autres.ment

30 avril 2006

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy : Ils arriveront quand même...

Alors que le projet de loi scandaleux sur "immigration et intégration", projet de réforme du Code d'Entrée et de Séjour des Etrangers et Demandeurs d'Asile (CESEDA) a été présenté le 9 février... Libé et autres journaux et médias commencent à se réveiller et à parler de ce projet de loi.
Les concerts du 2 avril, et la manif d'hier du 29 avril y sont pour quelque chose.

Par ailleurs, voici une lettre démontrant bien l'hypocrisie du gouvernement, et de Sarko qui veut essayer de raccoler les voix d'extrême droite, en jouant sur les peurs des populations, et leur fantasmes meurtrier d'exclusion.
Pour info, Sarkozy a déclaré à 2.500 adhérents de l'UMP, et qui a été très applaudit :
"Il y en a marre de devoir s'excuser constamment d'être français[...]. D'ailleurs, si ça en dérange certains, je le dis avec le sourire, mais aussi avec fermeté, vous pouvez partir parce que la France, nous, on l'aime... Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter"

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy :
Ils arriveront quand même...
par Jacques LACOUR, Koudougou, Burkina Faso, le 5 avril 2006Source : http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=13443

A Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur,
A Messieurs les ministres de l¹intérieur de l¹Union Européenne,

L'une de vos préoccupations aujourd¹hui semble être d'endiguer le flux ininterrompu des réfugiés économiques qui assiègent les frontières de l'Union Européenne, réfugiés qui, pour beaucoup, viennent d¹Afrique noire.
Nous savions depuis longtemps que la pression était forte et des milliers de cadavres balisent déjà les routes du désert quand les vieux camions rendent l'âme, le détroit de Gibraltar quand coulent les frêles embarcations, ou les autoroutes d'Europe quand on oublie d'aérer citernes ou conteneurs où ils voyagent.Qu¹une route se ferme, une autre s'ouvre... et il va en être ainsi pour longtemps !

Vous pouvez bien affréter ces humiliants charters de « retour au pays » qui blessent profondément l¹âme hospitalière africaine, elle qui garde mémoire d¹avoir été convoquée pour défendre la mère patrie,vous pouvez bien mettre une troisième rangée de grillage à Ceuta et Mellilla (Que faisons-nous encore là-bas ?) ou faire disparaître le camp de Sangate,vous pouvez bien organiser des reconduites aux frontières sous les feux des caméras de télévision, cela rassurera peut-être vos opinions publiques mal informées, mais cela n¹arrêtera pas l'arrivée des réfugiés économiques.

Ils arriveront quand même parce que les gouvernements français et européens n¹ont jamais vraiment souhaité que les paysans d¹Afrique de l¹Ouest (80% de la population) puissent vivre du travail de leur terre. Vous refusez d¹acheter leurs produits à un prix rémunérateur qui leur donne la possibilité de rester chez eux. Vous refusez d'investir dans l'agriculture familiale qui seule peut fixer les populations chez elles.

Vous avez toujours préféré distribuer de l¹aide déstructurante quand il est trop tard et que les plus faibles sont déjà morts. Vous préférez apporter une aide tardive avec vos stocks d¹invendus transportés à grands frais, plutôt que de créer un environnement qui permette aux paysans africains de développer leurs propres productions et leurs propres stocks.Vous déstabilisez leurs marchés avec les faux prix du pseudo marché mondial, que vous bricolez à votre guise (par des subventions ou du dumping). Et vous annoncez à tous cette nouvelle soit-disant vérité : Commerce ultra-libéral = développement.
Alors que nous voyons chaque jour que cette recette ne fait qu¹enrichir les riches et appauvrir les pauvres...

Ils arriveront quand même parce que vos collègues chargés du développement l¹ont trop souvent réduit à des aides budgétaires ou à des prêts ponctuels favorisant des régimes corrompus à la tête d¹Etats où règnent le non-droit, la corruption et le racket permanent des plus faibles. Peu de chances alors de voir les plus jeunes se motiver dans un tel environnement. Ils veulent venir en Europe, et ils viendront.

Ils arriveront quand même parce que, quittant la campagne, ces jeunes ne trouvent dans les villes sous-équipées ni travail, ni considération, ni perspectives d¹avenir. Les quelques emplois qui existent sont déjà aux mains d¹une minorité qui se les réserve. Restent les seuls chemins de l¹aventure que "TV5 monde" fait briller à leurs yeux. Ils rêvent de l¹Europe.

Ils arriveront quand même parce que finalement vous en avez besoin dans l¹agriculture (légumes, fruits et primeurs) parce que la grande distribution, en écrasant les prix, ne permet pas de salarier normalement ceux qui produisent et récoltent, dans le bâtiment, parce que les contrats de sous-traitance de nos grands groupes BTP, s¹ils favorisent la création d¹importants bénéfices, ne permettent pas non plus de rémunérer normalement la main-d¹oeuvre de ce secteur, et parce qu¹il faudra bien remplacer l¹importante génération du « baby-boom » qui commence à prendre sa retraite.

Quand la communauté européenne prendra conscience que le monde a besoin de toutes les agricultures du monde,quand la communauté européenne décidera qu¹il est juste et bon que l'Afrique protège ses filières de productions naissantes (agricoles et autres) pour parvenir à la souveraineté alimentaire, quand la communauté européenne ouvrira vraiment ses marchés aux productions de l¹Afrique sub-saharienne pour qu'elle devienne enfin solvable,quand la communauté européenne renoncera à imposer ses Accords de Partenariat Economique (APE, qui sont en fait des accords de libre-échange) qui vont ruiner ce qu¹il reste encore de production locale et appauvrir un peu plus les Etats africains,quand la communauté européenne cessera de soutenir les " démocratures " africaines,

Alors, Monsieur le ministre, Messieurs les ministres, alors seulement, peut-être, la pression sera moins forte à vos frontières.

Bon courage !

Le 1er mai des Précaires en Europe

Génération Précaire appelle à manifester pour
L'EURO MAY DAY Le 1er mai des Précaires en Europe « Faites du Travail ! ... 100 000 emplois sous le stage »

L'Euro May Day - 1er mai des précaires en Europe - fédère la diversitédes mouvements sociaux européens pour une journée commune de mobilisation et de rencontre : la May Day Parade. Grande manifestation ouverte, revendicative et festive, la « May DayParade » mobilise des travailleurs précaires dans une vingtaine de grandesvilles :
Amsterdam, Barcelone, Berlin, Copenhague, Hambourg, Helsinki,L'Aquila, León, Liège, Limoges, Londres, Los Angeles, Maribor, Marseille, Milan, Naples, New York, Palerme, Paris, Seville, Stockholm, Turin,Vienne...

Moment de rencontre et de convergence, la May Day Parade est une fête conçue pour faire corps aux revendications des « nouveaux travailleurs », individus qui ne sont pas pris en compte par le cloisonnement de nosécosystèmes sociaux : stagiaires abusés, étudiants au travail avec droits limités, sans papiers jetables, intermittents au statut abîmé, immigrés « à la carte », travailleurs handicapés, professeurs vacataires, chercheurs précaires, artistes tout nus, patrons rmistes...

Aujourd'hui, si le CPE est enterré, le problème posé par la Loi sur l'Egalité des chances demeure !
Le mouvement Génération Précaire juge que les mesures prises par le gouvernement en faveur des stages ne sont satisfaisantes !

Depuis huit mois, Génération Précaire dénonce l'abus des stages dans les entreprises et dans la fonction publique. Il est aujourd'hui coutumier, pourcertains employeurs, de considérer les stagiaires comme une main d'œuvrequalifiée bon marché, corvéable et sans droit. L'absence d'un statut, pas seulement légal mais juste, du stagiaire dansles milieux professionnels permet aux employeurs de remplacer en toutelégalité leurs salariés par des stagiaires. Ce système contribue de façonconséquente et croissante au chômage massif des jeunes.

Génération Précaire exige un encadrement juridique équitable pour stopper cette exploitation scandaleuse des jeunes - diplômés ou non, quitire l'ensemble des conditions de travail vers une précarité croissante. Pour redonner au stage sa vocation pédagogique et abolir cette forme detravail déguisé, Génération Précaire demande :
1) Une reconnaissance du stagiaire par le Code du Travail et une étudede l'impact du stage sur le marché de l'emploi.
2) Une rémunération minimale et progressive des stages dès le premierjour de stage assorti d'une cotisation aux charges sociales.
3) Un véritable encadrement pédagogique et une convention type qui nesoit pas une enveloppe vide. Contrairement aux déclarations officielles, le gouvernement français n'a pas encadré les stages, bien au contraire : la Loi sur l'Egalité des chanceset la nouvelle charte légalisent l'exploitation des stagiaires !

En effet, la charte proposée est non contraignante, ce qui revient à accorder à ceux même qui profitent des abus de les réguler ou pas, selon leur bonnevolonté...
Comble de l'hypocrisie, l'Etat-employeur propose l'application de cette charte aux entreprises mais ne se l'appliquera pas là lui-même, alors qu'il participe lui aussi fortement à cette forme de dumping social. Le caractèrenon obligatoire de cette charte ne réglera pas le problème des stagesabusifs et ne permettra pas de garantir un minimum de droits et de considération pour les 800.000 stagiaires présents chaque année dans les entreprises et les institutions publiques.

