autres.ment

28 février 2006

Ca se passe comme ça !

Le fichage ethnique des salariés se précisedimanche 26 février 2006.


La menace de constitution de bases de données ethniques sur les salariés français continue d’avancer sur ses proies. Après la CNIL , voilà que les sénateurs commencent leurs travaux visant à légaliser le fichage par races des salariés des entreprises françaises, jusque là totalement interdit par la loi [1].
L’aspect le plus "règne du faux" de ce projet potentiellement très dangereux est qu’il se fait prétendument au nom de la lutte contre les discriminations en entreprise. Ainsi le raisonnement simpliste des sénateurs (et de la CNIL autrefois ) pour justifier les bases de données ethniques consiste à dire : "Pour lutter contre les discriminations, les entreprises ont bien besoin de savoir où elles en sont en ressources humaines, et donc de mesurer leurs effectifs par ethnies". Rien de bien inquiétant chers salariés, ce n’est qu’une opération de management en quête d’égalité ! On croit rêver...
Ainsi c’est la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) [2] l’Ined, l’Insee, la CNIL, etc. qui se disputent l’honneur de travailler sur ce fichage par races, qui devrait être néanmoins limité aux entreprises de plus de 150 salariés.
Un tel projet continue de susciter un vif débat dans les hautes sphères. Parmi les politiques, par exemple, de Villepin est contre et Sarkozy est pour...
Vu sur Ca se passe comme ça !
[1] Source : Les Echos, n° 19613, 24/02/2006.
[2] A noter que Louis Schweitzer, ex-président de Renault et président de la Halde, est contre le projet, qu’il juge communautariste, contraire à la tradition républicaine et risquant de "créer des catégories".

Dans la même rubrique :
Autres brèves 23 février: Nicolas Sarkozy veut mener la "guerre-éclair" à la France
9 février: Affaire d’Outreau : Burgaud / Lathoud deux poids deux mesures
9 février: La répression sarkozyste de la Justice continue
16 janvier: Nettoyer les quartiers insalubres : le Kärcher se mue en lance-flammes
Décembre 2005: Pari réussi pour Sarkozy
Décembre 2005: Sarkozy continue son patient travail de criminalisation du syndicalisme Novembre 2005: Sarko expulse, l’ONU s’inquiète
Novembre 2005: La "racaille" sarkozyste cherche à relancer les tensions

Nouvelle saisie des comptes de la Confédération paysanne par Monsanto

Communiqué de presse

Nouvelle saisie des comptes de la Confédération paysanne par Monsanto

Ne pas se laisser impressionner,
amplifier le combat !

Réagissant à la nouvelle saisie ce matin de ses comptes bancaires sur demande de Monsanto(1), la Confédération paysanne affirme sa volonté de poursuivre avec encore plus d’énergie son combat contre l’invasion transgénique des champs des paysans.
Au lendemain de deux jugements ayant reconnu l’état de nécessité des actions de neutralisation des cultures de plantes génétiquement manipulées (2), Monsanto prouve à nouveau son mépris des paysans et de la société civile. La Confédération paysanne n’est pas la seule à subir les nouvelles agressions des firmes agrochimiques : elle renouvelle son soutien aux « faucheurs volontaires » auxquels Biogemma et Pioneer réclament plus de 280 000 euros sous menace de la saisie de leurs biens personnels.
À la veille de la discussion d’une loi sur les OGM, au Sénat fin mars puis à l’Assemblée nationale en avril, les firmes veulent faire taire par tous les moyens celles et ceux qui s’opposent à leurs ambitions de profits gigantesques par la mainmise sur le vivant.
Dans cette période décisive, la Confédération paysanne appelle tous les paysans, les citoyens et toutes les forces sociales à amplifier leurs actions afin d’empêcher l’adoption d’une loi « de coexistence » légalisant les cultures et les pollutions transgéniques.

(1) Près de 18 000 euros ont été à nouveau saisis ce 23 février
(2) Tribunal correctionnel d’Orléans (9 décembre) et tribunal correctionnel de Versailles (12 janvier)


SI VOUS VOULEZ FAIRE UN DON POUR SOOUTENIR LA CONFEDERATION PAYSANNE :
Par courrier : Mention : Solidarité contre Monsanto
Amis de la Confédération paysanne,
104 rue Robespierre
93170 BAGNOLET
à l'ordre de : "Amis de la Confédération paysanne"

Le collectif des faucheurs volontaires, soutenu par la Conf', les Verts, Greenpeace,... vous appelle à vous rassembler :
Mercredi 8 mars à 10h50 précises
devant la mairie du 3ème(métro République ou Temple)

Nouvelle de Génération précaire, Prochaine réunion publique Mercredi 1er Mars à 20h


Le mois de février a largement été consacré au projet de loi sur l'égalité des chances et à ses dispositions concernant les stages : proposition des amendements à l'Assemblée, puis au Sénat, rencontre du Premier Ministre...
==> Voici un point sur la mobilisation ici),
Pour faire le point et envisager la suite, Génération Précaire vous invite à sa prochaine réunion le
Mercredi 1er Mars 2006, 20h, au Théâtre de Verre
(23-25 rue de l'Echiquier, M° Bonne Nouvelle ou Strasbourg Saint-Denis, Paris 10è)

Cf leur site : GENERATION PRECAIRE
Pour s'inscrire à leur News letter : CLIQUER ICI

26 février 2006

Gravier ou vaseline

25 février 2006

Cyber @ction: Stop Pub pour les pesticides

Dans la suite de son action contre la campagne de pub pour les pesticides de 2005,
cf http://www.cyberacteurs.org/actions/archive.php?id=62
En fait, cette campagne vise simplement à rendre les pesticides « socialement » plus acceptables en faisant croire à un public non averti qu’ils ne sont pas dangereux, que leur emploi est totalement indispensable et que de toute façon les aliments biologiques ne sont pas meilleurs pour la santé ! (Voir à la rubrique "vos questions sur les pesticides"/ "est-ce mieux de manger bio?".)
C’est pourquoi nous vous proposons de réagir sans plus tarder à cette campagne scandaleuse.

Pour ce faire nous mettons en place une cyberaction en destination des journaux et revues publiant ces publicités.

Pour se faire : Copiez le contenu du message ci-dessous entre ###*
Et envoyer le à :
cyberacteurs@wanadoo.fr,mmalagar@prisma-presse.com,courrier@prima.fr

> #####################
Prénom, Nom
Profession :
Adresse
Localité
Madame, Monsieur,

Votre publication a accepté de publier les encarts publicitaires de la nouvelle campagne de l'UIPP sur les pesticides.Cette campagne vise à améliorer l'image des pesticides auprès du publicgénéral. En effet, une récente enquête européenne officielle montre que la présence de résidus de pesticides dans les aliments constitue la premièrepeur alimentaire des français, avec 76% des personnes interrogées qui sedéclarent inquiètes ou très inquiètes de ces résidus.
Je considère que cette inquiétude est justifiée puisque de nombreuses étudesscientifiques de premier plan sont publiées régulièrement qui nous montrentque l'exposition aux pesticides est liée à un risque de développer plusfréquemment certaines maladies graves comme des cancers, des maladiesneuro-dégénératives comme la maladie de Parkinson ou la maladie d'Alzheimer,ou des problèmes d'infertilité ou de malformations congénitales graves.
Selon une expertise scientifique collective de l'INRA et du Cemagref de décembre dernier, ces effets sont préoccupants et il est possible de mettreen place des système agronomiques performants permettant de diminuerfortement leur usage ( comme cela est fait au Danemark ou en Suisse parexemple).Dans ces conditions rien ne justifie une publicité visant à rendresocialement plus acceptables ces pesticides aux dangers avérés et pour lesquels il existe des alternatives efficaces.
En tant que lecteur, je vous demande donc de suspendre les parutions decette campagne de pub de l'UIPP pour les pesticides dans vos colonnes sansplus tarder.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments lesmeilleurs.

Signature :>
#####################

Pétition Forum Civique Européen

Nous, citoyens européens impliqués dans la vie associative, en signant cette déclaration, indiquons notre détermination à prendre part, au travers de nos organisations, à l’élaboration d’une nouvelle structure démocratique pour une Europe qui, bien que née d’une démarche économique, doit être sociale, culturelle, civique, soucieuse d’un développement durable, exemplaire dans la solidarité internationale, porteuse de l’ambition d’un « vivre ensemble harmonieux ».
Pour en savoir plus sur la déclaration : http://www.forumciviqueeuropeen.org/declaration.htm

Pour signer la pétition : http://www.forumciviqueeuropeen.org/declaration_signature.php

24 février 2006

Il y a quelque chose qui t'ennuie ? Diaporama

Cliquer sur ce lien :
Diaporama Il y a quelque chose qui t'ennuie ?
Puis sur ouvrir, et fais suivre les images...

Alors agissons pour que le monde change !

23 février 2006

SIMPLE ET PRATIQUE - Voici le son anti-jeunes

SIMPLE ET PRATIQUE - Voici le son anti-jeunes
Pour lutter contre les nuisances sonores provoquées par les bandes d'adolescents rassemblées dans la rue, un ingénieur britannique a mis au point un appareil qui émet un son si insupportable que les jeunes se dispersent d'eux-mêmes. L'appareil surnommé Moustique s'est montré si efficace que la police et certaines autorités locales britanniques l'ont déjà adopté.

Le gadget envoie en effet des sons très aigus que seuls les jeunes oreilles peuvent supporter, car la capacité à détecter certaines fréquences auditives s'amenuise avec l'âge. "Le bruit produit par l'appareil est à ce point désagréable qu'au bout d'un moment les jeunes n'en peuvent plus et s'en vont. Il est en effet prouvé que 90 % des moins de 20 ans perçoivent certains sons que 90 % des personnes de plus de 30 ans n'entendent plus", explique The Daily Telegraph.

