lettre d'Intention engageant les peuples débiteurs du Vieux Continent, les obligeant à respecter leur engagement par une rapide privatisation ou reconversion de l'Europe, leur permettant de nous la remettre tout entière, à titre de premier versement de la dette historique.
____
Quand le Chef Guaicaipuro Cuatemoc a donné sa conférence devant la réuniondes Chefs D'Etat de la Communauté Européenne, il ne savait pas qu'il était en train d'exposer une thèse de Droit International destinée à déterminer laVERITABLE DETTE EXTERIEURE.
Il ne reste plus qu'à trouver un gouvernement latino-américain suffisamment courageux pour porter l'affaire devant les Tribunaux Internationaux.
Valence, Avril 2002+++++++++++++++++++++++++++++++++++
Et ce n'est pas tout !
S'il est permis parler de la tragédie humaine (le mot n'est pas fort !).
De 1492 à 1650, la population Amérindienne est passée de 60 millions à 3 millions. Il ne fallut point de catastrophes naturelles, l'appât de gain, qui eut inspiré à ses sinistres auteurs tous les moyens au-delà de l'imaginable pour aboutir à un tel génocide, suffisait largement !
Plus d'or et plus d'argent à piller, ni d'« indigènes » à faire trimer pour« mettre en valeur cette découverte ».
La « racaille Blanche européenne » se mélangeant facilement avec ses maîtres ou ne supportant pas le climat : la conséquence qui s'ensuivit fut la traite des Nègres qui arracha mortes ou vives des millions de personnes du continent africain ...
Cette oeuvre civilisatrice continue toujours sous d'autres formes plus ou moins démocratiques (selon les latitudes ou les longitudes !)
Quant à la dette actuelle du dit Tiers-Monde, il suffit de lire ci-dessous pour être complètement dégoûté et ou édifié du crime abominable qu'elle représente. Le tableau ci-dessous n'est pas sorti de la tête d'excités gauchistes, mais d'experts au-dessus de tout soupçon de la Banque Mondiale !
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Statistiques
-Depuis 1980, le Tiers Monde a remboursé six fois sa dette, alors qu'elle a quadruplé durant la même période !
-Dette et remboursements du Tiers Monde entre 1980 et 1999 :
(en milliards de dollars)
-Région Dette en 1980 Dette en 1999 Remboursé entre 1980 et 1999 :
Amérique latine 257 792 1 370
Asie du Sud 38 170 205
Asie de l'Est 94 659 906
Afrique subsaharienne 60 231 214
Afrique du Nord et Moyen Orient 83 214 413
TOTAL 534 2068 3 110
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Source : Banque mondiale. Alors que les Nations Unies évaluent à 80 milliards de dollars par an pendant dix ans pour assurer à tout être humain les services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, alimentation et soins gynécologiques), le Tiers Monde a remboursé 2 000 milliards de dollars rien qu'au cours desannées 90 !

+Qui annule sa dette relève la tête de Jean-Marie HarribeyBordeaux - 11 janvier 2001
Un riche bien établi dit à un ambitieux qui veut le devenir : " Qui paie ses dettes s'enrichit."
L'autre répond : " Comment puis-je m'enrichir si, pour rembourser ma dette, je suis obligé de m'endetter de nouveau ? "
Le riche ricane : " On voit bien que tu es un novice. Tu n'as qu'à fairecomme moi : tu prêtes ."
L'autre : " Mais à qui ? "
Le riche : " Retourne-toi, il y a un pauvre derrière toi et il veut emprunter ; prête-lui. "
L'autre : " Je lui prête ou il m'emprunte ? "
Le riche : C'est pareil. Tu me fais perdre mon temps et tu vas me devoir davantage. "
L'autre, ahuri : " Pourquoi ? "
Le riche : " Parce que le temps, c'est de l'argent. On ne te l'a jamais dit? "
L'autre : " Non. Le temps fait de l'argent ? "
Le riche : " Oui, à condition qu'un pauvre travaille pendant ce temps-là. "
L'autre : " Je croyais qu'on ne prêtait qu'aux riches. "
Le riche, agacé : " On prête aux riches qui ont beaucoup de pauvres qui travaillent pour eux et à certains pauvres qui travaillent deux fois plus. "
L'autre : " Mais ce que produisent les pauvres leur appartient. "

Le riche : " Non, si tu as prêté à un pauvre pour qu'il travaille, ce qu'il produira nous reviendra." L'autre : " J'ai compris à qui il faut prêter. Mais avec quoi ? "
Le riche : " Je te l'ai déjà dit. Je te prête. "
L'autre : " Mais toi, d'où tu le tiens ce que tu me prêtes ? "
Le riche : " Ah ça mais, tu ne comprends donc rien. J'ai connu des pauvres avant toi ! Mais il y en a encore. Dépêche-toi, sinon je vais les prendre. Et puis, tais-toi maintenant car ils pourraient nous entendre. "

Tous les textes sont extraits de l'intéressant site du CADTM(Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde) animé entre autres par Eric Toussaint.A consulter impérativement :
http://www.cadtm.org/

10 janvier 2006

Lettre ouverte à ne pas laisser lettre morte

Lettre ouverte à ne pas laisser lettre morte.