Rien ne permet aujourd'hui de contrôler que ces stages ne sont pas des emplois cachés.
De plus, le gouvernement continue à considérer les stages comme uneréponse au chômage des jeunes et à vouloir les développer (le ministre duTravail Gérard Larcher souhaite que tout étudiant en effectue un par an !), alors que Génération Précaire dénonce le remplacement progressif des offres d'emploi pour jeunes diplômés par des offres de stages longs.

Halte aux effets d'annonce : le CPE est retiré mais il reste toujourspossible d'embaucher des jeunes sans contrat et sans salaire. Combiend'emplois camouflés derrière les 800 000 conventions de stage signées chaqueannée ?

Contre ce système de précarisation massive de la jeunesse, nous appelons à une grande mobilisation le 1er mai pour rappeler qu'actuellement, les stagiaires mi-étudiants, mi-travailleurs, ne sont toujours pas dans le codedu travail et que rien n'assure aujourd'hui leur bon encadrement pédagogique.

LUNDI 1er MAI, RDV à 17H30 METRO BLANCHE.
Départ 18H
Code Visuel = vêtus de noir, masque blanc sur la tête, apportez votrepanneau home-made
« Faites du Travail ! ... 100 000 emplois sous le stage ».

RDV 14H lundi pour la confection des pancartes et banderoles
au 27 rue del'échiquier,
métro bonne nouvelle.

NOUS EN AVONS ASSEZ D'ÊTRE PLAINTS,
NOUS SOMMES NOMBREUX !

27 avril 2006

STOP MONSANTO

Au moment des derniers jours de la consultation publique par rapport à la culture d'OGM en pleins champs par Monsanto et Biogema, organismes uniquement intéressés par la thune, je vous appelle à aller voir ce site :
http://www.stop-monsanto.qsdf.org

Et à lire cette étude:
Nourrir le monde ou l’agrobusiness. Enquête sur Monsanto, par Isabelle Delforge. Publié à Bruxelles par Les Magasins du Monde Oxfam et Oxfam-Solidarité, à Poitiers par Orcades et à Lausanne par la Déclaration de Berne, mai 2000, 110 pages.
Pour les générations de la première moitié du XXe siècle, l’Allemand Krupp, le Britannique Vickers et le Français Schneider-Creusot étaient devenus synonymes de marchands de mort. Pour ceux qui sont nés après 1945, c’est l’Américain MONSANTO qui a pris cette sinistre succession. Car, aujourd’hui, s’il est une entreprise dont les activités en ont fait le symbole mondial de la nécro-entreprise, c’est incontestablement cette société transnationale qui, de l’agent orange à la semence « Terminator» en passant par la production de PCB, de pesticides et herbicides hautement toxiques, d’hormones de croissance cancérigènes et d’organismes génétiquement modifiés (OGM), a recherché les profits les plus grands en fabriquant les produits les plus nocifs. Tout en affirmant le contraire et en prétendant promouvoir les sciences de la vie et nourrir l’humanité… !

Cette identification de MONSANTO avec la production pour la mort peut même être poussée plus loin encore puisque des liens parfois étroits l’associent au nazisme. Parmi ceux-ci, on notera que MONSANTO est devenu, après la deuxième guerre mondiale, un partenaire de l’IG Farbenfabriken au sein de Chemagrow Corporation. L’IG Farbenfabriken avait apporté un soutien financier décisif au parti nazi dans les années trente et elle avait fabriqué le gaz destiné à Auschwitz au début de la décennie suivante. A Chemagrow Corporation, des chimistes nazis et américains ont travaillé ensemble à la mise au point d’armes chimiques, les premiers partageant avec les seconds le fruit de leurs expériences dans les camps d’extermination de l’Allemagne hitlérienne.
Personne ne sera plus surpris, dès lors, de lire de la plume même d’Edgar Monsanto Queeny, président de cette entreprise à partir de 1943, qu’il se reconnaissait comme «a cold, granitic believer in the law of the jungle1. Ce qui est à l’œuvre avec MONSANTO, c’est l’idéologie du plus fort, nourrie des théories économiques des libéraux manchestériens et de leurs disciples de l’Ecole de Chicago.
Alors que les productions de MONSANTO sont autant d’atteintes aux droits fondamentaux des êtres humains, les gouvernements réagissent au mieux par l’indifférence, au pire – et le plus souvent – par la complicité. Face à cette désertion de ceux qui sont censés exercer la responsabilité de l’intérêt général, il ne reste plus aux citoyens qu’à prendre en charge eux-mêmes la qualité de leurs moyens de subsistance et de leur cadre de vie. Ce qui commence par l’information.

Le livre qu’offre Isabelle Delforge à toute personne attentive à la manière dont les acteurs économiques façonnent nos vies est un cri. Un cri de la société civile. Un cri citoyen. Dans la lignée d’une Susan George ou d’une Viviane Forrester, l’auteur nous fournit des clés pour se désintoxiquer des mensonges des acteurs politiques, des manipulations de la publicité et des imprécisions d’une presse trop souvent silencieuse, presque toujours caricaturale et parfois même complaisante. Le livre qui nous est proposé ne nous apprend pas seulement l’histoire d’une entreprise américaine devenue un géant mondial de l’agrochimie. Il nous montre comment une entreprise transnationale devient peu à peu une pieuvre dont les tentacules enferment les peuples de tous les continents et prend progressivement le contrôle du plus vital de tous les secteurs : la chaîne alimentaire et sanitaire.
En agissant sur l’alimentation et sur la santé, on s’assure un contrôle absolu des peuples placés ainsi dans une dépendance totale. Aldous Huxley et Georges Orwell sont dépassés par la réalité. Selon la formule utilisée par un de leurs cadres, « la captation de la totalité de la chaîne alimentaire » est l’objectif ultime des transnationales de l’agrochimie. La fabrication d’OGM et le brevetage du vivant en sont les moyens techniques. L’Union Européenne et l'Organisation Mondiale du Commerce fournissent le cadre légal.
Pour protéger et accroître la production agricole, MONSANTO propose des pesticides et des herbicides. Les performances toujours plus poussées de ceux-ci finissent par mettre en péril la plante même qu’on veut protéger. Plutôt que de remettre en cause le productivisme à l’origine de cet usage intensif de produits qui empoisonnent les sols et les réserves en eau, qui ont un impact sur la santé des animaux et des consommateurs et qui grèvent le budget des exploitants agricoles, plutôt que de donner à la recherche l’objectif de diminuer la nocivité des produits de traitement, MONSANTO et les autres géants de l’agrochimie préfèrent recourir aux manipulations génétiques sur le vivant. Car l’objet de la recherche, ce n’est pas l’amélioration de la qualité de la vie et de l’environnement, c’est l’invention de ce qui est susceptible de devenir commercialisable. On crée donc des espèces végétales MONSANTO qui résistent aux pesticides et aux herbicides MONSANTO. Et à eux seuls. Le lien de dépendance est établi puisqu’il faut nécessairement avoir recours aux uns et aux autres pour garantir la production. «

Chaque graine génétiquement modifiée est la propriété de son inventeur » souligne José Bové, qui ajoute « Les OGM sont une technique de domination et la brevetabilité est le principal outil permettant cette domination.2 » Car, pour conforter et étendre ce lien de dépendance à l’ensemble de la planète, MONSANTO fait breveter les OGM. Ces brevets sont protégés par les règles sur le brevetage du vivant imposées à tous les pays par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et, dans l’Union Européenne, renforcées par une directive du 6 juillet 1998 dont la portée est plus large encore et qui est, en outre, imposée aux « partenaires » de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Mais cela ne suffisait sans doute pas. Pour garantir une «captation » totale de la chaîne alimentaire et empêcher toute velléité d’indépendance des paysans, le « génie génétique » est devenu faustien : il a donné naissance à une semence qui ne germe qu’une fois, grâce à l’introduction d’un gène auto-destructeur. C’est la semence Terminator dont MONSANTO a acquis les droits. Elle rend impossible le recours traditionnel à la semence fermière, c’est-à-dire la semence prélevée dans la production de la récolte précédente, ce qui oblige le paysan à acheter chaque année de nouvelles semences. On comprend dès lors l’indignation d’un José Bové : « Ces pratiques violent le droit ancestral, millénaire, et reconnu partout dans le monde, à prélever sur sa récolte pour celle à venir. » L’annonce récente par MONSANTO de l’abandon de cette semence n’empêche pas sa fabrication par d’autres firmes et, en particulier, sa commercialisation prochaine par son inventeur, la firme Delta & Pine Land Co. La technologie Terminator a fait l’objet d’une trentaine de brevets détenus par différentes sociétés transnationales agrochimiques.