L'idée est venue à l'esprit de Howard Stapleton, un homme d'affaires britannique et ancien apprenti électronicien chez British Aerospace. Il s'est souvenu qu'à l'âge de 12 ans, il avait visité l'usine de son père et avait trouvé le bruit insupportable, alors que les ouvriers ne semblaient pas en souffrir. On lui avait expliqué que la haute fréquence n'était perceptible que par des oreilles jeunes. Stapleton s'est mis au travail chez lui, utilisant ses enfants comme cobayes et faisant des tests dans une boutique proche de son domicile. "Mes enfants ont tout de suite trouvé le bruit insupportable, alors que mon épouse et moi-même ne l'entendions pas", a-t-il précisé. Depuis, Howard Stapleton croule sous les demandes. Un directeur d'école a même eu l'idée d'utiliser son invention pour éloigner des toilettes les élèves fumeurs.

Vivre ensemble


Tout le monde sait que Villepin et Sarko ne peuvent pas se piffrer. Pourtant ils ne sont pas très éloignés dans leurs idées de politique sociale (ou plutôt antisociale).
Au moment où la politique de prévention de ces deux messieurs se réduit à la répression,
au moment où ce qu’ils appelaient « politique d’intégration » est une « politique d’exclusion »,
au moment où le gouvernement essaye de faire passer la loi CESEDA qui remet en cause les droits fondamentaux à vivre décemment et dignement,
dans un gouvernement où le mot « liberté » est dénué de toute valeur morale, et signifie "liberté d’exploiter l’autre", et de le réduire à un objet de travail que l’on peut jeter à tout instant,
au moment où leur politique favorise énormément le repli communautaire :
On ose les afficher sous un slogan « vivre ensemble ».
Si c’est « entuber le plus de monde possible avec le sourire » alors oui ce « vivre ensemble » est une déclaration de guerre des classes.

22 février 2006

Cyber action, pétition, Grève de la faim de trois tibétains

Nos medias étant focalisés sur les médailles françaises, l'information suivante leur a échappé.
Depuis le 13 février, trois Tibétains sont en grève de la faim à Turin pour demander à ce que les JO de Pékin soient remis en cause si, comme elle s'y est engagée, la Chine ne fait pas d'effort sur les Droits de l'Homme d'ici à 2008, et comme l'a déclaré le CIO lors de l'attribution de ces jeux à Pékin en 2001.
Malheureusement, les diverses organisations de Droits de l'Homme, et les groupes de soutien au Tibet ont remarqué une augmentation de la répression depuis cette attribution.

Ces trois Tibétains, membres de la plus grande ONG tibétaine au monde, leTYC (Tibetan Youth Congress -30 000 membres) demandent aussi aux pays libres de boycotter les JO de Pékin.
Pour l'instant, cette information a quelques difficultés à être relayée parles journaux occidentaux, tous tournés vers les médailles.
Afin d'apporter notre soutien à ces trois grévistes, afin que les risques qu'ils prennent pour leur vie ne soient pas inutiles, nous appelons à mobilisation ce samedi à Valence.
Nous vous invitons à vous joindre à nous et à relayer au maximum cette information.
Merci.

Mercredi 22 février : 9ème jour !
>>> COMMENT AGIR ?C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix :
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
cyberacteurs@wanadoo.fr,redazioneweb@torino2006.it>

Vérifiez que les deux adresses apparaissent bien en totalité.
L'adresse jacques.rogge@ioc.olympic.org qui fonctionnait jusqu'à midi est déja saturée au bout de 150 messages

6- Envoyez le message

Cette cyber @ction est aussi signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/
Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au Président du CIO, aux organisateurs des jeux olympiques de Turin et à Cyber @cteurs pour nouspermettre d'évaluer l'impact de cette action.
============================
Prénom, Nom
Profession
Adresse
code postal Ville
Monsieur le Président du CIO,
Deux membres du Congrès de la Jeunesse Tibétaine (Tibetan Youth Congress :TYC) et Palden Gyatso, ancien prisonnier politique qui avait été condamné à33 ans de détention par la Chine et militant âgé de 75 ans, sont en grève de la faim illimitée à Turin. Cette action de protestation contre les Jeux Olympiques de Pékin de 2008 a commencé le lundi 13 février dernier.
Ils en sont aujourd'hui à leur 9e jour de grève.
Palden Gyatso a rappelé la déclaration du Comité d'Organisation Olympique (CIO) pour qui, s'il n'y avait aucune amélioration dans la situation générale des droits de l'Etre Humain en Chine, la décision d'attribuer les Jeux à Pékin devait être reconsidérée. Mais jusqu'à présent, rien ne s'est produit malgré la dégradation des conditions au Tibet.
Par la présente je tiens à marquer mon soutien aux grévistes de la faim et àrelayer leur action
Je demande au CIO, conformément à sa déclaration faite lors del'attribution, en 2001, des jeux olympique à Pékin, de vous assurer que legouvernement chinois améliore sans plus attendre la situation générale desDroits de l'Etre Humain au Tibet et en Chine ;Je vous invite Monsieur le Président du CIO à rendre visite aux grévistesde la faim afin d'entendre leurs réclamations.Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président,l'expression de mes salutations distinguées.

============================
Vous pouvez aussi agir par courrier ou par fax :
M. Jacques Rogge, President
- Comité International Olympique -
Château deVidy 1007 Lausanne ­ Suisse
- Tél : (41.21) 621 61 11 - Fax : (41.21) 621 6216)

APPEL A MOBILISATION EN SOUTIEN AUX GREVISTES DE LA FAIM
Rendez-vous dès 16h40, ce samedi 25/02/06,au coin de la Place de la Liberté de Valence(place piétonne jouxtant l'hôtel de ville, côté drapeau tibétain),vêtus de noir ou de couleurs sombres.
-------------------------
N'oubliez pas, pour leur envoyer un message de soutien :
torino2006@italiatibet.org
D'autres infos encore sur les sites :
http://www.italiatibet.org/
http://www.dossiertibet.it

http://www.2008-freetibet.org/


21 février 2006

Voici une tente de médecin du monde dans Paris en ce moment pour montrer que les SDF sont bel et bien là, et que les centres d'hébergement d'urgence ne suffisent pas !

L'autre économie renvoie à la capacité de résistance des sociétés

Rencontre :
L'autre économie renvoie à la capacité de résistance des sociétés

Jean-Louis Laville, sociologue économique, réfute la suprématie du capitalisme de marché et prône une économie sociale, solidaire et démocratique, où le «citoyen producteur consommateur» doit être un partenaire privilégié des pouvoirs publics.
cf l'article de libération : Interview de Jean Louis Laville
par Sylvain ALLEMAND

Villepin «on line», le Contrat Nouvelle Embûche

CPE-CNE :
Intervenant sur le Net, le Premier ministre a poursuivi son offensive multimédia pour vendre ses contrats Première et Nouvelle Embauches.
Cible privilégiée: les jeunes. Le Premier ministre a participé, le 2 février, à un video-chat, système permettant de dialoguer sur l'internet par vidéo interposée. Un événement organisé sur le site de Matignon (premier-ministre.gouv.fr).
Thème: l’emploi.
Le sujet du CPE (Contrat Première Embauche, concernant les moins de 26 ans) a bien évidemment occupé une place prépondérante, les internautes étant principalement des jeunes. Et cela juste avant le 7 février, date des grandes manifestations demandant le retrait de ce «Contrat Première Embauche». Timing : Une concordance des temps peu surprenante, quand on sait à quel point le gouvernement a fait du calendrier l’une de ses principales armes, avançant brusquement l’examen parlementaire du projet pour que les contestations ne puissent se dérouler que pendant les peu propices vacances scolaires et universitaires. Sur fond bleu, les yeux dans les yeux avec ses interlocuteurs, M. de Villepin a donc «chatté» pendant près d’une heure avec des internautes sélectionnés en amont. Au total, il aura répondu à une trentaine de questions sur les quelque 5 000 préalablement soumises. Sans oublier la «politiquement incorrecte» de rigueur, censée crédibiliser le dialogue.
Fort pédagogique, le chef du gouvernement n’a cessé d’afficher une mine des plus compréhensives, reprenant soigneusement à chaque réponse le pseudo de l’intervenant («Micro73», «Max», «Cachou»…).
Il a pu, entre autres, assurer, sans ciller, que le CPE «c’est un vrai contrat à durée indéterminée» et qu’il «permettrait de s’engager dans la vie avec plus de tranquillité». Et cela alors même que l’on recense les premières victimes du «grand frère», le CNE (Contrat Nouvelle Embauche).
Villepin a cependant "trébuché", si j'ose dire, enfin pas lui, celui qu'il avait engagé pour répondre à sa place, en commettant un labsus écrit énorme et défendait ardemment son "Contrat nouvelle embûche" ! Manifestation le Jeudi 23 février
PARIS 14h30 à la Place d'Italie
RENNES 11H00 - Place de la Mairie
BORDEAUX 14h à la place de la république

20 février 2006

Témoignage: « J’ai provoqué 150 licenciements » (Carrefour)

Journal l'Humanité Rubrique Politique
Article paru dans l'édition du 20 janvier 2006.

Evénement« J’ai provoqué 150 licenciements »
Carrefour . Un ancien agent de sécurité raconte les missions d’espionnage que le groupe lui commanditait pour contrôler les salariés. Des agissements commis en toute illégalité.
Plus de 60 milliards d’euros annuels de chiffre d’affaires, 420 000 salariés et quelque 10 000 magasins à travers le monde. Un mastodonte de la grande distribution dont l’obession principale est de sans cesse réduire les coûts pour gagner en rentabilité. Salaires au rabais, temps partiels, turnover n’en sont que les outils légaux. À visage découvert, Régis Serange, trente-six ans, témoigne aujourd’hui de l’autre facette de la course à la rentabilité de Carrefour. De la facette qui outrepasse les lois et le Code du travail, à laquelle Régis a « appartenu » pendant deux ans.