« J’ai refusé de servir d’indique … »
Voilà le titre que l’on pourrait donner à ce témoignage car tout part de là, tout est parti d’un complot pour déstabiliser un homme qui n’a pas voulu être docile et obéir à l’administration.
Quand la justice crée l’injustice …
Ou les déboires d’un homme face à l’administration

TEMOIGNAGE :
Je suis un homme de bonne famille ayant un travail, un logement, et une vie sociale. Je suis comme il plait à certains de le dire l’exemple d’une intégration réussie.
Je suis d’origine maghrébine et musulmane, étant né dans mon pays je ne suis pas français mais pour moi c’est comme si je l’étais. Ma famille a immigré en France, je n’étais qu’un bébé et j’ai effectué toute ma scolarité ici. Plus tard, j’ai arrêté mes études supérieures pour devenir entrepreneur dans la construction et réalisation de maisons individuelles. J’habite et travaille dans les Bouches du Rhône en région PACA.
Mon enfance et mon adolescence se sont déroulées le plus normalement du monde. Comme la majorité d’entre nous, je suis sorti, je me suis amusé, je me suis instruit, j’ai milité, et je milite encore pour mes idées dans de nombreuses associations.

A l’heure actuelle, mes connaissances sont diverses, je ne pense pas me vanter en disant que j’ai un esprit curieux de tout, de la vie, et surtout des autres. Et je tiens à ajouter de tous les autres, quelles que soient leur origine, leur appartenance religieuse et leur couleur de peau. Toutes mes idées (non pas idéologie) sont dans cet état d’esprit.
Je pense avoir une certaine capacité d’auto critique et de réflexion quant à mes décisions et orientations. Ceci à tous les niveaux de ma vie.
Je ne suis pas extrémiste, ni fondamentaliste ma seule véritable religion c’est de croire en la nature humaine.
J’ai été et je suis un exemple d’intégration réussie et ma citoyenneté n’est plus à prouver.

La preuve en est qu’il y a de cela quelques années la Direction générale de sécurité du territoire français m’a demandé de servir d’indique.
C’est là tout mon drame.
J’ai refusé ne me sentant pas la capacité ni la volonté de le faire.
J’ai refusé du coup les bénéfices et les privilèges que l’on accorde dans ce type de fonction : sécurité d’emploi, gains financiers conséquents, reconnaissance sociale, naturalisation française immédiate …
Et je me suis attiré les pires outrages, sans doute motivés par la haine que l’on peut avoir à l’égard d’un homme dans ma condition. Je ne le savais pas encore.
Surtout ce que je ne soupçonnais pas c’est que leur politique était « avec nous ou contre nous ! » Et entre les deux rien.

Moi ce que je voulais c’était vivre comme tout le monde, je n’aspirais pas à ça et je n’avais rien demandé.
Quand ils m’ont reçu, ils m’ont dit : « Tu es quelqu’un de bien, sans histoire, tu pourrais servir la France. Tes origines peuvent t’aider à t’intégrer dans le milieu islamiste en France et nous révéler ce qu’il s’y complote. Tu ne peux pas refuser, regarde ce qui se passe dans ton pays (l’Algérie), le FIS (Le Front Islamiste du Salut) massacre toute la population, tous les tiens. Regarde ces photos » Ils me présentaient alors des scènes de crimes abominables, « une véritable boucherie » j’en étais écœuré.