Afin de s’assurer le contrôle de la chaîne alimentaire mondiale, « de la graine à l’assiette » comme dit José Bové, les transnationales de l’agrochimie, MONSANTO en tête, s’emploient désormais à étendre la pratique des manipulations génétiques et du brevetage à toutes les espèces vivantes susceptibles de servir comme aliments ou comme médicaments dans l’ordre végétal, mais également dans l’ordre animal où le recours aux hormones ou autres activateurs de croissance, l’emploi de farines animales fabriquées à partir de composants dangereux pour la santé (quand il ne s’agit pas tout simplement d’excréments ou d’huiles de vidange...), l’usage intensif d’antibiotiques, montrent déjà que l’objectif n’est pas de fournir une alimentation de qualité, mais de satisfaire la recherche de profits toujours plus grands par les branches pharmaceutiques de l’agrochimie mondiale.
Avec les OGM et le brevetage du vivant, un mécanisme de la servitude se met en place où paysans et consommateurs du monde entier deviennent les otages des transnationales du complexe agrochimique.

Au nom d’un objectif défini non pas en fonction des besoins réels des peuples, mais bien en fonction des profits recherchés par ceux qui agissent en amont comme en aval de la production agricole, un productivisme frénétique conduit à des pratiques dommageables pour des milliards de personnes dans les pays du Sud, mais également et de plus en plus, dans les pays industrialisés. Sans que les paysans aient formulé une demande, sans qu’ils aient été consultés et sans qu’ils aient pu exprimer un choix, un modèle productiviste leur a été imposé.
La généralisation des OGM brevetés dans le cadre des politiques prônées par l’OMC va dépouiller les peuples du Sud de leurs ressources naturelles et maintenir sinon accroître la famine et la malnutrition. Elle favorise déjà l’exode rural et la désertification des campagnes tout en provoquant la destruction massive des éco-systèmes. D’un point de vue sanitaire, elle fragilise, par les incertitudes qui demeurent, la qualité de la chaîne alimentaire tout en déclenchant, ce dont on est certain, des mécanismes susceptibles de rendre incurables certaines maladies chez les plantes, les animaux ou les humains. Enfin, l’introduction dans l’ordre naturel de variétés génétiquement modifiées provoque une « pollution génétique » dont les conséquences sont à ce jour totalement imprévisibles.

Mais de tout cela, MONSANTO n’a cure, puisque, selon son directeur de la communication, « Nous n’avons pas à garantir la sécurité des produits alimentaires génétiquement modifiés. Notre intérêt est d’en vendre le plus possible3. » Propos qui ne seront pas contredits par ceux qui, à l’OMC, fournissent le cadre légal aux pratiques des entreprises transnationales agrochimiques dont MONSANTO constitue à la fois une avant-garde, un modèle achevé et un symbole.
Quand la qualité de la vie et la sécurité sanitaire laissent indifférents ou négligents la plupart des décideurs politiques, crispés sur le court terme et sensibles aux pressions des milieux d’affaires, quand les acteurs économiques refusent toute fonction sociale et privilégient la recherche effrénée d’un profit toujours considéré comme insuffisant, quand la recherche scientifique, délaissée par les pouvoirs publics, doit vendre son indépendance aux bailleurs de fonds privés et renoncer dès lors à sa capacité critique et à une interrogation permanente sur son rôle dans la société, ce qui triomphe c’est une organisation marchande du monde. Au bénéfice exclusif, mais considérable d’une toute petite minorité d’individus et de ceux qui sont à leur solde.
Cette dérive est voulue par les sociétés transnationales et acceptée par leurs relais dans la classe politique. Les accords de l’Uruguay Round gérés depuis 1995 par l’OMC lui ont fourni un cadre légal et l’illusion de la légitimité. Mais ils ont favorisé en même temps une prise de conscience planétaire des enjeux vitaux auxquels les femmes et les hommes sont aujourd’hui confrontés. Le livre d’Isabelle Delforge, qui nous dévoile les objectifs et les méthodes d’un des plus importants acteurs de la marchandisation de la planète, nourrit cette prise de conscience. C’est un outil indispensable pour la construction d’un monde citoyen.

Dr. Raoul Marc JENNAR
Chercheur

1 The Spirit of Enterprise, 1934.
2 BOVE José et DUFOUR François, Le monde n’est pas une marchandise. Des paysans contre la malbouffe. Paris : La Découverte, 2000.
3 BERLAN Jean-Pierre et Richard C. LEWONTIN, “La menace du complexe génético-industriel” in Soulager la planète, Paris : Manière de Voir-Le Monde diplomatique, mars-avril 2000.
-- Daniel Faugeron dfaugeron@free.fr

26 avril 2006

Chat sur le site du monde sur le projet de loi sur l'immigration (CESEDA)

Sur le site du Monde demain il y a un chat en direct sur le site lemonde.fr avec Thierry Mariani, rapporteur du projet de loi sur l'immigration.
C'est à 11h du matin et je crois que c'est assez simple d'y participer... pour ceux qui pourront, je sais que ces chats sont assez fréquentes.

Cliquer : Lien direct

Pour plus d'infos sur le projet de loi :
http://www.contreimmigrationjetable.org/

faites passer si vous pouvez

25 avril 2006

Sois stage et tais toi !

Bonjour

voici le bilan à 6 mois du collectif Génération Précaire.
N'hésitez pas à faire circuler à ceux que ça peut intéresser !

Prochaine grande réunion publique du collectif le 26 avril, 20h. Théatre de Verre, 25-27 rue de l'Echiquier, 75010 Paris, M° Strasbourg St-Denis ou Bonne nouvelle

et rendez-vous lundi 1er mai 18h pour défiler avec Euromayday : la parade débute place Blanche à 18h et se termine République.





Un énorme travail de sensibilisation :

-Trois manifestations dévouées aux stagiaires (4 octobre, 1er novembre et 24 novembre)
-Plus de vingt flash mob pour sensibiliser l’opinion sur les abus de stages. Beaucoup ont visé des entreprises « stagiophages » (Hachette Editions, Radio France, M6, Société Générale, etc.)
-La première manifestation européenne de stagiaires en simultané avec Berlin, Bruxelles, Vienne et Dresde (1er avril)

-15 000 signatures de notre pétition.
-5 000 témoignages en ligne et 700.000 pages vues sur le site.
-Des centaines d’articles de presse, des dizaines de télés, des radios à répétition dans toute la France, en Europe et dans le monde.

Un livre écrit à 14 « petites mains » : "Sois stage et tais toi ! Pour en finir avec l'exploitation des stagiaires "

Un lobbying acharné :
Auprès des parlementaires et sénateurs pour obtenir une réglementation des stages.
Merci aux 6.000 personnes qui ont écrit à leurs parlementaires à notre invitation.

Des rendez vous le Premier ministre, aux ministères du travail et de l’éducation nationale.
Des rencontres avec tous les interlocuteurs pertinents : syndicats, employeurs, professeurs, inspecteurs du travail, etc.
Le lancement en avril du 1er cas de requalification de stage en CDI devant les prud’hommes et sûrement devant la Chambre pénale. Six autres cas sont actuellement à l’étude.
Le résultat :Les stages ont été incorporés dans la loi sur l’égalité des chances (article 9).
La convention de stage est obligatoire et obligatoirement tripartite une convention-type sera établie par décret,
Les stages de plus de 3 mois seront obligatoirement indemnisés 360 euros minimum (Décret en cours),
La limitation des stages est fixée à six mois pour les stages hors cursus pédagogique.

C’EST INSUFFISANT ! GENERATION PRECAIRE CONTINUE DONC DE MILITER POUR LA REFORME DES STAGES !

Il y a 800 000 stages en France par an dont environ 100 000 constituent des emplois déguisés. Le stage post diplôme est un frein à l’embauche des jeunes diplômés. Il contribue au chômage, à la baisse des salaires et à l’augmentation des compétences requises pour le premier poste

LE STAGIAIRE DOIT BENEFICIER D’UNE VERITABLE REGLEMENTATION ET FIGURER DANS LE CODE DU TRAVAIL.

Mieux encadrer les stages c'est créer de l'emploi.Il faut redonner au stage sa vocation pédagogique.C’est possible : 3 propositions de lois sont à l’étude à l’Assemblée Nationale et au Sénat, à nous de mettre la pression !

Nos prochains rendez-vous :
Le 26 avril : Assemblée générale, Venez nous rejoindre !
Le 1er mai : Manifestation pour la "Faites du Travail" - Rendez-vous à 18h à Pigalle.

Du 4 au 7 mai : Forum Social Européen d'Athènes
Et bien sur de nouvelles flash-mobs contre des entreprises et institutions stagiophages…
Plus d’infos via notre newsletter et notre site
Signez la pétition en ligne si vous ne l’avez pas encore fait, et faites tourner ce mail !
A bientot
L'équipe de Génération-Précaire
http://www.generation-precaire.org

Information publication : "Sois stage et tais-toi", par le Collectif Génération Précaire. EditionLa Découverte, 12€

Grande consultation du public sur la question des OGM jusqu'au 28 avril !