Les débuts
« Je suis arrivé chez Carrefour le 8 septembre 2001 dans l’hypermarché d’Écully, en région lyonnaise, en tant qu’agent de sécurité. Mais mon employeur direct est Prestige sécurité, une société prestataire de services. Officiellement, mon boulot consiste à éviter les fraudes de la clientèle. Mais, très vite, je fais mes preuves et je suis intégré dans l’équipe "prévol" du magasin [surveillance en civil - NDLR]. Je me sais surveillé par le chef de la sécurité mais j’arrive à gagner sa confiance. Dès lors, il me met dans les confidences de certains agissements de "surveillance particulière" du personnel. Le cercle vicieux est lancé, cela va durer jusqu’à janvier 2004. »

La pente s’incline
« Un jour, mon chef me prend à part et me glisse que, si j’accepte de rendre quelques petits services, j’ai de l’avenir chez Carrefour en tant que cadre. J’accepte. En juin 2002, ma première mission est une infiltration dans un hypermarché du groupe à Reims pour détecter un éventuel trafic de détournement de marchandises. Pendant un mois et demi, en "sous-marin", je pose des caméras cachées et des micros un peu partout. J’ai carte blanche. Je joue le copain, les gens parlent assez facilement. Résultat, une vingtaine de mises en examen au sein du personnel et de l’encadrement complice. Du coup, je reçois même une lettre de félicitations du directeur du magasin. La méthode d’investigation était quand même loin d’être la meilleure, je ne suis pas officier de police. Mais mes responsables me rassurent : "T’inquiète, on est chez nous, on fait ce qu’on veut". »

Retour aux sources
« Suite à cela, je rentre à Écully, espérant que ce succès sera couronné par mon embauche officielle. En vain... On me demande de patienter encore un peu. Vu que je commence à sérieusement m’agacer de la situation, on me propose dans la foulée une nouvelle mission sur le magasin de L’Isle-d’Abeau, en Isère, en août 2002. Objectif, remplacer le chef de sécurité parti en vacances qui, apparemment, est un incapable. J’accepte en bon soldat, sans avoir aucune formation. Heureusement qu’il n’y a pas eu d’incident majeur ! En plus des caméras cachées, on me demande de dégager un responsable de la sécurité externe pour "délit de sale gueule". »

Antisyndicalisme
« L’objectif de toutes ces missions, cela a toujours été de réussir à trouver des preuves pour virer des gens. Ceux qui coûtent trop cher, ou encore, ceux trop proches des syndicats. Sur l’hypermarché d’Écully, on m’a demandé de monter une embuscade sur une hôtesse d’accueil à temps partiel. Elle osait prendre le café avec des syndicalistes ! On a glissé un billet de cinquante euros dans un portefeuille, quelqu’un le lui a remis et n’est pas resté avec elle pour vérifier le contenu. Aucun papier d’identité dans le portefeuille, la fille a mis le billet dans sa poche... Sans savoir qu’elle était filmée. Du jour au lendemain, cette fille s’est - retrouvée sans un sou, avec toutes les difficultés que comporte un licenciement pour "faute grave". Elle est tombée en dépression pendant de longs mois. Elle vient à peine de retrouver du boulot. »

La carotte
« J’ai fait le chien dans l’espoir d’avoir une place. En gros, mon salaire net était de 1 000 euros, de 1 500 quand j’acceptais des missions. J’étais employé par une société prestataire de service mais je devais faire le faux membre de Carrefour. À la limite, ma boîte n’était même pas au courant de ce qui se passait. La plupart du temps, les donneurs d’ordre étaient les responsables sécurité sous couvert des directeurs de magasins, voire sous celle du directeur régional. Pour l’affaire de Reims, j’étais carrément sous la responsabilité d’un directeur national. Pendant deux ans, j’ai marché à la carotte. J’ai participé à faire licencier 150 personnes. »

Fausse consécration
« Le 14 août 2002, on me remet la cravate Carrefour, symbole de l’appartenance à une équipe. Me voilà rassuré, mon embauche approche. Le chef de sécurité annonce au personnel d’Écully que je suis devenu cadre Carrefour. J’effectue donc toutes les tâches incombant à ma nouvelle fonction, je me retrouve même sur les plannings Carrefour. Je ne verrai pourtant jamais mon contrat de cadre ni le salaire correspondant. Je continue à être payé par Prestige sécurité. Il me faut patienter encore, ne rien dire à personne de cette situation, surtout pas à mon réel employeur. En décembre, le magasin ouvre le dimanche. Agacé par le comportement de mon chef qui ne fait rien avancer, je refuse de bosser. Il me rétorque qu’avec une telle mentalité je ne suis pas digne d’être cadre et menace de me virer. Sous la pression, je cède encore. Février 2003, nouvelle mission à Douai pour réussir à virer le chef sécu. Retour à Écully, pas de changement, je claque la porte et refuse de revenir travailler. Il m’est proposé une nouvelle mission en avril 2003 à La Ciotat... J’accepte encore une fois. »

Marché aux taupes
« Les caméras cachées, c’est une pratique très courante au niveau national. Une grosse partie du travail des agents de sécurité, c’est la surveillance du personnel, non des clients. Et pour la surveillance, tous les moyens sont bons : il n’y a aucune limite temporelle ou financière. On ne badine pas pour faire installer le dimanche après-midi 200 mètres de câbles pour relier de nouvelles caméras. De chef à chef, ils se refilent les infos pour savoir où acheter le matériel. Que cela soit clair, ces caméras sont uniquement destinées à surveiller le personnel et à faire tomber un maximum de gens. Toutes les semaines, les chefs de sécurité s’envoient leur palmarès. Il y a des documents type à renvoyer au directeur régional tous les lundis matins. Après, un classement est organisé par magasin : cela peut s’accompagner de primes de 10 % par mois. Pour quelqu’un qui est au smic, comme le sont les agents de sécurité, ça arrondit vraiment les fins de mois. »

le parfait traqueur
« Caméras et micros dissimulés jusque dans des portables, des lampes ou même les toilettes... Planques dans des cartons de la réserve... Il y a même des écoutes téléphoniques. À Écully, par exemple, je sais que la CGT est constamment écoutée : il y a une caméra et un micro dans le local syndical. Sur Paris, à l’hypermarché de Belle-Épine, une vingtaine de caméras cachées sont installées en plus de la centaine de caméras autorisées. Mais on ne surveille pas le personnel que dans le magasin. Pour faire tomber un cadre, on rentre dans sa vie personnelle. Qui fait quoi ? Qui couche avec qui ? Qu’est-ce qu’il boit et combien ? On enquête aussi sur les comptes bancaires. En mai 2003, sur Écully, j’ai eu à "m’occuper" du chef du rayon décoration. Il était en arrêt maladie pour dépression. On m’a demandé de le suivre pour connaître ses heures de sortie, s’il avait éventuellement un petit job au noir à côté. Dans quel - établissement il - allait, - combien de verres il buvait. "S’il en boit six, tu en marques huit"... Il avait un ancien contrat, il coûtait trop cher... Il a été - licencié et a tout perdu. Il a fini en - psychiatrie. Je l’ai retrouvé, je lui ai fait une attestation en mea culpa pour qu’il puisse, s’il le souhaite, porter plainte contre moi. J’assume, mais il faut que Carrefour lui paie tout ce qu’ils lui ont fait subir. »

Épilogue
« À l’été 2003, j’étais vraiment en saturation. J’écris une lettre le 7 juillet, puis une deuxième pour demander le respect des engagements. Mon chef réagit par la menace pure et simple. Un soir, il s’invite à mon domicile en me disant que si je ne tenais pas à la vie de ma femme et de mes enfants, j’allais avoir des problèmes. Pour calmer le jeu, le directeur régional me promet un poste dans les quarante-huit heures. Le 7 octobre 2003, je commence au Carrefour Belle-Épine. Je déménage avec ma famille de Lyon à Paris. On me fait un contrat de stagiaire cadre, avec une période d’essai de trois mois renouvelable. Après m’avoir "offert" la place promise, il s’est révélé que cette fois je ne faisais pas l’affaire... Et à mon tour, on m’a remercié. »

Retour du boomerang
« Ce que je fais aujourd’hui, c’est quelque part une vengeance bien sûr. Je ne m’en cache pas. Mais ça fait surtout du bien à ma conscience. Car je rencontre des gens que j’ai "cartonnés" et qui vont pouvoir demander réparation, preuves à l’appui car j’ai gardé toutes les vidéos et tous les documents écrits. C’est - évident, j’ai beaucoup de - remords.
Aujourd’hui Carrefour m’appelle en me disant : on s’arrange, je vous file 10 000 euros par mois... Je leur dis d’aller se faire voir. Je ne veux plus vivre comme ça. C’est impossible. »
Contactée hier après-midi, la direction du groupe Carrefour n’a pas souhaité réagir.

Propos recueillis par Christelle Chabaud
cf http://www.humanite.fr/popup_print.php3?id_article=822242

17 février 2006

citation Karl Marx sur la religion

"Voici le fondement de la critique irréligieuse : c'est l'homme qui fait la religion, et non la religion qui fait l'homme

....La critique de la religion détrompe l'homme, afin qu'il pense, qu'il agisse, qu'il forge sa réalité en homme détrompé et revenu à la raison, afin qu'il gravite autour de lui-même, c'est-à-dire autour de son véritable soleil. La religion n'est que le soleil illusoire, qui gravite autour de l'homme tant que l'homme ne gravite pas autour de lui-même

.....La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple.

....Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son bonheur réel. Exiger qu'il abandonne toute illusion sur son état, c'est exiger qu'il renonce à un état qui a besoin d'illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l'auréole."

(Karl Marx / 1818-1883 / avec Engels, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1844)

Témoignage de la violence quotidienne

Loin d'être un cas isolé, ce récit tristement banal illustre l'état d'esprit de la police (et particulièrement la BAC).
Et je vois que je ne suis pas la seule à me poser cette question métaphysique:
Comment ces acteurs de l'injustice font-ils pour se regarder dans la glace ?
Aventure arrivée à un de mes anciens élèves.