Je n’étais alors qu‘un étudiant, avec des ambitions tout autre. Evidemment j’étais horrifié par ce qui se passait en Algérie mais je ne voulais pas de la vie qu’ils me proposaient.
Ils en ont sans doute conclus vue la suite des évènements que j’étais partisan de cette horreur et que je l’encourageais. Même si bien sûr rien dans mon attitude ne le laissait penser.
Donc après cet événement, j’ai continué à vivre et à essayer de réaliser mes projets qui étaient de créer ma propre société, car je n’avais plus les moyens financiers de poursuivre mes études. Je voulais être si ma situation sociale l’avait permis : enseignant.
Je n’avais à ce moment là ni l’argent, ni la possibilité de prétendre à une bourse, et ni même la conviction d’entrer dans l’éducation nationale sans être naturalisé français.
Mais j’ai tout de même nourri l’espoir de le devenir un jour, alors j’ai fait des démarches dans le but d’être français et de reprendre mes études. A cette occasion j’ai comme toute personne souhaitant être naturalisée déposé une demande auprès de la préfecture de mon département. La réponse a été négative.
La France m’a répondu « nous ne voulons pas de vous comme citoyen français ! »
Une catastrophe pour moi. Moi qui avais planifié ma vie en fonction de cela, je n’avais aucune raison de croire qu’elle pouvait m’être refusée tous mes frères et sœur sont naturalisés.
Déçu par cette décision qui émanait de la Direction de l’immigration en France, je demande en recours une révision de mon dossier. Pour cela je prends un avocat.
Voilà ce que j’ai appris.
Ma naturalisation a été refusée car selon l’enquête qui a été menée il est prétendu que j’ai à l’occasion de réunions clandestines dans ma ville, tenu avec un groupe radicale fondamentaliste islamiste, des propos xénophobes et antisémites pour défendre mon idéologie palestinienne.
Ça m’a brisé !
Quand mon avocat a demandé des preuves, ils ont répondu quelque chose comme « c’est secret-défense »
Le pire c’est qu’ils y ont cru alors qu’il n’a été apporté à ces allégations aucuns témoignages et aucunes preuves des faits.
Je ne comprenais pas, comment pouvait on me diffamer à ce point ? Quelle menace je pouvais représenter pour l’Etat français pour qu’on invente des propos aussi absurdes et bien loin de ce que je peux être ?
J’ai alors compris que mon refus quelque temps plutôt de faire parti des indiques de la police m’avait été fatal. J’ai pensé alors : « Ils me l’ont bien fait payer ! »
Il y a là un paradoxe qui d’ailleurs a été repris par mon avocat : si j’avais été dans un tel état d’esprit de haine envers mon prochain, d’intolérance et de mépris, comment ce fait il que l’on m’ait demandé d’aider la police en justement dénonçant ce genre d’attitude ?
C’est à n’y rien comprendre.
Ma requête a donc était déboutée et ma naturalisation de nouveau rejetée .
Etant d’un naturel optimiste et croyant que la vérité ne tarderait pas à se faire entendre je me suis dit que je pourrais plus tard refaire une demande et qu’entre temps je devais en informer les plus hautes autorités de la région. Je me suis rendu chez une autorité en la matière, le préfet.
Il semblait fort intéressé par mon affaire. Je me revois sortir de l’entretien très confiant. Il m’avait rassuré en me promettant de faire le nécessaire pour faire rétablir la vérité afin que je puisse avoir ma naturalisation.
J’ai donc attendu, attendu, attendu, attendu … plus de nouvelles !
Alors je me suis consacré à la création de ma première société et me suis presque fait une raison. Même si dans mon fort intérieur je brûlais de rage et d’indignation. Non pas pour les papiers, ce n’était plus de cela dont il s’agissait mais de ces calomnies, ces immondices tenu en mon nom. Moi un raciste, un antisémite, tenant des propos propagandistes de meneurs islamistes terroristes ? C’est un véritable scénario de film !
Mes relations ne m’ont pas aider, « c’était des accusations trop graves qu’on avait eu à mon encontre, de leur avis cela pouvait compromettre sérieusement leur avenir. »
Pour des raisons de « conjoncture politique » m’a t on dit plus tard.
Mon avocat m’a conseillé de la « mettre en sourdine » que lui ne pouvait plus rien sinon ceci allait lui causer du tort au vu des événements et de la politique de l’époque.
Personne alors ne m’a aidé.
Mais le pire n’était pas passé, il était à venir.
Un autre événement découlant directement de cette histoire est arrivé et a radicalement bouleversé mon existence.
Quelques temps après j’ai été arrêté par la police pour un simple contrôle d’identité, qui s’est terminé par un passage à tabac humiliant et déshonorant.
Ce soir là je roulais en direction de Vitrolles pour y retrouver ma petite amie. Sur le chemin la police m’interpelle.
Voici comment la scène s’est déroulée :
Je me range sur le bas coté, il m’est demandé de présenter les papiers du véhicule. Je leur précise qu’ils se trouvent dans ma mallette qui est dans le coffre arrière de la voiture. Ils me laissent sortir et ouvrir le coffre. Au moment d’ouvrir la mallette, l’un d’entre eux me saisit le bras et je ressens une douleur épouvantable me parcourir le corps, je ne m’y attendais pas, l’attitudes des policiers à ce moment là m’a laissé croire qu’ils étaient dans une autre disposition d’esprit. Alors dans un réflexe de protection je me suis défendu. J’ai bousculé le policier. La seconde d’après je me suis retrouvé avec un pistolet appuyé contre la tête et des menottes aux poignets.
Malheur à moi je venais de commettre l’irréparable.
Ils m’ont jeté à terre et rué de coups. Ceci a continué dans le fourgon et durant toute la garde à vue. Ils m’ont insulté ! Humilié ! Bafoué ! Frappé. Ils m’ont craché dessus, ils m’ont traité de « sale bougnoule » à plusieurs reprises, et tabassé, ils ont même uriné sur ma veste …Tout ceci pendant que j’étais attaché au radiateur avec les menottes.
Aujourd’hui je ne peux pas oublier, à chaque fois que j’y repense, je ressens comme des douleurs aux côtes, celles-là même qu’ils m’ont cassées.
Après plusieurs heures à vivre ça, je perds connaissance et me retrouve à l’hôpital. A moitié mort. J’avais une hémorragie interne et j’étais opérable à tout instant.
Je me revois aujourd’hui encore dans cette chambre d’hôpital avec ces douleurs et le bruit de l’électrocardiographe résonne toujours en moi.
Et comble du comble, au moment où j’ai perdu connaissance les policiers m’ont giflé en me sommant d’arrêter de « jouer la comédie »
Ils ne se rendaient pas compte ?
Quand il m’ont « traîné » à l’hôpital je me souviens d’un détail, c’est leur air satisfait d’avoir à exhiber devant tous leur triomphe.
Quelle honte !
Mon père averti m’a trouvé à demi conscient et au moment de s’approcher de moi l’un des policiers posté là l’a traité de « bougnoule » et lui a interdit de me toucher.
J’ai eu mal, mal pour mon père, mal dans ma chair.
Par la suite j’ai porté plainte contre ces trois policiers. Les faits ont été reconnus et le plus incroyable encore c’est qu’ils ont menti dans un premier temps au juge. Disant qu’il n’y avait qu’un policier et qu’il n’avait fait que se protéger contre un individu dangereux.
Mais voyant que je persistais à dénoncer d’autres policiers présents dans la salle. Le juge les a fait convoquer et ils ont avoué.
Puis il m’a proposé de laisser là cette affaire, et que de toute façon il y avait un vice de procédure, le préfet n’avait pas été averti de mon arrestation.
Je pourrais par conséquent avoir un casier judiciaire vierge.
Super la justice !
J’ai gagné la reconnaissance des faits et perdu ma dignité.
Mon casier judiciaire est vierge c’est sûr mais ma tête est pleine de cette histoire, trop pleine, beaucoup trop… Là encore aujourd’hui.
Quand je disais que cette affaire découlait de la précédente c’est dans ce fait :
Lors du contrôle d’identité, les policiers ont téléphoné à leur quartier général et on leur a dit ceci : en tout cas c’est l’hypothèse que je me suis faite,
« Cet individu n’a jamais commis d’infractions mais il ressort qu’il n’a pas été un bon citoyen, faites en ce que vous voulez ! »
Et ça n’a pas raté, il ne m’ont pas raté.
Qu’est ce que j’ai bien pu faire ?
J’ai refusé de servir d’indique !
Le cauchemar continu …
Dernièrement j’ai égaré mes papiers d’identité « ma carte de résidence » et j’en ai demandé le renouvellement comme il est de coutume de le faire dans ce genre de situation.
Je reçois un appel téléphonique de la part de la police qui me demande, de me présenter à la préfecture et j’apprends qu’une enquête a été demandé dans le but de savoir si je faisais du trafic de faux papiers.
On a diligenté une enquête ! Ça m’a mis hors de moi, trop c’est trop ! Je me suis rendu là-bas et me suis fait sérieusement entendre. Désolé, je n’ai plus que de la colère envers tout ce qui représente l’autorité.
Je ne peux plus me contenir. Cette affaire, me suis je dit doit se faire connaître, je ne veux pas uniquement une nationalité mais des excuses pour toutes ses humiliations et ces outrages, pour rétablir la vérité et que l’on cesse de me harceler !
Je ne suis pas fabulateur, je ne délire pas. De tout ceci j’ai gardé des traces indélébiles, elles sont essentiellement morales mais avant tout elles sont écrites et constituent pour moi des preuves accablantes contre les personnes qui m’ont déshonoré.
Je suis peut être trop utopiste mais la seule chose que l’on puisse me reprocher : c’est de demander réparation.
Voilà, je suis un homme comme tous les autres sans particularité aucune sauf d’avoir vécu les pires outrages et humiliations de la part d’un pays qui était devenu le mien par choix de cœur.
A ceux qui sont sensible à ce genre d’injustice
A ceux qui ont des amis victimes de ce genre d’événements et
A ceux qui ont vécu la même histoire …
Je m’associe pour dénoncer, l’ « indénonçable » !
Et pour réfléchir …
« Nul n’est censé ignorer la loi » : Rappelons juste pour mémoire ce que dit la Convention des Droits de l’Homme de 1946 citée au préambule du projet de Constitution française :
Article 9 : « Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites » … « Toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender une personne ou la maintenir en détention ainsi que toute pression morale ou brutalité physique, notamment pendant l’interrogatoire, sont interdites » …
Article 13 : « Nul ne peut être inquiété en raison de ses origines, de ses opinions ou croyances en matière religieuse, philosophique et politique »
Article 38 : « Nul ne saurait être placé dans une situation d’infériorité économique, sociale ou politique contraire à sa dignité et permettant son exploitation en raison de son sexe, de son âge, de sa couleur, de sa nationalité, de sa religion de ses opinions, de ses origines ethniques ou autres » … « Toute propagande contraire aux dispositions ci-dessus sera punie par la loi. »