Bonjour !


si vous voulez donner votre avis officiellement au gouvernement sur la possibilité ou non de mener des essais OGM en plein champ, vous n'avez plus que 3 jours pour réagir!

sur le site suivant:

Consultation grand public sur les OGM

+ Il est important de signer la pétition :
NON aux OGM en pleins champs !

Saviez-vous que le gouvernement avait mis en place une grande consultation du public sur la question des OGM ? Non ?
Et bien ça n'est pas vraiment étonnant, vu que pour y accéder il faut le savoir, et le vouloir !

Pour envoyer votre avis, dépêchez-vous !
Cette consultation n'a lieu que du 14 au 28 avril 2006 ! Juste pour votre information, la même démarche de consultation avait eu lieu en 2005 n'avait obtenue que 800 réponses.
J'imagine mal comment après cela le gouvernement peut encore prétendre s'intéresser à l'avis des citoyens.


Cette consultation est de très courte durée avec très peu de pub.
Le gouvernement veut donner l'illusion qu'il consulte les citoyens pour prendre ses décisions,
alors donnons nous les moyens de transformer le virtuel en réalité.
Exprimons- nous !


Les demandes d'autorisation pour les nouveaux essais d'OGM en plein champ sont disponibles sur le site du gouvernement : CONSULTATION PUBLIQUE

2 actions :
1- envoyé un mail à l'adresse suivante :
BRAB.SDRRCC.DGAL@agriculture.gouv.fr
Vous trouverez ci-dessous un modèle de réponse dans lequel vous pourrez"piocher" les arguments de votre choix. A noter que la seule 1re ligne peut suffire :
*Je suis totalement opposé aux cultures d'OGM en plein champ.*

2- signer la pétition de
cyber@ction " Non aux essais OGM en plein champ" : http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=91

A diffuser auprès des ami-e-s et de vos réseaux et à répondre le plus largement et le rapidement possible

Une réponse plus développée possible :
*Je suis totalement opposé aux cultures d'OGM en plein champ.*
Aucun avantage social n'existe à ce jour pour la société, les seuls avantages recensés étant ceux des semenciers et de leurs actionnaires...
Je conteste le principe même de coexistence entre cultures OGM et non OGM,car les risques avérés de contamination montrent suffisamment que cette coexistence est impossible et quelle mènerait à la disparition des cultures labélisées biologiques.

J'estime que la déontologie scientifique n'est pas respectée, carles organismes consultés en vue des autorisations (Commission du Génie Biomoléculaire...) n'utilisent que les tests toxicologiques effectuéspar les firmes intéressées par ces cultures OGM. Or plusieurs étudesrécentes, réalisées par des chercheurs crédibles et publiées dans desrevues scientifiques, jettent un doute sur la totale innocuité des OGMdans la mesure où ils ont des effets biologiques sur des rats delaboratoire. Ces effets devraient être plus largement étudiés, pourdisposer enfin dune réelle expertise scientifique, laquelle se doit d'être plurielle.
Dans cet état actuel insuffisant des connaissances sur l'effet desOGM sur la santé humaine, c'est le principe de précaution, devenuconstitutionnel depuis 2005, qui doit s'appliquer.

*Je m'oppose aux OGM en plein champ * car ils vont dans le sens d'uneagriculture toujours plus productiviste, les multinationalesagro-semencières cherchant à rentabiliser au maximum les quelquesvariétés brevetées pour lesquelles elles ont consenti de lourds investissements. Ce modéle agricole basé sur la grande monoculture,très consommateur d'énergie, n'est ni exportable ni durable. Dopé par les OGM, il sera encore plus destructeur de la paysannerie, de l'environnement et de la biodiversité.

Je suis révoltée par le fait que quelques multinationale sagro-semencières se servent des OGM pour tenter de dominer laproduction et la distribution des semences des principales ressources alimentaires mondiales.

Cordialement,
X

24 avril 2006

samedi 29 avril, contre la loi CESEDA (Code d'Entrée et du séjour des Erangers et du Droit d'Asile

Journée nationale d'actions le samedi 29 avril
à Paris, une manifestation partira à 14 heures

Place de la République

>Journée nationale d'actions le samedi 29 avril
>L'heure est particulièrement grave et la responsabilité qui incombe aux>démocrates particulièrement lourde : la réforme de l'immigration sera>examinée par l'Assemblée nationale à partir du 2 mai 2006.

>>Avec le projet de modification du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), la France deviendra l'un des pays de pointe de
l'« immigration utile », c'est-à-dire un pays où les étrangers deviendront des outils de la prospérité nationale, jetables après usage. Si le projet est accepté, la France deviendra un pays où les étrangers se verront contester le droit de vivre en famille, de se marier, d'avoir des enfants, d'étudier, alors que ces droits fondamentaux constituent, avec le droit d'asile, ce que le gouvernement appelle l'« immigration subie ».

RETOUR A DES VALEURS ARCHAÏQUES

>>Laisser passer la réforme revient à accepter le retour aux valeurs archaïques de l'inégalité des êtres humains selon leur origine ou la couleur de leur peau.

REFUS DU CPE ET REFUS DU CESEDA = MEME COMBAT

>>Laisser passer sans se révolter la réforme du CESEDA reviendrait à se>placer en position de totale incohérence au regard du refus de CPE.
La précarité à laquelle le gouvernement veut condamner les étrangers répond exactement au même utilitarisme économique que celui auquel il voulait condamner la jeunesse. Le projet de réforme ouvre la voie à un projet de société précaire pour tous, et condamne les sans-papiers à la clandestinité à vie.

18 avril 2006

Avis du groupe scientifique CONTAM relative a l'evaluation de la Securite du poisson sauvage et d'elevage

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a été saisie par le Parlement européen pour mener une évaluation scientifique sur les risques sanitaires liés à la consommation humaine de poisson sauvage et d'élevage.
Un groupe de travail interdisciplinaire entre plusieurs groupes scientifiques de l’EFSA a été mis en place pour mener cette évaluation. L’avis a particulièrement porté sur les poissons téléostéens (à nageoires) suivants, dans la mesure où ils sont commercialisés en quantités significatives dans l’Union européenne (UE) :
saumon, hareng, anchois, thon, maquereau, sardine, truite arc-en-ciel et carpe. Une attention particulière a également été portée au hareng de la Baltique à la demande du Parlement européen.

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15 avril 2006

Diam's, Parole de chanson sur Marine Lepen

Marine,
Tu sais ce soir ça va mal,
J'ai trop de choses sur le coeur
Donc il faudrait que l'on parle,Marine,
Si je m'adresse à toi ce soir
C'est que t'y es pour quelque chose,
T'as tout fait pour qu'ça foire.
Marine,Dans le pays de Marianne,
Y'a l'amour,Y'a la guerre,
Mais aussi le mariage.

Marine,
Pourquoi tu perpétues les traditions ?
Sais tu qu'on s'ra des millions à payer l'addition.
Ma haine est immense,
En ce soir de décembre.
Quand je pense à tous ces gens que tu rassembles.
Tu sais,Moi j'suis comme toi,
J'veux qu'on m'écoute.
Et tout comme toi,
J'aimerais que les jeunes se serrent les coudes.

Marine,
T'as un prénom si tendre,
Un vrai prénom d'ange,
Mais dis-moi c'qui te prend.

Marine,
On ne sera jamais amies
Parce que ma mère est française
Mais qu'je ne suis pas née ici.

Marine,Regarde-nous,
On est beau.
On vient des 4 coins du monde
Mais pour toi on est trop.
Ma haine est immense quand je pense à ton père.
Il prône la guerre quand nous voulons la paix.{Refrain:}Donc

j'emmerde...J'emmerde...J'emmerde qui ?Le Front National !Moi j'emmerde...(J'emmerde...), j'emmerde...(J'emmerde...), j'emmerde qui ?Le Front National.Moi j'emmerde...(J'emmerde...), j'emmerde...(J'emmerde…), j'emmerde qui ?Le Front National.

Marine,Tu es victime des pensées de ton géniteur.
Génération 80 on a retrouvé notre fureur.
Marine,T'avais l'honneur d'être proche de l'ennemi,
D'installer un climat paisible dans nos vies.

Mais Marine,
T'es forcément intelligente.
T'as pas songé à tous ces gens que t'engraines dans l'urgence,
Marine,T'es mon aînée et pourtant je ne te respecte pas,
Il m'a fallu faire ce choix.
Marine,Tu pouvais briser la chaîne,
Prendre la parole et nous rendre nos rêves.

Mais Marine,
T'as fait la même connerie que lui
Penser que le blanc ne se mélange pas à autrui.
Marine,On ne s'ra jamais copine parce que je suis une métisse
Et que je traîne avec Ali.Marine,Plus j'te déteste, mieux je vais.
Et plus je proteste et moins nous payons les frais.{au Refrain}
Marine,Tu crois vraiment que t'es dans le vrai ?
Que t'as su saisir ta chance,
Et que ton avenir est tracé.