Samedi 21 janvier 2006, je suis sorti de chez moi à Aubervilliers, vers 20 heures, pour aller au cinéma à Épinay-sur-Seine : j’avais rendez-vous avec ma copine à 22 heures. Comme il était déjà 21 heures 30 passées et que j’avais peur d’être en retard, arrivé dans Épinay, j’ai coupé à travers une cité pour arriver plus vite.

Deux jeunes marchaient derrière moi dans la même direction, quand une voiture de police s’est soudainement arrêtée à leur hauteur, des policiers sont descendus en leur criant de ne pas bouger, j’ai entendu le bruit d’objets qui étaient jetés au sol, et les deux jeunes ont pris la fuite en me dépassant et en courant. Moi je continuais à marcher simplement, étranger à cette histoire. Les policiers se sont mis à poursuivre les deux jeunes. Ils ne m’ont rien dit, m’ont dépassé, et j’ai continué à marcher dans la même direction, je les ai perdus de vue. Un peu plus loin, je les ai revus : ils avaient rattrappé un des deux jeunes et l’avaient menotté, le jeune était par terre et ils le frappaient à coups de pied, à coups de poing et un lui écrasait la tête par terre sous sa chaussure ; le jeune leur criait d’arrêter, qu’il était asthmatique…

J’ai continué à marcher, en m’éloignant. Mais brusquement un des policiers m’a crié : « Viens là toi, fils de pute ! » et je n’ai rien compris ! Je suis allé vers eux et un des deux m’a brusquement flanqué un grand coup de pied dans le ventre et je me suis retrouvé par terre, menotté les mains derrière le dos. J’ai essayé d’expliquer que je ne connaissais pas ces jeunes, que je ne faisais que passer, que je n’étais pas avec eux. Le policier s’est mis à me frapper partout à grands coups de pied dans le ventre, dans les côtes, dans le dos et m’a immobilisé sous sa chaussure sur la nuque en m’écrasant la figure par terre. J’ai crié que j’étouffais, il a alors recommencé à me frapper à coups de pied, je croyais que ça n’allait pas s’arrêter ! Finalement il s’est arrêté et m’a traîné dans leur voiture : l’autre jeune y était déjà et ils lui ont demandé s’il me connaissait, il leur a dit que non pas du tout, j’ai essayé d’expliquer calmement à nouveau que je n’y étais pour rien, dans quelque histoire que ce soit, que j’allais au cinéma, que ma copine m’attendait à 22 heures devant… Le policier a recommencé à me frapper à coups de poing, je n’ai plus rien dit… En s’asseyant à côté de moi il m’a crié : « Pousse-toi ! Je me mélange pas avec ta race ! », et on est arrivé au commissariat d’Enghien-les-Bains.

Ils m’ont menotté sur un banc, l’autre jeune aussi, à l’autre bout du banc. Un policier est venu vers le jeune en lui montrant son uniforme maculé de terre et en lui disant : « T’as intérêt à avoir de l’argent parce qu’il va falloir que tu me paies le pressing, sinon c’est ta tête qui va payer ! » Le jeune a répondu qu’il n’avait pas d’argent et le policier s’est mis à le gifler et le frapper. Le jeune a dit : « Donnez-moi un mouchoir, je vais essuyer… » C’était vraiment humiliant de l’entendre supplier comme ça… Le policier s’est mis à ricaner et a continué à le tabasser, ça a duré un bon moment et il s’est essuyé les chaussures sur son pull, au niveau de son ventre… Ensuite le policier est venu vers moi, j’avais très très peur qu’il me tape aussi mais il s’est seulement mis à me crier dessus en disant : « Et toi, petit pédé, si on retrouve pas le sac on te fait plonger avec lui, vous allez voir ce que c’est que la BAC du 95 ! » Ils ont alors à nouveau demandé au jeune s’il me connaissait et il leur a répondu à nouveau que non. Et ils l’ont emmené… J’attendais sur mon banc. Au bout d’un petit moment un policier est revenu avec un sac à main. Il m’a enlevé les menottes, m’a emmené dans une pièce à part et m’a demandé de me déshabiller complètement. Je me suis déshabillé… Ils ont fouillé mes vêtements, ont trouvé l’argent que j’avais pour le cinéma, soit 17 euros et 26 centimes ! Ils m’ont alors accusé de recel, ils disaient que l’argent appartenait à la victime ! Je ne savais même pas ce qu’il s’était passé, et j’ai dit que c’était faux, que c’était pour le cinéma et je leur ai dit d’aller vérifier à l’entrée du cinéma, que ma copine devait m’y attendre en se demandant pourquoi j’étais en retard ! Ils n’ont rien voulu entendre, je me suis rhabillé, ils ont gardé l’argent et m’ont annoncé que j’étais en garde à vue pour vol et recel. J’ai dû laisser mes lacets, ma ceinture, ils ont coupé et enlevé le cordon de mon blouson, ils m’ont enlevé tous mes bijoux, ma montre. Il était minuit passé et évidemment ma copine devait ne plus m’attendre et s’imaginer que je lui avais posé un lapin… J’avais mal partout à cause des coups qu’ils m’avaient mis dans la rue et dans la voiture, et je pensais que l’autre jeune devait avoir encore plus mal que moi avec ce qu’ils lui avaient mis en plus au commissariat. Je me disais que s’il lui venait à l’idée de porter plainte je pourrais être témoin !

Un médecin est venu me voir, il ne m’a qu’à peine regardé, il m’a vaguement ausculté à travers mes vêtements en me demandant si j’avais des problèmes de santé. Je ne lui ai rien dit de mes douleurs. J’étais complètement démoralisé. J’ai aussi vu un avocat qui m’a seulement dit que j’allais bientôt sortir. J’ai à peine dormi. L’odeur de cette cellule était horrible. À chaque fois que je m’allongeais pour essayer de dormir, les petits boutons en métal sur les côtés de mon jean me rentraient dans la peau et ça me réveillait… Le matin j’étais complètement abruti… Ils m’ont donné un jus de fruit.

Vers 9 heures 30, on est venu me chercher pour un interrogatoire ; j’ai à nouveau expliqué que je n’étais pour rien dans toute cette histoire, que je ne faisais que passer et que l’argent m’appartenait. On m’a redescendu en cellule. On m’a donné à manger vers midi et vers une heure et demie on est venu me rechercher pour me confronter à un des membres de la patrouille qui m’avait arrêté. Et là je crois que cela a été le pire moment : j’ai vu et entendu comment un homme pouvait mentir de sang-froid, affirmer des choses qu’il savait parfaitement être complètement fausses… Il a prétendu que j’étais bien avec les deux autres, que nous étions en train de nous partager le butin et que c’était moi qui avais tout jeté en les voyant arriver ! J’ai répondu que c’était totalement faux, que j’étais bien en avant de ces jeunes quand ils avaient pris la fuite, que les policiers m’avaient dépassé en leur courant après sans s’occuper du tout de moi au début, que si j’avais été dans le coup j’aurais parfaitement pu m’échapper sans que personne s’en aperçoive alors qu’ils étaient déjà loin devant et qu’ils ont attrappé l’un des deux… Le policier de la BAC n’a rien répondu, ils se contentait de me regarder d’un air méprisant et ironique. Le capitaine qui menait l’audition m’a demandé si j’avais autre chose à ajouter. Les larmes me sont venues aux yeux, je n’arrivais pas à comprendre comment un policier, un homme tout simplement, pouvait mentir à ce point sachant le tort immense qu’il commettait, comment après il pouvait se regarder devant la glace, comment des salauds pareils pouvaient porter l’uniforme qu’ils portent… J’ai simplement dit : « Non, je n’ai rien à ajouter, ça ne sert à rien de parler à une personne qui ment et qui n’est pas honnête. » Je suis redescendu en cellule. Je pleurais. J’avais encore mal partout. Tout cela était complètement injuste.

On est revenu me chercher à 16 heures. On m’a rendu mes affaires, mais pas l’argent… Et j’ai été relâché avec une convocation au tribunal correctionnel de Cergy-Pontoise pour le 28 septembre : je suis accusé d’avoir, à Saint-Gratien, « sciemment recélé » 55 euros, un téléphone portable de marque Nioka et une carte bancaire Visa !

Je suis rentré à pied, d’Enghien à Aubervilliers. Arrivé le soir chez moi, les deux premières choses que j’ai faites ont été de téléphoner à ma copine et ensuite à mon ancien professeur… Seulement après, j’ai pris une douche, mangé et dormi.

Lundi matin, sur les conseils de mon ancien professeur, je suis allé voir mon médecin qui m’a fait un certificat et ensuite j’ai écrit ce récit… Mon professeur en a corrigé l’orthographe et le français et je l’autorise à le publier, sous mon seul prénom, sur son site internet.

Najib.

16 février 2006

les violences envers les femmes dans le monde contemporain

La violence à l'encontre des femmes sur l'échelle de la planète est absolument dramatique. Nous devons nous informer, et nous mobiliser !
Dans ce livre, un panorama, des chiffres, quelques cartes et des pistes pour aller plus loin. Il ya quelques lacunes mais cela fait une bonne introduction au sujet qui peut se lire en une heure et ne coûte que 2 € !
Ce message a été vu sur la liste TERRA qui est très intéressante.

Violences, féminin pluriel
les violences envers les femmes dans le monde contemporain,
Elsa FAYNER , Paris : Librio, 2006, 92 pages.
au prix de 2 euros.
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Résumé (éditeur ):
Chaque année, deux millions de petites filles sont victimes de mutilations génitales. En Haïti et en Syrie, le «crime d'honneur» est toléré par la loi. 127 pays n'ont pas légiféré contre le harcèlement sexuel. En Arabie Saoudite, une femme n'est pas autorisée à conduire un véhicule.
D'après l'OMS, cent millions de femmes «manquent» sur la planète. À l'échelle mondiale, la violence constitue une cause de décès et d'incapacité aussi fréquente que le cancer et provoque davantage de troubles de la santé que les accidents de la circulation et le paludisme réunis. Émaillé de témoignages, ce document démonte un à un les mécanismes de la violence, et nous livre les clefs pour la prévenir et la guérir.
Un véritable électrochoc citoyen !