Livret pédagogique « Développement durable et solidarité internationale »

Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI)
Sélection de « bonnes pratiques » pour le livret pédagogique « Développement durable et solidarité internationale ».

Après le « Mémento des critères de développement durable » et le dépliant « intégrer le genre dans la coopération et la solidarité internationale », le HCCI fera paraître en 2006 un livret de 90 pages « Développement durable et solidarité internationale ».

Ce livret pédagogique réactualise le Mémento et l’enrichit de nouvelles informations, d’applications sectorielles, de points de vue de personnalités et d’acteurs de la société civile et de cas pratiques. Il est destiné à un public de décideurs, institutions, OSI, ASIM, collectivités locales, milieux éducatifs…

Dans ce cadre, nous sélectionnons une trentaine de cas pratiques d’actions de coopération et de solidarité internationale Nord/Sud, Sud/Sud, Sud/Nord représentatives des enjeux du développement durable et mettant en évidence les synergies entre aspects environnementaux, sociaux, économiques, culturels, participatifs, multi-acteurs, etc
Modalités pratiques : Si vous souhaitez y faire figurer des exemples d’actions allant dans ce sens, merci de nous adresser vos propositions (notes et ou résumés directement utilisables \nen 1200 signes maximum). Les textes définitifs retenus vous seront soumis pour validation avant impression. Délai : 6 janvier 2006."