Marine,
Je ne suis pas de ceux qui prônent la haine,
Plutôt de ceux qui votent et qui espèrent que ça s'arrête.
T'as fais couler ce navire Marine,J'ai peur du suicide collectif des amoureux en couleur.
Marine,Pourquoi es-tu si pâle ?
Viens faire un tour chez nous c'est coloré, c'est jovial.
Marine,
J'aimerais tellement que tu m'entendes,
Je veux bien être un exemple quand il s'agit de vous descendre.

Marine,
Tu t'appelles Le Pen,
N'oublie jamais que tu es le problème
D'une jeunesse qui saigne.
Viens, viens,
Allons éteindre la flamme,
Ne sois pas de ces fous qui défendent le Diable.

Marine,
J'ai peur que dans quelques temps tu y arrives
Et que nous devions tous foutre le camps{au Refrain, x2}

Diam's, acheter son CD "Dans ma bulle"

AMNISTIE DES JEUNES ANTI-CPE, Pétition

(lien en bas pour signer )
AMNISTIE DES JEUNES ANTI-CPE
NON A L’ACHARNEMENT REPRESSIF !


Un appel de « l’Humanité » :
Pendant deux mois, notre pays a connu une mobilisation exceptionnelle pour exiger le retrait du CPE. Les millions de lycéens, d’étudiants, de salariés engagés dans ce mouvement ont finalement obtenu gain decause.
Or, des milliers de jeunes, interpellés lors des manifestations de ces dernières semaines alors qu’aucun de leurs agissements ne peut être assimilé à un comportement de « casseurs », sont condamnés à la chaîne par les tribunaux.
Cet acharnement répressif est d’autant plus inadmissible que les exemples abondent qui révèlent l’injustice et l’arbitraire de ces arrestations et leplus souvent de ces condamnations. Alors que le CPE a vécu, il seraittotalement incompréhensible que le pouvoir continue à vouloir fairepayer sa défaite aux jeunes engagés dans ce mouvement.
Nous demandonsl’arrêt de toutes les poursuites engagées contre des jeunes anti-CPE et l’amnistie des peines déjà prononcées à leur encontre.

Premiers signataires : Cédric Clérin (MJC), Razzye Hammadi (MJS), Bruno Julliard (UNEF), Tristan Rouquier (FIDL), Karl Stoeckel (UNL), Patrick Le Hyaric (directeur de l’Humanité), Pierre Laurent(directeur de la rédaction de l’Humanité), Nicole Borvo (sénatrice,PCF), Jean-Pierre Dubois (président de la Ligue des droits del’homme), Maryse Dumas (CGT), Frédéric Dutoit (député, PCF),Fondation Abbé-Pierre,Henri Leclerc (avocat, président d’honneur dela Ligue des droits de l’homme), Dominique Noguères (avocate), IrèneTerrel (avocate), Michel Toubiana (président d’honneur de la Liguedes droits de l’homme)Jean-Jacques de Felice (avocat), Mouloud Aounit(MRAP), Jean-Claude Amara (Droits devant), Jean-Baptiste Eyraud(DAL), Charles Hoarau (comité chômeurs, CGT des Bouches-du-Rhône).

Pour signer la pétition :http://www.humanite.fr/petition/meta828136#sp828136

La lutte paie, la lutte doit continuer...

Tract écrit par des élèves, des parents et des enseignants du collège Fabien !

La lutte paie,
La lutte doit continuer...

Le gouvernement a fini par retirer le CPE. Il a dû reculer devant la mobilisation de la jeunesse et des salariés. Au Collège Fabien l'action des collégiens, des parents et des enseignants a donc payé mais le compte n'y est pas ...

Une vie où l’on n’est jamais sûr d’avoir du travail le lendemain, c’est cela que met toujours en place le Contrat Nouvelle Embauche pour les entreprises de 20 salariés quelque soit leur âge. On pourra être licencié sans aucune explication, ni aucun moyen de se défendre.
Pouvons-nous l’accepter ?

. Avec de moins en moins de surveillants et de professeurs, et donc plus d’élèves par classe, avec la disparition progressive des enseignants remplaçants, des infirmières scolaires et des conseillers d’orientation. N'est-ce pas plus utile de mettre de l'argent dans l'éducation que de financer encore une fois les entreprises soit-disant pour qu'elles embauchent ?

. Avec l’apprentissage-junior dès 14 ans, qui ne laisse pas aux élèves les plus en difficulté la possibilité de progresser et de choisir un métier en ayant le temps d’y réfléchir, ni d’avoir une formation qui garantisse leur avenir.

. Avec le retour au travail de nuit pour les enfants dès 15 ans. Cela était interdit pour les mineurs depuis le dix-neuvième siècle, et on y retourne.

. Avec la suppression des allocations familiales pour les parents dont les enfants sont trop souvent absents du collège. Est-ce un moyen réel de les aider ?

. Avec de plus en plus d’expulsions d’élèves et de familles sans papier, avec la multiplication des contrôles d’identité au faciès, avec la nouvelle loi Sarkozy 2 ou "loi Ceseda" qui va remettre en question la carte de 10 ans.

. Avec de plus en plus de mépris, de répression, de provocations policières, d'arrestations arbitraires qui ont provoqué la condamnation injustifiée de plusieurs centaines de manifestants jeunes ou moins jeunes.

C’est tous ensemble qu’il faut lutter pour le retrait du Contrat Nouvelle Embauche, de la loi dite d'égalité des chances et pour une éducation vraiment égalitaire pour tous.

Des élèves, des parents et des enseignants du collège Fabien

Fichage d'élèves étrangers

ce message a été transmis par Sud educ tarn

POUR DIFFUSION TRES LARGE ET RAPIDE (des nouvelles très inquiétantes sur cette question : iraient-ils jusqu'à utiliser la focalisat° médiatique sur le CPE pour s'en donner à coeur joie contre les sans papiers?)
Bonjour,
Je viens d'apprendre que le proviseur d'un lycée demande à ses enseignants en usant semble t-il de persuasion de remplir une petite fiche à remettre au plus tard le 7 avril.
Sur cette fiche qui ne concerne que les élèves étrangers doit être noté : le nom, le prénom, l'âge, la nationalité, la connaissance du français en distinguant l'oral de l'écrit avec poue ce dernier cas la possibilité pour l'enseignant de développer ses arguments par des commentaires détaillés.
D'après mes informations, les enseignants ont répondus à la demande du proviseur et ont remplis les fiches.
Seuls certains ont refusé d'annoter la nationalité mais ont précisé si l'élève avait ou non des difficultés en français...

Questions : - Certains auraient-ils perdu leur bon sens ?
- Ne devrait t-on pas faire une information générale auprès des enseignants directement mais aussi des proviseurs pour les informer sur les dangers de ce type de liste en parallèle avec le projet CESEDA ?
- Les fichiers papiers, fichiers manuels sont aujourd'hui assimilés à des fichiers informatiques, peut-être pourrait-t-on vérifier si une déclaration a été faite à la CNIL voire même envisager d'effectuer un dépôt de plainte ?
A+

NB Il s'agit du lycée du Grand-Parc, les autres lycées sont-ils eux-aussi concernés ?

13 avril 2006

"Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles"

(Sénèque)

pétition : Réseau Education Sans Frontière

J'ai envie de hurler !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=24

Une pétition signable en ligne lancée par le Réseau Education Sans Frontières à l'approche de la fin du mois de juin, et de l'expiration des autorisations provisoires de séjour de nos élèves.
Cette pétition fait partie d'une mobilisation qui vise à montrer au gouvernement que la société n'accepte pas son projet de remplir des charters pendant que nous serons en vacances.

Merci pour votre signature!

Rions

Le premier ministre Dominique de Villepin, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et le député UMP Eric Raoult survolent la France dans un jet du GLAM.

Villepin se tourne vers le p'tit Nico et dit en faisant de l'esbroufe : " Tu sais, je pourrais jeter un billet de 500 euros par la fenêtre et rendre quelqu'un très heureux".
Nico lui réplique: " Eh bien, je pourrais jeter 10 billets de 50 euros par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses".
Pour ne pas être en reste, Eric dit : " Je pourrais jeter 100 billets de 5 euros par la fenêtre et faire 100 heureux".

Le pilote soupire et dit à son co-pilote: " Non mais t'entends cette bande d'arrogants à l'arrière. Ils ne se rendent pas compte que je pourrais jeter trois connards par la fenêtre et rendre des millions de gens heureux ".

12 avril 2006

Encore des propos très dignes d'un ministre de l'Education!!!

Encore des propos très dignes d'un ministre de l'Education!!!