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Sommaire :
I. Etat des lieux
1. Des violences sans frontières
2. Un phénomène ancien ?
3. Pourquoi les violences faites aux femmes sont-elles universelles et intemporelles ?

II. Typologie d'une réalité complexe
1. Définitions générales
2. Les violences interpersonnelles
3. Les violences institutionnelles
4. Les violences économiques et sociales

III. Regarder vers l'avenir
1. Le droit international : quel est-il et que peut-il ?
2. De grands chantiers législatifs nationaux
3. Le but ultime : l'indispensable évolution des mentalités

Conclusion
Annexes Bibliographie Sites Internet Contacts utiles
Elsa FAYNER , Violences, féminin pluriel - les violences envers les femmes dans le monde contemporain, Paris : Librio, 2006, 92 p. Collection : DOCUMENT(S) Librio n° : 680
Prix : 2,00 €
ISBN : 2-290-34426-5

Victoire : le Clémenceau rentre en France !

Victoire : le Clémenceau rentre en France !

Paris, France - Greenpeace et la FIDH saluent la décision du Président de la République qui vient d’ordonner le rapatriement du Clemenceau en France, en attendant que le tribunal administratif se prononce sur le fond du dossier. « A quelques jours de sa visite officielle en Inde, le président de la République respect le droit et interdit l’exportation d’un déchet toxique dans un pays en développement, analyse Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. C’est une victoire pour les travailleurs indiens et pour ceux de l’ensemble des chantiers de démolition de navires. C’est enfin la victoire d’une coalition d’organisations travaillant sur l’amiante, la défense des droits fondamentaux de la personne humaine et la protection de l’environnement. »

Dans cette affaire, l’Etat français a tenté de passer en force, bafouant le droit international et la Convention de Bâle et le droit européen, qui régulent le transport de déchets dangereux. Greenpeace demande que le cas du Clemenceau fasse jurisprudence. La France doit développer une filière de dépollution de ses navires en fin de vie, en concertation avec ses partenaires européens soumis aux mêmes obligations de dépolluer avant d’exporter.
L’affaire du Clemenceau met aussi en lumière les conditions de travail déplorables qui prévalent sur les chantiers de démolition basés dans les pays du Sud. Les Etats importateurs et exportateurs de navires en fin de vie, les institutions internationales (OIT notamment), doivent utiliser cette opportunité pour améliorer très significativement ces conditions de travail et soutenir les syndicats de travailleurs dans ces pays.

« La France a échoué dans sa tentative de se débarrasser impunément d’un déchet hautement toxique, affirme Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Elle doit en tirer toutes les conséquences et élaborer une stratégie nationale de gestion des navires en fin de vie qui organisera leur dépollution avant une possible exportation. »
Source/auteur :
http://www.greenpeace.fr

Rapport sur l’immigration clandestine durant l’année 2005 de l'APDHA


Association Pour les Droits de l’Homme d’Andalousie (APDHA) :
Droits de l’homme à la Frontière Sud 2006 Rapport sur l’immigration clandestine durant l’année 2005

Janvier 2006
Téléchargez le rapport complet de l'APDHA en français : http://www.apdha.org/documentos/inmigracion/informe2006fr.doc
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Sommaire
- Introduction - Droits de l’homme et politiques de contrôle et fermeture des frontières
- L’émigration africaine est inévitable
- 2005 : situation intolérable des personnes d’origine subsaharienne au Maroc, déjà avant les événements aux frontières
- Violation des droits de l’homme aux frontières de Ceuta et Melilla
- Déportation de 73 subsahariens au Maroc
- Ni responsabilités ni investigation
- Le Maroc assume le papier de gendarme des frontières de l’UE, commettant de très graves violations des droits de l’homme
- « Pateras » (petites embarcations) et SIVE : détention d’immigrants en 2005 - 2005 : spectaculaire augmentation du nombre de personnes qui, forcées d’émigrer clandestinement, perdent la vie dans la tentative
- Annexe : Suivi détaillé des victimes de l’émigration clandestine durant l’année 2005

Introduction

Depuis 1997, l’ Association Pro Droits de l’Homme d’Andalousie effectue le suivi de la situation de l’immigration à la frontière sud de l’Espagne, dans le large cadre du Détroit de Gibraltar. Le présent rapport est le fruit de ce suivi qui contemple l’ensemble de l’année 2005. L’année fût marquée par les événements survenus aux frontières de Ceuta et Melilla qui provoquèrent au moins quatorze morts et de graves violations des droits de l’homme aussi bien aux frontières des deux villes comme au Maroc.
D’autre part, durant l’année 2005 au moins 368 personnes ont perdu la vie en essayant d’émigrer de façon irrégulière aussi bien en essayant de traverser les frontière des villes citées comme sur les routes qui ont comme destination les côtes andalouses ou canariennes.
L’ APDHA estime que ce chiffre pourrait facilement s’élever à 700 personnes. Il s’agit du chiffre de morts le plus élevé du moins durant les neufs dernières années (depuis que l’ APDHA a commencé le suivi de l’immigration à la frontière sud).
Selon l’ APDHA tout ce qui est arrivé autour des frontières de Ceuta et Melilla, tout comme l’extraordinaire augmentation des personnes qui meurent en essayant d’émigrer, n’est que le corollaire forcé de la manière d’aborder le phénomène de l’immigration (fondamentalement marocaine et subsaharienne) à la frontière sud par l’UE et par le gouvernement espagnol.
Il s’agit d’une politique qui vise le contrôle policier et la fermeture des frontières laquelle n’hésite pas beaucoup à violer les droits les plus fondamentaux des personnes, y compris la vie même.
Pour l’ APDHA, les politiques européennes actuelles de fermeture et contrôle des frontières sont entrées dans une spirale avec peu de sorties. Il est primordial de réfléchir sur ses effets, ses résultats et conséquences après quinze ans d’application et de renforcement.
Et procéder à un changement radical des mêmes, aussi bien pour les adapter à la réalité du phénomène migratoire, comme, surtout, pour qu’elles respectent scrupuleusement les droits de l’homme.

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L'Association Pro Derechos Humanos de Andalucia : Rue Blanco White nº 5, acc. A 41018 Seville (Espagne) andalucia@apdha.orginternacional@apdha.org www.apdha.org

15 février 2006

Contrôle du commerce des armes


Perso, je suis contre le commerce des armes tout court, mais bon, une réforme ce serait déjà pas mal et c'est l'occasion de se rassembler.

Pour info, la valeur annuelle des exportations d’armes légales représente 21 milliards de dollars (16 milliards d’euros) à l’échelle mondiale.

Complément d’informationLa campagne Contrôlez les armes a été lancée en octobre 2003 par Amnesty International, Oxfam International et le RAIAL. Elle vise à réduire la prolifération et l’utilisation abusive des armes, et à convaincre les États d’adopter un traité juridiquement contraignant sur le commerce des armes.
Pour consulter le rapport, rendez-vous sur http://fra.controlarms.org

Vous avez un rôle à jouer. Signez aujourd'hui même la pétition du million de visages.

Pour faire adopter par les membres de l'ONU un traité international sur le commerce des armes en juillet prochain :

Mobilisez vous lors de l'opération «Souriez vous êtes visés» les 24, 25 et 26 février prochains et durant le mois de mars, en participant à la pétition «Un million de visages» qui sera remise, en juillet 2006, aux dirigeants de la planète.
A cette occasion, vous êtes aussi invités à interpeller directement votre député afin qu'il se saisisse du débat et joue un rôle actif dans le contrôle des transferts d'armes.

Rendez-vous sur les différents lieux proposés par les organisations participantes ou comme Emmanuelle Béart, Lilian Thuram, Patrick Timsit, Renaud :
Envoyez votre photo via www.controlarms.org ou par email ou mms à :
f@controlarms.org
Plus d'infos sur cette opération :
www.secours-catholique.asso.fr
www.agirici.org
www.amnesty.asso.fr
www.obsarm.org


Les exportations d'armes des pays du G8 alimentent la pauvreté et les atteintes aux droits humains
Nouveau rapport de la campagne Contrôlez les armes (Amnesty International, Oxfam et le RAIAL)

Selon de nouvelles recherches dont les résultats sont publiés ce mercredi 22 juin 2005, en exportant des armes de manière irresponsable dans certains des pays les plus pauvres et les plus touchés par la guerre, les États du G8 ne tiennent pas leurs engagements de réduire la pauvreté, de ramener la stabilité et de faire respecter les droits humains.

Des armes ont ainsi été exportées dans des pays comme la Colombie, le Myanmar (ex-Birmanie), les Philippines, la République du Congo et le Soudan.À la veille de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, qui se tiendra à Londres du 23 au 24 juin, un nouveau rapport de la campagne Contrôlez les armes révèle que les pays du G8 – Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie – continuent d’envoyer des équipements militaires, des armes et des munitions vers des destinations où ce matériel contribue à des atteintes flagrantes aux droits humains.

«Chaque année, des centaines de milliers de gens sont tués, torturés, violés ou déplacés de force parce que des armes sont utilisées de manière abusive, a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International. Comment prendre au sérieux l’engagement du G8 de mettre fin à la pauvreté et à l’injustice quand on constate que certains de ses membres menacent la paix et la stabilité en approuvant sciemment des transferts d’armes à des régimes répressifs, à des régions qui connaissent de terribles conflits ou à des pays qui ont à peine les moyens de s’acheter ces armes ?»

À la lecture du rapport d’Amnesty International, d’Oxfam International et du Réseau d’action international sur les armes légères (RAIAL), il ne fait aucun doute que le G8 doit soutenir l’appel du gouvernement britannique et de 10 autres pays, qui demandent un traité international sur le commerce des armes.«Ces recherches indiquent que, en plus d’être responsables de plus de 80 p. cent des exportations d’armes au niveau mondial, les pays du G8 continuent de vendre des armes qui oppriment les populations les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète, a déclaré Barbara Stocking, directrice d’Oxfam. Les ministres des Affaires étrangères du G8 qui se réunissent cette semaine doivent promouvoir l’idée d’un traité sur le commerce des armes et se mettre d’accord sur le processus qui permettra sa concrétisation.»