Exemples de thèmes : désertification, lutte contre le changement climatique, réduction GES, biodiversité, forêt, eau, énergie, urbain, habitat, agriculture durable, agriculture bio, souveraineté alimentaire, responsabilité sociétale des entreprises, participation, partenariat public – privé, genre, égalité femmes/hommes, renforcement de capacités, diversité culturelle, création, biens publics mondiaux, lutte contre la pauvreté et les inégalités, inclusion sociale, droits économiques, sociaux, culturels, environnementaux, économie sociale et solidaire, éducation, etc
Contact : ynicolas@adequations.org
06 68 88 42 05

Documents réalisés par l’association Adéquations.
Mémento téléchargeable sur http://www.hcci.gouv.fr/lecture/etude/et009.html ; dépliant pédagogique « genre » à commander à ynicolas@adequations.org (diffusion gratuite).

09 janvier 2006

Le mouton noir de Jolie Môme


(Jacques Chirac : "Ecoutez , sans vouloir dramatiser, si le "non"l'emporte, nous deviendrons le mouton noir de l'Europe" )
Ecoutez le mouton noir, allez sur :
http://www.cie-joliemome.org/cadres.html , puis cliquer sur MP3/clip
ou voir la vidéo, cliquer ici: clip-mouton-noir-mpg.mpg
Vous pourez également télécharger :
"Donner ensemble l'espoir" télécharger (5620ko)
Chanson "Les majoritaires contre la Guerre" télécharger (4268ko) télécharger (1243ko)
Chanson "Macdo Macstrike" télécharger qualité CD télécharger qualité Fm (2X moins lourd)
Chanson "Ta colère est légitime" : tacolere.mp3

Paroles "Le mouton noir" :
(compagnie Jolie Môme)
C'était une fois dans le pays
Parmi les champs et les prairies
Un beau troupeau de moutons blancs
Dans les prés paissait insouciants
Au milieu du troupeau qui bêle
Un mouton noir se rebelle
"On me tond la laine sur le dos
J'ai plus que la peau sur les os
On veut faire de moi un méchoui
Faudrait encore que je dise "oui"
Le mouton noir a bien compris
Que les loups faisaient les gentils
Avec l'espoir quand vient la nuit
De brader par bout la bergerie
Au milieu du troupeau qui bêle
Le mouton noir se rebelle
Le mouton noir a bien compris :
L'homme est un loup pour le mouton
Et quand soudain le mouton grogne
Les loups s'affolent pour un "non"
"Le seigneur n'est pas mon berger
Je n' suis le mouton de personne "
Le mouton noir a décidé
D'ignorer le clairon qui sonne
Au milieu du troupeau qui bêle
Le mouton noir se rebelle
Le mouton noir n'est pas gentil
Il en a marre de dire "Amen"
Aux chiens de garde,
Sur toutes les chaînes,
Le mouton noir ne dit pas oui
Le mouton noir enfin voit rouge
Se dit que tout seul, rien ne bouge
Qu'il faut au moins tout un troupeau
pour faire du loup un bon gigot
Qu'il faut au moins tout un troupeau
Pour faire du loup un bon gigot

Moralité :
A prendre les gens pour des moutons
On se prend des retours de bâtons
A prendre les gens pour des moutons
On se prend des retours de bâtons
X 2
"Moutons de toutes les prairies
, unissons-nous!"
"L'émancipation des moutons sera
l'œuvre des moutons eux-mêmes !"
"El troupeau unido jamas sera
vencido"

08 janvier 2006

Miss-tic

06 janvier 2006

The Meatrix

Bonjour a tous,
Prenez le temps de regarder ça...divertissant et réaliste en même temps!
Cliquer ci-dessous :
http://www.themeatrix.com/french/

05 janvier 2006

Dessin de Chimulus

Sarkaudio (à écouter)

Cette Affiche a été faite par Act Up et le 9ème collectif des sans papiers pour dénoncer la politique fasciste de Sarkozy qui installe une idéologie fondamentalement raciste, et un développement dangereux de l'appareil répressif.
Cette affiche a été interdite. (Si vous êtes curieux, cliquer sur le titre Sarkophage pour aller sur le site d'Act Up et en savoir plus)



Pour un peu de détente,
voici des bouts de phrases tirés de plusieurs discours de Sarkozy remixés sur musique reggae. C'est très drole, même si la réalité ne l'est pas vraiment !!!

Fichier audio ci dessous (MP3) :

the_sarko_skanking.mp3

Quelque extrait des paroles de Sarko sur cette bande son : "Ce qu'est très grave dans tout ce que je fais, c'est que j'y crois profondément"
"le coeur de ma politique, c'est de pas respecter les droits de l'homme"

04 janvier 2006

L'humiliation ordinaire

Article du Monde, Témoignage d'Alain Badiou, philosophe :

"Constamment contrôlés par la police."
De tous les griefs mentionnés par les jeunes révoltés du peuple de ce pays, cette omniprésence du contrôle et de l'arrestation dans leur vie ordinaire, ce harcèlement sans trêve, est le plus constant, le plus partagé. Se rend-on vraiment compte de ce que signifie ce grief ? De la dose d'humiliation et de violence qu'il représente ?