>>>>>>>>>>A propos de l'apprentissage de la lecture qui fait l'objet d'un débat houleux depuis quelque mois et d'IO contestées passées encore en force, voici ce que, le 15 février 2006, M. De Robien, Ministre de l’éducation nationale, déclare dans la Dépêche du midi :
"L’apprentissage se fait par l’hémisphère gauche du cerveau, on apprend par séquence et non en globalisant.
C’est comme pour apprendre à conduire, on n’apprend pas en même temps à tenir le volant, allumer la radio et caresser éventuellement la cuisse de sa voisine. "

>>>>Edifiant, non ?
>>>>Source et réaction
>> http://www.chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=427

Un rapport critique les méthodes policières en France

Vu sur Yahoo:
mercredi 12 avril 2006, 10h05
Un rapport critique les méthodes policières en France

agrandir la photo
PARIS (Reuters) - La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) critique les méthodes de la police française lors des arrestations et des interrogatoires, dans son rapport annuel.
Cette autorité administrative indépendante, créée en 2000, déplore une "méconnaissance des textes légaux de la procédure pénale" pour la garde à vue, les fouilles à corps et les menottages.
Le rapport fait état d'une nouvelle augmentation des saisines de cette instance (108 en 2005 contre 97 en 2004), notamment par des parlementaires, ce qui confirme une tendance à la hausse : elle avait été saisie 70 fois en 2003, 40 en 2002 et 19 en 2001.

La commission, présidée par le magistrat Pierre Truche, déplore que les policiers ne respectent pas toujours les consignes du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy sur la dignité des personnes en garde à vue, sujet qui a fait l'objet d'une circulaire le 11 mars 2003.
Elle évoque aussi un cas grave, celui d'un homme retrouvé agonisant le 10 octobre 2004, dans la rue, près du commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, où il avait été placé en garde à vue la veille.
Mort plus tard d'une hémorragie cérébrale, il ne semble pas avoir été présenté à un médecin, comme l'exige la loi.

La CNDS a par ailleurs relevé des "présomptions de fausses signatures" des policiers sur les procès-verbaux d'audition et le registre de garde à vue.
TROP DE PERSONNES MENOTTEES
La CNDS déplore par ailleurs une "banalisation" de la fouille à corps, pratique où un suspect est entièrement déshabillé et qui a été utilisée par la police pour quatre mineurs à Montgeron (Essonne), arrêtés pour de simples bris de vitres, ou encore sur un simple témoin à Créteil (Val-de-Marne).
Elle estime aussi que les policiers menottent trop systématiquement les personnes appréhendées, alors que cette mesure doit légalement être réservée aux "individus dangereux ou susceptibles de prendre la fuite", rappelle-t-elle.
La CNDS s'étonne de plusieurs affaires concernant des interventions policières à l'encontre de mineurs, lors de contrôles d'identité ou d'arrestations, où l'intervention policière est jugée disproportionnée.

Elle suggère que, "face à un trouble minime, les policiers s'abstiennent de toute intervention de nature à entraîner un trouble plus grave".
La CNDS consacre enfin un important chapitre au placement en rétention de familles d'étrangers en instance d'expulsion, dont elle juge les droits pas toujours respectés.
Elle raconte ainsi qu'un nourrisson d'un mois né en France en août 2005 et sa mère, d'origine somalienne, ont été retenus dans un véhicule de police à Rouen "durant huit heures, sans eau ni nourriture". Pour la CNDS, cela relève de la maltraitance.

La commission a été vivement critiquée en 2005 par les syndicats de police car elle dénonçait le racisme dans les rangs des policiers, dans son rapport 2004.
Le ministère de l'Intérieur et les syndicats estiment qu'elle exagère un problème statistiquement minime. Ses moyens financiers ont été réduits en fin d'année dernière.

10 avril 2006

Image : Bosses Beware...

Loi CESEDA (Code d’Entrée et de Séjour des Étrangers et Demandeurs d’Asile)

CESEDA = CNI: Contrat Nouvelle Immigration

Le gouvernement a présenté son avant projet de loi «immigration et intégration» le 9 février, un projet de réforme du Code d’Entrée et de Séjour des Étrangers et Demandeurs d’Asile (le CESEDA).
Sans surprise, la politique anti-populaire du gouvernement s’y développe pleinement, yattaquant les droits humains et sociaux des immigrés ainsi que leurs droits de travailleurs.
Le tout dans un contexte de propagande raciste et decriminalisation des sans papiers.
Multiplication des contrôles au faciès et véritables rafles, augmentationdes expulsions et des placements en centre de rétention, restriction dessoins aux étrangers, propagande raciste tout azimut (traitement médiatiquedes révoltes des banlieues, loi sur l’aspect positif de la colonisation,rapport Benisti sur le lien entre délinquance et langue maternelle, discours orduriers de Sarkozy comme de Villepin et dérapages parfaitement contrôlésde différents politiciens)…
La campagne électorale est depuis plusieurs années bien définie, et les immigrés – encore plus les sans-papiers,précaires parmi les précaires – sont les boucs émissaires bien désignés.

La nouvelle réforme du CESEDA s’inscrit sans surprise dans la logique capitaliste: restriction des droits privés et sociaux et destruction du code du travail au bénéfice des entreprises.
Restriction des droits des personnesNul besoin de dire que les droits des immigrés «sans papiers» ou«réguliers» sont déjà bien restreints et le plus souvent bafoués. Leprojet de loi prévoit d’aggraver encore une situation déjà intolérable.
Avec la disparition pure et simple de la possibilité de demander un titre de séjour en prouvant 10 ans de présence en France, c’est la clandestinité àperpétuité pour un grand nombre de sans papiers. De plus, la condition quasi-systématique de la nécessité de présenter un visa d’entrée «long séjour» pour bénéficier d’un titre de séjour, bannit de la régularisation tous ceux qui n’ont pas eu les relations ou les moyens de l’obtenir.
Déjà largement engagée par les précédentes réformes, la réduction des«catégories de plein droit» continue (c’est-à-dire de ceux qui réunissentles conditions d’obtention systématique d’un titre).
De plus, l’obtention dela plupart des titres de séjour est maintenant liée à une condition «d’intégration républicaine» du demandeur, évaluant son respect des«principes de la République» et sa maîtrise de la langue française: appréciation parfaitement subjective faite par des administratifs acquéranttoujours plus de pouvoir et qui pourra être systématiquement opposée à toutedemande de régularisation! D’autre part, à peu près tous les délais au boutdesquels il est possible d’accéder à certains droits (régularisation d’unconjoint, demande de regroupement familial…) sont augmentés d’un anremettant toujours plus en cause le droit pour les immigrés à la vie decouple ou à la vie de famille.

La situation des conjoints est encore plus fragilisée, et particulièrement celle des femmes (plus de 80 % des conjointsdemandant des régularisations) qui dépendront encore plus longtemps de leurmari avant d’obtenir un droit au séjour en leur nom personnel. Après lasuspicion perpétuelle des mariages «blancs», apparaît maintenant celle dela reconnaissance de paternité.
Enfin les droits et les délais de recourslors d’un refus de régularisation ou d’un arrêté de reconduite à lafrontière sont réduits, notamment en fusionnant l’invitation à quitter leterritoire et l’arrêté de reconduite à la frontière en une seule mesured’éloignement: l’obligation à quitter le territoire français. C’est encore pire dans certains DOM-TOM où des mesures d’exception sont mises en place…qui pourraient être rapidement généralisées.

Par rapport aux premières versions de ce projet de loi de décembre et de janvier, un petit nombre dereculs ont eu lieu, notamment sur les droits des étrangers malades ou desjeunes. Peut-être dus aux premières mobilisations, ou peut-être tactiques(selon la méthode habituelle d’un effet d’annonce catastrophiste suivi d’unprojet légèrement moins dramatique qui démobilise les plus mous), ces reculspourront de toute façon être «regagnés» lors du passage de la loi auparlement.

Travailleurs «jetables»
Le projet de loi renoue clairement avec une immigration de travail: c’estl’immigration «choisie» dont parle le gouvernement, opposée àl’immigration «subie» liée aux droits de l’Homme.Les modifications des cartes de séjour temporaires portant les mentions«salariés», «travail temporaire» et «saisonnier» vont dans le mêmesens: le travailleur immigré n’a droit de venir en France que si on abesoin de sa force de travail dans un métier et dans un lieu donnés, et n’adroit d’y rester que tant qu’on en a besoin.Pour une partie des «salariés», la fin de leur contrat de travail ou leurlicenciement donnera automatiquement lieu au retrait de leur permis deséjour! L’employeur se verra juste contraint, en cas de licenciement, àpayer une partie du coût du «rapatriement» du travailleur… bien moins queles indemnités qu’il aurait du lui payer! Pour les travailleurs «temporaires», la durée de leur titre de séjour est celle de leur contratde travail, de toute façon inférieure à un an, avec encore une fois leretrait du titre en cas de rupture du contrat. Les patrons acquièrent ainsidu pouvoir sur le droit de vivre en France des travailleurs immigrés! Quelmoyen de pression pour leur faire accepter les pires conditions! Quant auxtravailleurs «saisonniers», la carte de séjour serait maintenant délivréepour 3 ans au lieu de 6 ou 7 mois. Mais ce qui pourrait paraître comme uneavancée ne bénéficie en fait qu’aux patrons, dont les démarches seraientallégées, car les travailleurs ne pouvant exercer une activité que 6 moissur un an, se retrouveront privés de la possibilité de cumuler les contratssaisonniers, et se retrouveraient donc sans protection sociale la moitié del’année.
L’économie française s’engraisse déjà pleinement de la main d’œuvre immigréesans papier, obligée de travailler au noir, exploitée au maximum, bienévidemment précaire et sans grande possibilité de lutte. Elle se voit offriren plus la possibilité d’ouvrir ou de fermer ses frontières au gré de sesbesoins, à un volant de main d’œuvre sans droit, sous dépendancequasi-totale des employeurs, licenciable à volonté et à très bas coût. Si onmet ce projet de loi en parallèle avec les attaques actuelles du code dutravail, et particulièrement des nouveaux contrats précaires CNE et CPE,c’est bien la même logique qui s’affiche: une main d’œuvre muselée,corvéable, exploitable et jetable!