Intitulé Les pays exportateurs d’armes du G8 et les transferts d’armes irresponsables (index AI : POL 30/007/2005), le rapport met en lumière une série de faiblesses et de lacunes qui sont communes à de nombreux pays du G8 en matière de contrôle des exportations d’armes :

  • Du matériel provenant d’Allemagne a été utilisé dans des équipements militaires destinés à des pays responsables de graves violations des droits humains.
Des moteurs allemands ont ainsi été intégrés dans des véhicules militaires qui se sont retrouvés au Myanmar ;
  • le Canada a vendu des équipements militaires à des pays impliqués dans un conflit armé ou dans des atteintes aux droits humains : notamment des véhicules blindés légers et des hélicoptères à l’Arabie saoudite, et des moteurs d’avion et des armes de poing aux Philippines ;
  • les États-Unis ont versé une aide militaire substantielle à des pays qui violent régulièrement les droits humains, notamment Israël, le Népal et le Pakistan ;
  • la France a exporté dans des pays soumis à un embargo de l’Union européenne sur les armes, par exemple au Myanmar et au Soudan, du matériel classé dans la catégorie «Bombes, grenades, munitions, mines et autres» définie par les Nations unies ;
  • En Italie, un vide juridique a permis que d’importantes quantités d’«armes à feu civiles» soient exportées dans des pays où sont commises des atteintes flagrantes aux droits humains, comme la Chine, la Colombie et la République du Congo ;
  • Le Japon a vendu des armes légères et de petit calibre à des États qui ne brillent pas par leur respect des droits humains, par exemple les Philippines ;
  • Au Royaume-Uni, les équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de torture et de mauvais traitements ne sont pas suffisamment contrôlés, et les autorités accordent de plus en plus de «licences ouvertes» qui permettent aux entreprises de faire plusieurs livraisons, sans que soit exercée la surveillance nécessaire ;
  • La Russie a exporté des armes lourdes, notamment des avions de combat, dans des États dont les forces se sont rendues coupables de violations des droits humains, par exemple en Algérie, en Éthiopie et en Ouganda.

  • Rv A Paris,
    samedi 25 février de 10h à 17h
    , sur le Champ de Mars devant le Mur pour la Paix. Les passants pourront se faire photographier et participer à la pétition « 1 Million de visages » qui sera remise aux dirigeants de la planète, à l'ONU, en juin 2006.
    Ils trouveront également des informations sur la campagne
    « Armes : un commerce qui tue ! » et pourront discuter avec les représentants des organisations impliquées.
    Un espace sera consacré aux enfants qui pourront assister à différentes animations :
    A 11h00, 14h00, 15h00 et 16h00, un spectacle intitulé
    « Transformer des armes de guerre en objets de paix » leur sera proposé. Entrée libre.Rens public : 01.45.49.75.76.

    D'autres évènements sont prévus à Lyon, Perpignan, Gap, Nice, Vence, Lille, Aix en Provence, Aurillac, Clermont Ferrand... en février et tout au long du mois de mars.

    Les premiers dossiers de salariés embauchés en CNE arrivent auxprud'hommes

    [cf. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-734511,36-741398@51-725561,0.html ]
    Les premiers dossiers de salariés embauchés en CNE arrivent aux prud'hommes

    LEMONDE.FR 14.02.06 18h06 ? Mis à jour le 14.02.06 18h14

    Renvoyé pour avoir réclamé le paiement de ses "heures sup", être tombé malade ou s'être promené en jogging : six mois après la création du contrat nouvelle embauche (CNE), les syndicats annoncent que les premiers dossiers de salariés embauchés en CNE et contestant le motif de leur licenciement arrivent aux prud'hommes.

    Le responsable du service juridique de la CFDT, Didier Cochuat, explique que le syndicat suit déjà "une dizaine de dossiers : les premiers jugements interviendront dans trois ou quatre mois".
    "Pour le moment, ce sont des licenciements 'pour l'exemple', destinés à bien faire comprendre aux salariés de l'entreprise qu'ils doivent être malléables et corvéables à merci", estime-t-il.

    Les autres syndicats commencent eux aussi à voir affluer les dossiers, à Créteil, Aix-en-Provence, Bordeaux ou Lyon. Ici, c'est un employé remercié pour dix minutes de retard, là une jeune femme licenciée quelques jours après avoir annoncé sa grossesse.
    Très souvent, les salariés sont renvoyés après avoir réclamé le paiement d'heures supplémentaires.

    La CGT évoque le cas d'un salarié licencié après avoir prévenu son patron qu'il devait se faire opérer. La CFTC a reçu l'appel d'un boucher du nord de la France renvoyé pour avoir fait ses courses "en jogging", un jour de repos, dans le supermarché où il travaille habituellement.

    Entré en vigueur en août, le CNE est réservé aux entreprises employant jusqu'à 20 personnes. Au cours des deux premières années, l'employeur peut licencier son salarié sans justifier sa décision. Au- delà, il devient un contrat à durée indéterminée (CDI) classique.

    "MULTIPLICATION DU CONTENTIEUX" DANS LES MOIS À VENIR"
    Le gros des ruptures devrait intervenir entre le quinzième et le vingtième mois", lorsque certains patrons vont vouloir se séparer de leurs employés juste avant que le CNE ne bascule en CDI, prévient M. Cochuat, qui s'attend à une "multiplication du contentieux".

    Pour Philippe Masson, responsable juridique de la CGT, il est "difficile" de faire émerger les plaintes car le CNE concerne des salariés "peu syndiqués, à qui on a martelé qu'ils n'avaient aucun droit".
    Autre difficulté : contrairement à un CDI ou un CDD, c'est au salarié de prouver que son licenciement est abusif.

    "On va utiliser à fond l'argument des motifs de licenciements illégaux(discrimination, femmes enceintes, etc.)", explique M. Masson. "A partir du moment où on leur fournit quelques indices troublants, les prud'hommes ont un pouvoir d'investigation assez large", souligne-t-il.

    Les syndicats remarquent également un effet pervers du CNE, qui conduit à une multiplication des plaintes.
    "L'ignorance du motif du licenciement va contraindre le salarié désirant le connaître à assigner presque systématiquement en justice son employeur", ont mis en garde des juristes en droit du travail, samedi, dans une tribune du Monde."

    Les nouveaux contrats, CNE et CPE, accroissent l'insécurité sociale sans mettre les entreprises à l'abri des procédures judiciaires", ont-ils prévenu.
    Le risque de contentieux est d'autant plus important que les tribunaux auront, dans un premier temps, à statuer sur la légalité même du CNE et de sa période de "consolidation des droits" de deux ans."

    Il y a des ambiguïtés et ce sont les tribunaux qui vont être amenés à prendre position dessus. Même le Conseil d'Etat l'a reconnu : ces dossiers iront jusqu'à la Cour de cassation", prévient déjà le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly.

    Avec AFP

    Rapport Gil Robles sur la situation des droits de l’homme en France

    Communiqué Anafé
    - Association Nationale d'Assistance aux Frontières pour les Etrangers Cimade Amnesty International (section française)

    Rapport Gil Robles sur la situation des droits de l’homme en France
    La « patrie des droits de l’homme » encore épinglée


    15 février 2006
    Après le rapport du comité européen de prévention de la torture (décembre 2003) et le rapport du comité contre la torture des Nations unies (novembre 2005), le rapport du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe du 15 février 2006 est la troisième condamnation prononcée par une instance internationale contre les pratiques de l’Etat français à l’encontre des étrangers.

    A ces critiques, le gouvernement formule les réponses dilatoires habituelles. Sa défense se heurte malheureusement aux constatations contraires effectuées par nos associations, quand nous ne sommes pas purement et simplement entravées dans notre rôle d’observateur, notamment pour ce qui se déroule dans le domaine réservé de la police aux frontières à l’aéroport de Roissy.

    Le gouvernement a une conception idyllique des conditions d’exercice du droit d’asile, les requérants n’ayant selon lui qu’à effectuer des « démarches simples » à l’OFPRA ou à la commission des recours des réfugiés, sans obstacle de langue puisqu’ils bénéficieraient majoritairement d’un entretien. Les notions de « demandes d’asile manifestement infondées », de recours « dénués d’éléments sérieux » inscrites dans les textes officiels, la précarité sociale de beaucoup de demandeurs rendant totalement illusoire l’accès à un avocat ou à un traducteur, ou encore le nombre croissant de rejet des demandes formulées en rétention, faute d’interprète, démolissent malheureusement le bel édifice de cette procédure d’asile imaginaire.

    Nos associations demandent formellement au gouvernement de prendre en compte les préoccupations et les recommandations exprimées par les organismes internationaux et européens ces dernières années et de ne pas se contenter de ne pas répondre ou de les balayer comme si la situation des droits de l’homme était parfaite en France.

    Opacité des zones d’attente

    Encore une fois, les conditions de maintien en zone d’attente aux frontières françaises sont fortement critiquées, notamment la volonté des autorités de maintenir ces lieux dans un statut d’extraterritorialité qui justifierait toutes les entorses au droit. En particulier le commissaire dénonce les renvois immédiats, au mépris du respect du jour franc permettant aux voyageurs étrangers de prévenir un avocat ou leur famille, et juge « inadmissible » que cette logique du refoulement instantané puisse être appliquée aux mineurs pour lesquels la loi prévoit en théorie l’assistance d’un administrateur ad hoc. Il constate en outre l’adoption par la France de nombreuses dispositions administratives et policières permettant de diminuer les arrivées de demandeurs d’asile et les décisions trop restrictives d’admission sur le territoire. Enfin, il note que les témoignages de brutalités policières s’accumulent sans que la justice puisse être saisie.