J'ai un fils adoptif de 16 ans qui est noir. Appelons-le Gérard.
Il ne relève pas des "explications" sociologiques et misérabilistes ordinaires. Son histoire se passe à Paris, tout bonnement.
Entre le 31 mars 2004 (Gérard n'avait pas 15 ans) et aujourd'hui, je n'ai pu dénombrer les contrôles dans la rue. Innombrables, il n'y a pas d'autre mot.
Les arrestations : Six ! En dix-huit mois... J'appelle "arrestation" qu'on l'emmène menotté au commissariat, qu'on l'insulte, qu'on l'attache à un banc, qu'il reste là des heures, parfois une ou deux journées de garde à vue.
Pour rien.
Le pire d'une persécution tient souvent aux détails. Je raconte donc, un peu minutieusement, la toute dernière arrestation.
Gérard, accompagné de son ami Kemal (né en France, Français donc, de famille turque), est vers 16 h 30 devant un lycée privé (fréquenté par des jeunes filles). Pendant que Gérard fait assaut de galanterie, Kemal négocie avec un élève d'un autre lycée voisin l'achat d'un vélo.
Vingt euros, le vélo, une affaire ! Suspecte, c'est certain.
Notons cependant que Kemal a quelques euros, pas beaucoup, parce qu'il travaille : il est aide et marmiton dans une crêperie. Trois "petits jeunes" viennent à leur rencontre.
Un d'entre eux, l'air désemparé : "Ce vélo est à moi, un grand l'a emprunté, il y a une heure et demie, et il ne me l'a pas rendu." Aïe ! Le vendeur était, semble-t-il, un "emprunteur". Discussion. Gérard ne voit qu'une solution : rendre le vélo.
Bien mal acquis ne profite guère. Kemal s'y résout. Les "petits jeunes" partent avec l'engin.
C'est alors que se range le long du trottoir, tous freins crissants, une voiture de police. Deux de ses occupants bondissent sur Gérard et Kemal, les plaquent à terre, les menottent mains dans le dos, puis les alignent contre le mur.
Insultes et menaces : "Enculés ! Connards !"

Nos deux héros demandent ce qu'ils ont fait. "Vous savez très bien ! Du reste, tournez-vous – on les met, toujours menottés, face aux passants dans la rue –, que tout le monde voie bien qui vous êtes et ce que vous faites !" Réinvention du pilori médiéval (une demi-heure d'exposition), mais, nouveauté, avant tout jugement, et même toute accusation. Survient le fourgon.
"Vous allez voir ce que vous prendrez dans la gueule, quand vous serez tout seuls." "Vous aimez les chiens ?" "Au commissariat, y aura personne pour vous aider."
Les petits jeunes disent : "Ils n'ont rien fait, ils nous ont rendu le vélo."
Peu importe, on embarque tout le monde, Gérard, Kemal, les trois "petits jeunes", et le vélo. Serait-ce ce maudit vélo, le coupable ?
Disons tout de suite que non, il n'en sera plus jamais question. Du reste, au commissariat, on sépare Gérard et Kemal des trois petits jeunes et du vélo, trois braves petits "blancs" qui sortiront libres dans la foulée.
Le Noir et le Turc, c'est une autre affaire. C'est, nous raconteront-ils, le moment le plus "mauvais". Menottés au banc, petits coups dans les tibias chaque fois qu'un policier passe devant eux, insultes, spécialement pour Gérard : "gros porc", "crado"...
On les monte et on les descend, ça dure une heure et demie sans qu'ils sachent de quoi ils sont accusés et pourquoi ils sont ainsi devenus du gibier.

Finalement, on leur signifie qu'ils sont mis en garde à vue pour une agression en réunion commise il y a quinze jours. Ils sont vraiment dégoûtés, ne sachant de quoi il retourne.
Signature de garde à vue, fouille, cellule.
Il est 22 heures. A la maison, j'attends mon fils.
Téléphone deux heures et demie plus tard : "Votre fils est en garde à vue pour probabilité de violences en réunion." J'adore cette "probabilité". Au passage, un policier moins complice a dit à Gérard : "Mais toi, il me semble que tu n'es dans aucune des affaires, qu'est-ce que tu fais encore là ?" Mystère, en effet.
S'agissant du Noir, mon fils, disons tout de suite qu'il n'a été reconnu par personne. C'est fini pour lui, dit une policière, un peu ennuyée. Tu as nos excuses.
D'où venait toute cette histoire ? D'une dénonciation, encore et toujours. Un surveillant du lycée aux demoiselles l'aurait identifié comme celui qui aurait participé aux fameuses violences d'il y a deux semaines. Ce n'était aucunement lui ? Un Noir et un autre Noir, vous savez...

A propos des lycées, des surveillants et des délations : j'indique au passage que lors de la troisième des arrestations de Gérard, tout aussi vaine et brutale que les cinq autres, on a demandé à son lycée la photo et le dossier scolaire de tous les élèves noirs.
Vous avez bien lu : les élèves noirs. Et comme le dossier en question était sur le bureau de l'inspecteur, je dois croire que le lycée, devenu succursale de la police, a opéré cette "sélection" intéressante.
On nous téléphone bien après 22 heures de venir récupérer notre fils, il n'a rien fait du tout, on s'excuse. Des excuses ? Qui peut s'en contenter ? Et j'imagine que ceux des "banlieues" n'y ont pas même droit, à de telles excuses.
La marque d'infamie qu'on veut ainsi inscrire dans la vie quotidienne de ces gamins, qui peut croire qu'elle reste sans effets, sans effets dévastateurs ?
Et s'ils entendent démontrer qu'après tout, puisqu'on les contrôle pour rien, il se pourrait qu'ils fassent savoir, un jour, et "en réunion", qu'on peut les contrôler pour quelque chose, qui leur en voudra ?