Une immigration de classe!
Ce n’est pas une nouveauté! La présence de conditions financières etmatérielles pour l’obtention de certains titres de séjour ou de certainsdroits, l’importance des relations, les conditions de délivrance des visasdans les consulats (dépendantes des revenus) font déjà que l’immigrationrégulière est bien plus fermée aux classes populaires. Si l’on refuse ledroit au séjour pour des étrangers malades (mais pauvres) sous prétexte quele traitement dont ils ont besoin existe dans leur pays, on accueille sanscondition les chefs d’État ou autres qui viennent se faire soigner au Val deGrâce! Les nouveautés introduites ne font que clarifier la nature dusystème. Le titre de séjour «étudiant» voit ses conditions d’obtentionclairement orientées vers une sélection renforcée des«meilleurséléments», donnant des droits supplémentaires aux étudiants desgrandes écoles ou aux possesseurs de masters recherchés. La création d’unecarte de séjour «Capacités et Talents» est particulièrement symbolique ence sens: bénéficiant d’avantages attractifs (tout type de profession, duréede 3 ans renouvelable, rapprochement des familles automatique etsimplifié…), cette carte de séjour est réservée aux «personnalitésintellectuelles, culturelles ou sportives» qui étaient déjà accueillies àbras ouvert. La réforme du CESEDA s’inscrit pleinement dans la même attaquegénérale contre l’ensemble des classes populaires: diminution des droitsdes travailleurs, augmentation des droits des patrons. La campagne racistelancée depuis plusieurs années contre les populations immigrées cherche àdiviser ceux qui font face aux mêmes problèmes. La lutte des immigrés pourleurs droits est la même lutte que celle des Français pour leur santé, leur éducation, leurs retraites… La lutte des travailleurs français contre le CNE, le CPE etc., est la même que celle des travailleurs immigrés contre lasurenchère de leur exploitation conséquente à la réforme du CESEDA. La logique est globale, la riposte doit l’être aussi.

Contre l’exploitation des travailleurs français et immigrés (CNE, CPE,CESEDA) Des papiers pour tous! Libre circulation! Des droits pour tous:logement, santé, éducation, vie privée et familiale…

08 avril 2006

Citation : Liberté et Sécurité

"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux."
Thomas Jefferson

LICENCIEMENT de plus de 20 000 professeurs de l'Education Nationale

L'actualité nationale, et les médias, braquent leurs feux sur la lutte sociale des étudiants, lycéens et, mardi, des salariés contre le CPE. Vous savez presque tout concernant ce contrat, ...
Mais savez-vous que l'Etat français, et plus précisément, des responsables politiques, à commencer par M. François Fillon, sénateur de la Sarthe, conseiller en chef de Monsieur Sarkosy, ont LICENCIE* plus de 20000 professeurs de l'Education Nationale ?

Oui, vous avez bien lu : plus de 20000... Et en avez-vous entendu parler ? Vous connaissez les grands médias, les télés, radios, la presse.
A ce jour, pas un a réalisé une enquête, un dossier, sur ce scandale d'Etat. Lorsque la direction d'Hewlett-Packard a annoncé un plan social avec la suppression de plus de 800 postes en France, ces salariés ont pu se faire entendre sur un plan national, parce que les médias ont relayé leurs luttes, mais aussi parce que ces salariés travaillent, ensemble, sur deux sites.

Les professeurs non-titulaires de l'Education Nationale n'ont pas cette chance : disséminés sur l'ensemble du territoire, ils sont pourtant 20 fois plus nombreux que ces salariés d'HP !
Mais voilà, vous ne savez rien d'eux... Qui sont-ils ? Ils ont des diplômes, au moins Bac+3; ils n'ont pas eu un concours, mais ils ont été recrutés par l'Education Nationale, il y a quinze ans, dix, ou cinq ans...
Diplômés, ils ont fait preuve, au cours de leur expérience professionnelle, d'un sérieux identique à celui de leurs collègues titulaires. Mais lorsque François Fillon a décidé qu'il était temps de les virer, d'un trait de plume, rien n'a compté.
Depuis presque deux ans, les rectorats qui sont au coeur des académies ont procédé à ces licenciements, sans bruit et sans : préavis, lettre de justification, indemnités, ... RIEN.
L'Etat français : DE DROIT DIVIN.
Vous pouvez nous aider. Pour cela, il suffit que vous adressiez ce texte par email à deux, trois, cinq, ou dix de vos ami(e)s; en leur demandant de répéter cette > >> opération à deux, trois, cinq ou dix de leurs amis !
C'est un geste simple, mais vous allez contribuer à ce que la population d'un pays apprenne, par elle-même, un scandale d'Etat !
Vous pensiez que la «politique» du gouvernement était mauvaise, voire catastrophique. Elle est pire que ce que vous pensiez. Contre cette omerta, vous pouvez nous aider...
Nous vous remercions d'ores et déjà de votre aide.
Des professeurs non-titulaires de l'Education Nationale http://nontitulairesdelen.hautetfort.com/

* "licenciés" est la conjuguaison d'un verbe inadapté. En effet, les professeurs n'ont pas "bénéficié" des règles envigueur dans le droit privé lorsqu'il a été mis fin à leur contrat de travail. Mais nous voulons, par ce terme, désigner la fin de leur activité dans > >> l'Education Nationale.

07 avril 2006

Rions, "L'histoire du petit Nicolas"

Après les histoires de petit Pierre
Voici l'histoire du petit Nicolas.
Le petit Nicolas déménage à la campagne et achète un âne d'un vieuxfermierpour 100 euros.
Le fermier doit livrer l'âne le lendemain mais justement, le lendemain:

- " Désolé fiston mais j'ai une mauvaise nouvelle, l'âne est mort.
- Bien alors, rendez-moi mon argent.
- Je ne peux pas faire ça. Je l'ai déjà tout dépensé.
- OK alors, vous n'avez qu'à m'apporter l'âne.
- Qu'est-ce que tu vas faire avec ?
- Je vais le faire gagner par un tirage au sort.
- Tu ne peux pas faire un tirage au sort avec un âne mort !
- Certainement que je peux. Je ne dirai à personne qu'il est mort."
Dans sa situation, le fermier se dit qu'il ne peut pas vraiment refuser.Il ramène donc l'âne au petit Nicolas.Un mois plus tard, il revient voir le petit Nicolas :
- " Qu'est devenu mon âne mort ?
- Je l'ai fait tirer au sort. J'ai vendu 500 billets à 2 euros l'unité etj'ai fait un profit de 898 euros.
- Et personne ne s'est plaint ?
- Seulement le gars qui a gagné. Ça fait que je lui ai rendu ses 2euros.

"Épilogue : Nicolas a vieilli et est devenu ministre de l'intérieur."

06 avril 2006

Ah les enfants

LECON D'INSTRUCTION CIVIQUE

Petit Pierre rentre de l'école et demande à son père:" Papa je dois faire un devoir sur la politique et expliquer lefonctionnement de notre gouvernement, peux-tu m'expliquer ?"

- Rien de plus facile, répond le père, il suffit de comparer le gouvernement et notre société à notre famille.
- Tu vois je ramène de l'argent, je suis le capitaliste.
- Ta mère gère notre famille et fait les dépenses, elle est le gouvernement
- La femme de ménage qui travaille pour nous est la classe ouvrière
- Toi, tu es le peuple- Ton petit frère Hector est la génération future

As-tu compris ?"Oui je pense", répondit Petit Pierre

Dans la nuit, Petit Pierre est réveillé par Hector qui pleure. Il se lève va voir son petit frère qui a besoin que l'on change sa couche quidégage une forte odeur!Il se rend dans la chambre de ses parents et tente de réveiller sa mamanqui dort profondément.
Voulant réveiller son papa, il constate qu'il n'est pas dans le lit avecsa mère. Il le cherche et le trouve faisant de la gymnastique tout nu dans le lit de la bonne.
Entre temps, Hector, fatigué, s'est rendormi.
Petit Pierre se recouche.

Le lendemain, au petit déjeuner, Petit Pierre dit à son père:"Tu sais Papa j'ai tout compris de la politique !"
- Ah oui et qu'as-tu compris ? demande le père"
- C'est simple, j'ai compris que le capitalisme baise la classe ouvrière pendant que le gouvernement roupille, restant sourd aux appels du peuple et laissant les générations futures dans la merde !"

A MÉDITER...