    Procédure d’asile dissuasive
    Concernant la situation des demandeurs d’asile sur le territoire français, le rapport n’est pas plus indulgent sur les stratégies développées par la France et visant à dissuader les candidats au statut de réfugié par des procédures administratives et juridiques de plus en plus complexes. Il regrette ainsi l’exigence « discriminatoire » de compléter le formulaire de demande d’asile obligatoirement en français dans le délai de seulement 21 jours, la possibilité de rejeter les recours sans convocation à une audience, empêchant le demandeur de ses défendre oralement. Par anticipation il se prononce également contre la réduction prochaine du délai d’appel à 15 jours alors que « former un recours implique des démarches assez lourdes ».
    Gil Robles observe aussi que l’utilisation de procédures accélérées expéditives d’examen des demandes d’asile se généralise, notamment pour les ressortissants de pays dont il « doute fortement » qu’ils puissent être considérés comme sûrs. Il constate que le taux d’accord particulièrement bas de l’OFPRA n’est que partiellement compensé par les admissions à l’asile prononcées par la commission des recours des réfugiés.

    Pour finir, la procédure d’asile depuis la rétention administrative – manifestation de la demande dans un délai de cinq jours et rédaction en français sans qu’un interprète soit fourni - n’est pas jugée satisfaisante : « Le contexte très particulier des centres de rétention [devrait] inciter le gouvernement français à revoir cette exigence linguistique et à introduire rapidement une réforme dans ce sens. »

    Plus de places de rétention pour plus de tensions
    Sur la rétention administrative des étrangers qui font l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire, le Commissaire aux droits de l’homme critique la permanence des locaux de rétention en marge des centres, « les conditions d’accueil offertes par certains locaux [étant] loin de satisfaire aux normes minimales ». Il réclame la fermeture « sans délai » du centre de rétention du dépôt du Palais de justice de Paris, ainsi que la fermeture du centre de rétention d’Arenc à Marseille. Il partage le constat de tensions accrues liées à la multiplication des reconduites, à l’allongement de la durée de rétention, à l’augmentation de la capacité des centres et à la promiscuité grandissante.
    « La création d’un centre de 290 places à Vincennes me laisse quelque peu perplexe et je me demande comment un centre d’une si grande capacité pourra apporter aux retenus des conditions de rétention dignes ».

    Enfermement illégal des mineurs
    Les objectifs chiffrés fixés par le ministère de l’Intérieur en matière de reconduite des étrangers sont qualifiés de « pratique choquante » pouvant conduire à des abus. La présence d’enfants dans les centres de rétention en est une illustration, alors qu’ « aucun enfant ne devrait être enfermé au motif que ses parents ne possèdent pas [de] papiers […] dans des lieux où règnent le surpeuplement, le délabrement, la promiscuité et de très fortes tensions ». Le rapport préconise que la France adopte « un texte qui interdise le placement de mineurs, isolés ou non, aussi bien dans les zones d’attente que dans les centres de rétention ».

    Contacts :
    Hélène Gacon (Anafé) : 06 80 84 89 50
    Marie Henocq (Cimade) : 06 82 94 49 48
    Marjolaine Bénard (Amnesty International) : 06 76 94 37 05

    14 février 2006

    La grippe aviaire

    Bonne saint Valentin militante !


    Veuillez cliquez ici pour voir ma carte de la Saint Valentin : http://ctk.greenpeace.org/turl/1FC453433DC09DBE433BF
    Bonne saint Valentin militante !
    Et vive Greenpeace avec son humour décapant mais tellement bon !

    11 février 2006

    Tableau des palmarès des stages, et embauches : comparatif

    Grâce à votre mobilisation, les stagiaires ont en effet obtenu que le gouvernement reconnaisse que les stages abusifs participent du problème de chômage des jeunes.
    En intégrant des dispositions sur les stages dans son projet de loi sur l’égalité des chances, le Gouvernement se rallie à notre point de vue : le problème ne sera pas réglé par une simple charte. Le projet de loi sur l’égalité des chances qui est débattu à l’Assemblée depuis mardi 31 janvier comprend des mesures spécifiques aux stages:
    - rémunération obligatoire des stages de plus de trois mois
    - une franchise de cotisations sociales de 360 € pour les employeurs
    Ces mesures, qui visent à inciter les employeurs à rémunérer leurs stagiaires seront insuffisantes pour régler le problème des abus de stages.
    De mauvaises habitudes ont été prises et trop nombreux sont les employeurs qui utilisent des stagiaires sous-payés pour remplacer des salariés, minant ainsi toute chance d'insertion professionnelle, et cassant l'outil de formation qu'est le stage.
    Ce tableau, issu d’une enquête publiée dans l’Express du 26 janvier 2006, montre que certains grands groupes confondent clairement stagiaires et jeunes diplômés.

    "Palmarès du recrutement ": Pour plus de lisibilité, l’agencement a été modifié. Voir l’Express du 26 janvier.

    Ces chiffres ne sont pas étonnants :
    un stagiaire rémunéré 30 % du SMIC (et exonéré de cotisations sociales) coûte à l’employeur 6 fois moins cher qu’un salarié en CDD.
    Afin d’éviter les abus et d’accorder aux stagiaires un véritable statut, Génération Précaire réclame :
    - L’interdiction des stages sans convention de stage
    - Une rémunération obligatoire pour tous les stages supérieurs à un mois
    - Une rémunération progressive au moins égale à la moitié du SMIC
    - Une limitation de la durée des stages à 6 mois-
    - Une imputation de la durée des stages sur la période d’essai de tous les contrats
    - La reconnaissance de la compétence des prud’hommes et de l’inspection du travail

    Génération Précaire a soumis des amendements en ce sens à TOUS les groupes parlementaires. Pour les appuyer, nous vous demandons à nouveau votre soutien : écrivez à votre député pour l’inciter à voter une amélioration du cadre juridique.
    La mobilisation de tous est essentielle pour appuyer nos propositions.
    Vous trouverez l’adresse mail de votre député ici :
    http://assemblee-nationale.fr/12/tribun/comm3.asp

    Un cadre juridique est en vue. Mais le projet de loi est insuffisant.
    AMENDONS-LE !
    Dites à vos proches, parents et amis d’en faire de même, et inscrivez vous à notre newsletter pour être tenu informé !Et mettez http:///
    en copie de votre mail pour que nous puissons comptabiliser votre participation à cette campagne citoyenne :-)

    ----------------
    Monsieur le député/ Madame le député
    Le gouvernement présente cette semaine à votre assemblée le projet de loi n° 2787 sur l’égalité des chances.
    Ce projet de loi comporte des dispositions diverses dont certaines, cela ne vous aura pas échappé, font l’objet de controverse.
    Il en est d’autres qui sont beaucoup plus consensuelles et dont le pays en général et la jeunesse en particulier attendent beaucoup. Il s’agit des dispositions relatives aux stages. 800 000 jeunes effectuent chaque année un stage dans une entreprise ou une administration.
    Comme vous le savez, ces stages ont donné lieu ces dernières années à de nombreux abus et des jeunes stagiaires ont parfois été utilisés en remplacement de salariés, sans droits et sans rémunération. Les jeunes, qui ne demandent qu’à travailler et à être rétribués de leur travail s’interrogent sur la place que leur réserve la génération de leurs aînés.
    Le Gouvernement propose par amendement de rendre obligatoire la rémunération des stages de plus de trois mois. C’est un bon début mais ce n’est pas suffisant. Des garde-fous doivent être instaurés et des garanties apportées afin qu’un stagiaire soit justement rétribué du travail qu’il accomplit et que les stages ne soient pas des obstacles à l’embauche.
    Des amendements ont été proposés par le collectif Génération Précaire à tous les groupes parlementaires, sans préférence partisane.
    Certains parmi ces amendements seront proposés en séance par des députés de la majorité, d’autres par des députés de l’opposition.

    Je vous demande, Monsieur le député/Madame le député, d’examiner ces amendements avec le plus grand intérêt.
    Je compte sur vous pour accorder à la jeunesse la place qu’elle mérite.
    Veuillez agréer, Monsieur le député/Madame le député, l’expression de ma haute considération.
    --------

    Génération-Précaire,
    http://www.generation-precaire.org

    10 février 2006

    Cpe, quelques articles


    Pour lire des articles intéressants sur les CPE, et pour télécharger l'émission de Mermet :
    http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3260

    Il est important de lutter contre ce type de contrat, qui n'est qu'une des étape de l'abolition du code du travail. L'avenir d'un pays ne se construit pas sur la précarité des personnes qui y vivent.
    Le but des politiques est d'étendre la flexibilité à tous les employés, et pas seulement aux jeunes. Ils s'attaquent progressivement à tous nos droits fondamentaux, l'éducation nationale, la sécurité sociale, la retraite, le code du travail...
    Ils veulent à long terme tout privatiser, ce qui accentuera l'écart entre riches et pauvres, c'est à dire entre ceux qui pourront payer et les autres. On a déjà un exemple avec les mutuelles auxquelles n'a pas accès une rande parite de la population et qui ne peuvent donc se payer de frais dentaires ou des lunettes.
    bref, ne lachons pas prise, transmettez l'info autour de vous, discutez, mobilisez vous dans des manifs, et dans la vie quotidienne.

    09 février 2006

    Offre d'emploi

    Bonjour,
    En ces temps difficiles de chômage, je me permets de vous transmettre cette offre d'emploi...
    et souhaite bon courage à toutes les personnes qui recherchent.

    L’Association le Créneau
    Délégation Auvergne / Rhône-Alpes de Solidarités Jeunesses
    Recruteun(e) responsable de l’Encadrement technique
    Présentation de la structure
    Créée en 1993, le Créneau est une association d’éducation populaire (loi1901) membre d’un mouvement national : Solidarités Jeunesses.