On a les émeutes qu'on mérite. Un Etat pour lequel ce qu'il appelle l'ordre public n'est que l'appariement de la protection de la richesse privée et des chiens lâchés sur les enfances ouvrières ou les provenances étrangères est purement et simplement méprisable.
Alain Badiou.

03 janvier 2006

LE TEMPS PERDU (de Jacques Prévert)


LE TEMPS PERDU (de Jacques Prévert)
Devant la porte de l'usine
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
familièrement
Dis-donc camarade soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron?

02 janvier 2006

BONNE ANNEE

Voilà un message de bonne année de AXIOM et toute l'équipe KAFARD TEAM 2006...:

BONNE ANNEE A VOUS TOUS ET VOS FAMILLES.
2006 EST PROMETTEUSE. ELLE SERA PLEINE DE LUTTE ET DE RECONCILIATION SI TOUT LE MONDE Y MET DU SIEN OU NE SERA PAS....

PROFITEZ DE LA VIE ELLE EST SUFFISAMMENT COURTE .....
JE VOUS SOUHAITE A TOUS BONHEUR, AMOUR ET SANTE.....

NOUS SOMMES TOUS UNE PETITE PARTIE DE L'HISTOIRE.NOUS NAISSONS AVEC LE POTENTIEL DE FAIRE LE BIEN, DE DONNER LE MEILLEUR DE NOUS-MEMES ET DE CONSTRUIRE CE QUE NOS ANCETRES N'ONT SU CONSTRUIRE ET CONTINUER LES OEUVRES LES PLUS BENEFIQUES...

L'HUMANITE A CELA DE MAGNIFIQUE QU'ELLE EST PERFECTIBLE ...DE CHAQUE ACTE TERRIBLE ET ABJECTE NAIT UNE CONSCIENCE SUPERIEURE .NOUS SOMMES TOUS VECTEURS DE PAIX ET D'AMOUR. PARTAGEZ CELA AUTOUR DE VOUS , MEME AVEC CEUX QUE VOUS DETESTEZ OU QUI DISENT VOUS DETESTEZ... PRENEZ DU RECUL .
L'UNIVERS CONSPIRE A ALLER DANS LE SENS DU PROGRES, DE L'ELEVATION DE SOI ET DES AUTRES.
L'AMOUR EST SEUL ARME RADICALE DANS CETTE LUTTE POUR LA SURVIE ET L'ENTENTE DES ESPECES. LA VIE EST UN PRIVILEGE QU'IL NE FAUT PAS GACHER...LE MONDE N'EST PAS TEL QU'ON NOUS LE DIT OU QU'ON LE VOIT MAIS TEL QU'ON L'IMAGINE :
IMAGINEZ MIEUX , PLUS GRAND, PLUS OUVERT, PLUS TENDRE ET PLUS BEAU ENCORE. C'EST UN EXERCICE DE TOUS LES JOURS QUE CHAQUE FIBRE DE NOTRE ETRE SAIT ETRE LA SEULE VOIE .
NOUS SOMMES TOUS CAPABLES D'AGIR ET D'ECRIRE L'HISTOIRE. L'HUMANITE N'EXISTE QUE PARCE QU'ELLE A UN IDEAL A ATTEINDRE, ELLE N'EST JAMAIS ACQUISE CAR TOUJOURS A CONQUERIR....NOUS AVONS TOUS NOTRE CHANCE ET NOUS SOMMES CELLES DES AUTRES.

01 janvier 2006

Sans toit, je meurs !

Voici le témoignage envoyé par Jean-Pierre bastid, écrivain et cinéaste de 68 ans, qui s'est retrouvé à l'hôpital une côte cassée, la paupière gauche recousue, avec une fractures du nez et de multiples contusions....
Participant depuis longtemps au soutien des sans-papiers, il était présent au début des expulsions de Montreuil (10 octobre dernier).
Né en 1937, Jean-Pierre Bastid, qui fut l'assistant de Jean Cocteau sur "Le Testament d'Orphée" et de Nicholas Ray (réalisateur de "Hot Blood", Rebel Without a Cause"...), est à la fois réalisateur de cinéma et de télévision, scénariste et écrivain.

Témoignage de Jean-Pierre bastid :
"Notre tour viendra, notre tour est venu !
En 1942, la police de Vichy avait commencé à s’en prendre aux Juifs. Puis vint le tour des communistes, des socialistes, des francs-maçons et de ceux qui les hébergeaient. Bientôt presque toute la population française fut sous contrôle. C’était compter sans la Résistance, mais la Résistance, on s’en foutait. Et pourtant… La Résistance, les camps, la déportation sont devenus pour certains de vieilles lunes.
Certains en rigolent aujourd’hui, sans se rendre compte que la France de M. Sarkozy risque de prendre la relève de celle de M. Papon.
Pour notre ministre de l’Intérieur, fils d’émigré de fraîche date, il n’est pas bon être étranger. Chaque semaine, de nouveaux charters s’envolent à tire-d’aile pour évacuer Africains, Maghrébins, Skri-lankais et autres sujets à peau bronzée. Pour l’adepte du Karcher, qu’importe si ceux qui restent vivent avec leurs enfants dans la terreur, dans l’an-goisse d’une rafle et à la merci d’employeurs indélicats. Nous attendons l’aurore d’une nouvelle Résistance. Quelques Français se sont déjà levés. Ils savent que s’ils ne le font pas, ce pourrait être bientôt leur tour. Ça l’est déjà.