    Elle a son siège au château des Prureaux, ancienne exploitation agricole transformée en centre d’hébergement et de rencontre, qu’elle s’attache à réhabiliter et à valoriser.
    Parallèlement, l’association met régulièrement en place des projets de développement local, d’animation et d’échanges internationaux.
    Le Créneau a pour objectif de permettre aux personnes qui y séjournentde travailler ensemble, au-delà des différences sociales, linguistiques et culturelles. S’appuyant sur la richesse générée par la mixité des publics accueillis (volontaires internationaux, jeunes et adultes endifficulté d’insertion sociale et/ou professionnelle…), l’association vise à offrir à chacun une opportunité de se construire et d’avancer dans son parcours de vie.

    Pédagogie du Créneau :
    -vie collective (prise en compte de l’individu au sein de la viecollective et du projet associatif).
    -réalisation d’un travail concret d’utilité publique
    -rencontre interculturelleMissions :-encadrement de chantiers internationaux et d’insertion (restauration depetit patrimoine, environnement)
    -préparation et gestion des chantiers (technique et pédagogique)
    -participation aux actions et projets de l’associationProfil recherché :-expérience en maçonnerie et bâtiment en général-sensibilité pour la transmission et la formation-envie de participer activement au projet associatif
    -permis B

    Conditions :
    -salaire brut : 1 285 euros
    -logement sur place
    -poste à pourvoir début avril

    Candidature à adresser à : Association le CréneauLes Prureaux
    – 03130 MONTCOMBROUX-LES-MINESTél : 04 70 99 60 35

    Cordialement--Nicolas AGUILAR
    Secrétaire Général
    Solidarités Jeunesses10 rue du 8 mai 1945
    75010 Paris
    tel 00 33 (0)1 55 26 88 77
    fax 00 33 (0)1 53 26 03 26
    www.solidaritesjeunesses.org

    France Inter, ce soir, le téléphone sonne, spécial OGM.

    "Le Téléphone sonne aujourd'hui jeudi 9 de 19h à 20h sur France Intersur les OGM.
    Appelez le *01 45 24 70 00*

    Il semblerait que la journée d'hier ait été très marquée par des interventions PRO OGM sur la station.
    Nous devons intervenir !
    voici le lien pour les infos (intervenir) : France Inter

    Merci à tous pour la mobilisation."

    08 février 2006

    Cyber @ction 165 : SRI LANKA :SYNDICAT MIS AU PAS

    Cyber @ction 165 : SRI LANKA :SYNDICAT MIS AU PAS
    Dans le monde, plus de 40 millions de personnes - majoritairement des jeunesfemmes - travaillent dans des zones franches, où les entreprises jouissentd'avantages réglementaires, fiscaux et "sociaux". Mais comme l'a constatéune étude de la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL),ces privilèges permettent bien souvent aux employeurs de bafouer"systématiquement les droits des travailleurs, notamment la libertéd'association"(1). C'est le cas au Sri Lanka, où "zone franche signifie zonefranche de syndicat", regrette Anton Marcus, secrétaire général du FTZ & GSEUnion(2). Confrontés à la répression, les ouvriers de ce pays en appellent àla responsabilité des importateurs : multinationales, mais aussi acheteurspublics. Car dans l'usine de GP Garments, où près de 500 ouvriers ont étébrutalement licenciés pour avoir revendiqué leurs droits, ce sont desuniformes de l'armée française qui sont confectionnés.>>>


    COMMENT AGIR ?C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
    1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
    2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
    3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
    4- Rajouter l'objet de votre choix :
    5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
    Cliquer ici :
    cyberacteurs@wanadoo.fr, courrier-ministre@sdbc.defense.gouv.fr
    >Vérifiez que les deux adresses apparaissent bien en totalité.
    6- Envoyez le message

    Cette cyber @ction est aussi signable en ligne:
    http://www.cyberacteurs.org
    Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à la Ministre de laDéfense et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer l'impact de cette action.


    //////////////////////
    Prénom, Nom
    Profession
    Adresse
    code postal
    Ville
    Mme Michèle ALLIOT-MARIE
    Ministre de la Défense
    14, rue Saint-Dominique
    00452 ARMEES

    Madame la Ministre,
    J'ai été informé-e par Réseau-Solidarité (10 quai de Richemont - 35000Rennes) du non-respect de la liberté syndicale dans l'usine de GP Garments,qui produit des uniformes pour l'armée française au Sri Lanka.
    Les menaces et sanctions arbitraires à l'encontre des syndicalistes (depuisfévrier 2005), puis le licenciement de près de 500 ouvriers suite à unegrève (fin avril 2005) constituent un manquement aux conventionsinternationales de l'Organisation Internationale du Travail sur la liberté d'association et de négociation collective (conventions n° 87 et n° 98).
    Préoccupé-e par cette situation, je vous demande d'intervenir auprès de ladirection de GP Garments pour qu'elle :
    - réintègre sans délai les ouvriers licenciés en avril 2005 ;
    - respecte pleinement le droit d'association et de négociation collective.
    J'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas de rompre vos relations avec ce sous-traitant, mais bien d'user de votre capacité d'influence pour qu'il semette en conformité avec les textes internationaux.

    Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma haute considération.


    ========================EN SAVOIR PLUS ?
    Lorsqu'en janvier 2005, les salariés de l'usine de GP Garments, située dansla zone franche de Biyagama, sont informés qu'une réorganisation est prévuepour améliorer la productivité, le syndicat Progress Union ne s'y opposepas. Il propose en revanche d'engager une discussion sur les implications deces changements, notamment en termes de conditions de travail et desalaires. Pour toute réponse, la direction lance des actions d'intimidationà l'encontre des syndicalistes et affirme que le propriétaire de l'usine (uncitoyen belge), est prêt à la fermer purement et simplement en cas decontestation.Fin mars 2005, les actions anti-syndicales se multiplient. Le président duProgress Union est menacé de mort au téléphone. Le lendemain, la Forced'intervention spéciale de la Police pénètre dans l'usine et interroge unsyndicaliste, officiellement en raison de ses liens supposés avec desdélinquants. Il est photographié et menacé d'arrestation voire de prison àvie.Le 24 mars, une grève a lieu pour protester contre cette campagned'intimidation. Le lendemain, les cadres de GPGarments ferment l'usine et eninterdisent l'accès aux ouvriers. Ceux-ci déposent une plainte au Ministèredu travail et manifestent pour demander la réouverture de l'entreprise.De promesses en promessesLe 1er avril, lors d'une réunion en présence du Commissaire Général duTravail à Colombo, la capitale, la direction annonce que les arriérés desalaires pour le mois de mars ont été envoyés à leur domicile, au lieud'être payés sur le lieu de travail comme d'habitude. La plupart des salariés venant de la campagne, certains parcourent de longues distancespour aller chercher leurs salaires, mais tous découvrent soit qu'ils n'ontrien reçu, soit qu'ils sont en possession d'un chèque ne pouvant êtreendossé !
    Le 4 avril 2005, la direction rouvre enfin l'usine et remet au travailcertains groupes de salariés, mais suspend 13 représentants syndicaux. Lesouvriers continuent leur mobilisation et demandent aux autoritésd'intervenir. Le 6avril, au cours d'une nouvelle réunion dans le bureau duCommissaire Général du Travail, la direction déclare qu'elle va payer lesprimes et réembaucher tous les ouvriers.
    Nouvelle promesse en l'air : les syndicalistes qui se présentent ne sont pas admis et aucun versement n'esteffectué...Le 20 avril 2005, excédés, les salariés occupent l'usine. La riposte estimmédiate : la direction ferme à nouveau le site de production et licencieprès de 500 personnes. Depuis cette date, elle use de manoeuvres pour queles recours légaux déposés par le syndicat s'éternisent. Sur le terrainjudiciaire, elle a même contre-attaqué en accusant plusieurs grévistes de"prise d'otage" (un délit très sévèrement puni au Sri Lanka) parce que descadres de l'entreprise ont été retenus quelques heures durant l'occupation.Pour honorer ses commandes, GPGarments a transféré sa production dans uneautre usine du même groupe. Plus grave : en décembre 2005, elle a obtenul'autorisation de remplacer provisoirement les ouvriers "récalcitrants" parune nouvelle main-d'oeuvre pour faire tourner l'usine.Réponse insatisfaisante du MinistèreGP Garments fabrique principalement des uniformes pour l'armée française. LeMinistère de la Défense est donc en mesure d'obtenir un changement d'attitude de la direction.
    Interrogé par la FITTHC(3), la CFDT-Hacuitex(4),puis par la CFDT-FEAE(5), qui s'est très activement saisie du dossier, il a donné jusqu'à présent des réponses insatisfaisantes.
    Dans son dernier courrier, le plus détaillé, le Cabinet du Ministre fait valoir que laréglementation "ne donne pas compétence aux personnes responsables des marchés pour intervenir dans les conflits sociaux" mais que pour autant, les services du Ministère ont effectué depuis 2002 "sept missions de contrôle des conditions de travail dans l'entreprise GP Garments", lesquelles n'ontrévélé "aucune infraction aux dispositions légales et réglementaires" et ont permis de constater "le parfait état du site de production".
    Cependant, le Ministère fait ici l'impasse sur le non-respect de la liberté d'association et de négociation collective, pourtant l'un des principauxdroits inscrits dans les conventions internationales de l'OrganisationInternationale du Travail (OIT). Et dont les ouvriers sri lankais demandentlégitimement à ce qu'il leur soit reconnu.

    (1) "l'envers des marques" Conditions de travail et droits des travailleursdans les zones franches d'exportation(http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Index=991220895&Language=FR)
    (2) Free Trade Zone and General Services Employees Union,Syndicat des Zones Franches et des employés des services
    (3) Fédération Internationale des Travailleurs du Textile de l'Habillementet du Cuir de la CFD(4) Fédération habillement, cuir et textile de la CFDT
    (5) Fédération des établissement et arsenaux de l'État de la CFDTAnton Marcus en FranceAppel en lien avec :Collectif de l'éthique sur l'étiquette -
    www.ethique-sur-etiquette.org




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