Né à Montreuil le 4 février 1937 et demeurant depuis trois ans à Bagnolet dans le 93, je me dois de porter à l’attention de mes concitoyens les faits suivants, dont j’ai été témoin et victime : Le Mardi 11 octobre, j’ai été mis au courant par des voisins de l’expulsion des familles ivoiriennes habitant 2, passage du Gazomètre à Montreuil.
Ma femme et moi, nous sommes rendus immédiatement sur les lieux pour leur porter assistance. Il a été décidé avec les familles et les personnes solidaires d’aller occuper la Maison de quartier Lounes Matoub, 4-6, place de la République à Montreuil, pour abriter les familles et les enfants ainsi que leurs affaires et ainsi interpeller la Mairie de Montreuil sur la nécessité de leur relogement.
Un grand mouvement de solidarité s’est déployé de la part des habitants de la commune et des environs. Dans l’après-midi, un membre du cabinet du Maire est venu à la rencontre des familles, leur proposant 3 jours d’hébergement en hôtels sur le département ou dans d’autres banlieues lointaines.
Alors que leurs enfants sont scolarisés sur Montreuil. Les familles ont refusé la proposition estimant que leur situation resterait précaire. Le représentant de la mairie les a très clairement menacés d’une intervention policière afin de nous évacuer. Dans cette éventualité, les familles et les soutiens ont décidé de se barricader dans la salle d’activité de la Maison de quartier. L’intervention commença vers 20 heures quand, à coup de bélier, les CRS défoncèrent la porte.
Alors que nous nous tenions un peu en retrait en scandant des slogans contre les expulsions, ils nous encerclèrent et, après avoir renversé, jeté en l’air les sacs des familles, les tables du Centre et la nourriture qui s’y trouvait, ils ont commencé à nous repousser vers la sortie. Inquiets pour les femmes et les enfants qui s’étaient réfugiés dans la cuisine, porte fermée, nous avons résisté sans violence en nous mettant en chaîne afin d’être témoin de leur sort, vu la violence de l’intervention. En vain. J’ai été projeté à terre et piétiné.
J’ai eu beaucoup de mal à me relever. Pour activer le mouvement, un CRS a levé sa matraque, mais un gradé lui a fait signe de ne pas frapper. Il m’a dit : “ Ça va, Monsieur ? ” puis il m’a pris par le bras et m’a dirigé vers la porte tandis que mes compagnons étaient évacués très brutalement vers la cour, les uns après les autres ou par petits groupes.
Je me trouvais isolé et un des derniers. J’ai été poussé dans la cour entre deux rangs de CRS. À mi-distance de la grille, j’ai essayé de parler au commissaire que j’avais vu le matin procéder à l’évacuation du passage du Gazomètre pour lui rappeler la présence d’enfants dans le local. Il m’a dit : “ C’est ça, c’est ça… Dégage ! ”
J’ai aussitôt tourné les talons, c’est alors que j’ai reçu un coup de poing sur le nez et un violent coup de matraque sur le côté gauche de la tête. Je suis tombé à la renverse sur des grilles renversées. On m’a relevé, la tête en sang et j’ai dû perdre momentanément conscience. J’ai été soutenu par deux personnes qui m’ont emmené m’asseoir au café le plus proche où l’on a épongé le sang qui m’aveuglait et appelé les pompiers qui m'ont emmené à l'Hôpital de Montreuil avec ma femme.

Premier bilan : une côte cassée, la paupière gauche recousue, fractures du nez et multiples contusions. Tout ça ne serait pas grave. Et pourtant ! Si je porte plainte, les instances du Ministère de l’Intérieur se retourneront contre moi. On pourra prouver que moi, homme à cheveux blancs âgé de 68 ans et invalide à 80 %, j’ai sauvagement agressé d’honnêtes gardiens de la paix dans l’exercice de leur devoir. Un travail comme un autre. Au point que certains d’entre eux bénéficieront probablement d’arrêts de travail pour l’occasion. Pour ma défense, en garantie de moralité, je ne pourrais que faire état de ma douteuse qualité de cinéaste et écrivain, mentionnant, entre autres travaux, ma modeste contribution à Dupont-Lajoie l’un des films qui attira l’attention de mes concitoyens sur la recrudescence du racisme dans la douce France. De toute façon, cel ne pourrait avoir qu’un faible impact : les machines à décerveler étant aux mains du Pouvoir, celui-ci sera vite digéré. Aussi prenez garde. En 1942, après avoir traqué les Juifs, la police française s’en était pris aux autres. En 2005, après les personnes à la peau bronzée, viendra notre tour. Faut-il absolument que la farce sinistre se répète ?
Mais c’est déjà commencé, je crois vous l’avoir montré.

Rappelons-nous toujours les mots du pasteur allemand Niemöller :

Quand on est venu arrêter les juifs, je n'ai rien dit parce que je n'étais pas juif. Quand on est venu arrêter les catholiques, je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas catholique. Quand on est venu arrêter les communistes, je n'ai rien dit parce que je n'étais pas communiste. Quand on est venu arrêter les socialistes, je n'ai rien dit parce que je n'étais pas socialiste. Quand on est venu me chercher, il n'y avait plus personne pour me défendre. ”

Jean-Pierre Bastid

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