05 avril 2006

Lettre à nos parents : un texte écrit par les lycéens d’Arras

Lettre à nos parents : un texte écrit par les lycéens d’Arras, rudement bien argumenté

Depuis quelques semaines, avec un grand nombre de mes copains et de mes copines, mais aussi avec d’autres jeunes des autres lycées, je demande le retrait du CPE. Au début, je ne savais pas très bien ce qu’était le CPE mais maintenant je suis sûr-e que ce contrat première embauche va me nuire pendant des années.

Sur nos pancartes, il est inscrit « jetable », savez vous qu’un employeur aura la possibilité de me licencier à n’importe quel moment, par une simple lettre et sans explication à fournir.
Sur nos pancartes, il est inscrit « exploitable », comment me sera-t-il possible de refuser, de dire Non, de réclamer ou de simplement parler franchement, puisque la porte sera toujours entrouverte pour me mettre dehors. Il me sera impossible de demander une augmentation de salaire, ou des améliorations de mes conditions de travail. Il me sera impossible de revendiquer ou de signer la moindre pétition, c’est terrible.

Toi Maman et toi Papa, dans ton entreprise, tu es considéré-e. Moi avec un CPE, je serais pendant deux ans voire plus, absent-es des effectifs. Je n’aurai pas le droit de vote pour les élections professionnelles ni pour les Prud’hommes. Pire, si je travaille dans une entreprise avec un comité d’entreprise, mon salaire ne sera pas inclus dans le calcul de la masse salariale. C’est-à-dire que je vais là encore pénaliser les autres salariés.

Avec le CPE, le licenciement ne donne pas droit à une indemnité basée sur un pourcentage du salaire pendant les six premiers mois. Avec le CPE quand on est licencié, on touche d’abord une prime de 8% des salaires perçus (CDD 10%) et 480 EUR pendant deux mois puis plus rien, et encore, il faut quatre mois de présence. Et entre deux CPE, la période ne peut être inférieure à 2 mois.

Dans ce cas, vous comprendrez que je serais encore à la maison pendant quelques années, et j’espère que vous accepterez de m’accueillir même si cela n’était pas prévu. De même si je veux acheter une voiture, il faudra que vous vous portiez caution et de payer les traites du crédit si je suis licencié-e même si le motif est intolérable et « bidon ». Pourtant, les fins de mois sont difficiles et les factures de plus en plus lourdes.

Le CPE est un des articles d’une Loi, c’est la Loi Borloo sur l’égalité des chances. Drôle de nom pour une Loi qui divise et qui rend les salariés-es jeunes inégaux face aux autres, les plus de 27 ans et 11 mois. Dans cette Loi, d’autres articles ; le contrat emploi senior qui est un CPE mais pour ceux de 56 à 59 ans. Il y a aussi le retour du travail des enfants à 14 ans dans l’apprentissage et pire encore le retour de la possibilité de travailler de nuit à partir de l’âge de 15 ans. Et plein d’autres mesures menaçantes sont dans cette Loi.

Ma chère maman, mon cher Papa, la situation est grave. Avec la mise en place de cette Loi, c’est tout le Droit du et au Travail qui est remis en cause. Ils ont commencé par la jeunesse, mais la suite rapide sera la remise en cause de tout le Code du Travail et des Statuts. C’est la remise en cause de votre CDI.

La lutte que je mène aujourd’hui, c’est pour toi maman et pour toi papa, et peut être que vous ne le saviez pas. La jeunesse a montré l’exemple de son courage et de sa détermination, pourquoi pas vous ?

Mardi 28 mars, les syndicats de salariés, d’étudiants, de lycéens, appellent à la grève partout et à venir manifester. Je souhaite que toi Maman, toi Papa, que Mamie et Papy, vous m’accompagniez pour être encore plus nombreux et montrer des familles unies et solidaires face à l’arbitraire et à la régression sociale.
Alors faites la grève et rendez vous tous ensemble le mardi 28 mars à 14h00 place de la gare d’Arras.
La jeunesse est face à un danger et elle a réagi, elle n’a pas été écoutée, aux parents de réagir. Dites le à vos amis et vos collègues.

Voilà, vous savez tout. Alors, Maman, Papa, je compte sur vous pour m’aider et me sauver des griffes de l’injustice sociale anti-jeune. Et même si sur ordre, les proviseurs envoient des lettres, si les professeurs principaux menacent par téléphone, sachez que nous ne sommes pas paresseux-ses, mais que nous sommes en lutte pour notre avenir, alors que le leur est bien assuré et qu’ils n’ont rien à perdre d’autre que leur dignité.

Votre enfant qui vous embrasse très fort.

*Texte des lycéens en lutte d’Arras : de Carnot, de Gambetta, de Robespierre, de Guy Mollet, de Savary, de Jules Ferry, de Le Caron, du Lycée Agricole. *De : Arras

Cyber @ction : Non à la bio dénaturée prônée par la Commission européenne

Cyber @ction 167 : Non à la bio dénaturée prônée par la Commission européenne

La Commission européenne veut faire passer en force, d¹ici juin 2006, son nouveau projet de règlement sur la production biologique. Ce texte, réalisésans consultation des acteurs historiques de la bio, détourne l'agriculture biologique de son premier objet qui est d'être résolument non polluante, préoccupée de la santé des hommes et de la terre qui les nourrit.
Au nom de la « suppression de toute entrave à la circulation des marchandises », la bio devrait subir de tels assouplissements qu'elle deviendrait tolérante à l'utilisation de produits chimiques de synthèse ainsi qu¹aux OGM, à hauteur de 0,9% de pollution transgénique. Par ailleurs, elle ne serait plus contrôlée que sur les risques, et non plus sur le respect de ses principes de base et de ses cahiers des charges.
Ce projet est d'autant plus inacceptable qu'il verrouille, pour toute évolution future, un système de décision totalement anti-démocratique, soumis à la seule volonté de la commission en charge de ces questions, indépendamment des acteurs professionnels de la bio ou de la société civile.
Nous, signataires, demandons :
- Le rejet de l'actuel projet de règlement européen sur l'agriculturebiologique
- Que l'agriculture biologique reste définie par les moyens mis en oeuvre pour se passer de tout produit chimique de synthèse et de tout OGM, respecter l'équité et la solidarité sociale et garantir l'avenir écologique de la planète et des générations futures
- Que la volonté des acteurs professionnels de la bio, des consommateurs et de la société civile soit prise en considération pour toute décisionconcernant l'agriculture biologique

Nelly Pegeault Revue Nature & Progrès
François Veillerette Président du MDRGF
Alain Uguen Association Cyber @cteurs

>>> COMMENT AGIR ?
C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix :
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
cyberacteurs@wanadoo.fr, mariane.monod@agriculture.gouv.fr,
dominique.bussereau@agriculture.gouv.fr
Vérifiez que les trois adresses apparaissent bien en totalité.

6- Envoyez le message cette http://www.cyberacteurs.org/est aussi signable en ligne

Par cette action, vous ferez connaître votre opinion a M. le MinistreDominique Bussereau et Marianne Monod, en charge de ces questions pour laFrance et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer l'impact de cetteaction.
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Prénom, Nom
Profession
Adresse
code postal
Ville
Monsieur le Ministre de l'Agriculture,
La Commission Européenne a récemment proposé un projet de modification du règlement européen (2092/91) concernant le mode de production et de préparation des produits de l'Agriculture Biologique.
La proposition de la Commission, si elle devait être adoptée, apporterait des modifications profondes non seulement aux règles de production et de transformation, mais bouleverserait également totalement l¹esprit de la réglementation de l¹Agriculture Biologique en Europe et en France. En effet, elle permettrait l¹usage de pesticides chimiques et la normalisation de la présence des OGM jusqu'à un seuil de 0,9 %, les traitements allopathiques en élevage, l'interdiction de poser des exigences de qualités supérieures par les Etats membres à ceux imposé par ce projet de loi, ...
Ces dispositions sont tout à fait inacceptables pour nous et contraires au concept même de l'Agriculture Biologique. Par ailleurs, le délai record d'adoption du texte, d'ici à juin ­ alors que ce texte ne sera appliqué qu'en 2009 :
- ne laisse ni aux professionnels de l'Agriculture Biologique ni aux associations concernées
- la possibilité d'une analyse approfondie du texte pour permettre des propositions constructives et conformes aux valeurs et aux principes du mode de production biologique.

Nous vous demandons donc de:

- Vous opposer clairement à l'adoption du projet de règlement tel qu'il est rédigé à ce jour et réaffirmer votre attachement à une Bio sans pesticides de synthèse et sans OGM.

- Mettre en place une réelle consultation des professionnels et des associations de défense de l'environnement et des consommateurs au niveau national.

- Vous mobiliser pour faire évoluer le calendrier et allonger les délais d'adoption de ce projet de règlement pour laisser le temps nécessaire auxprofessionnels et aux associations de faire des propositions.

Persuadés que vous aurez à coeur de nous garantir une vraie consultation publique tout en sauvegardant les valeurs et les principes du mode de production biologique, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations distinguées.
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Pétition : Se faire soigner sans se faire arrêter : un droit remis en cause

Dans le cadre des attaques toujours plus fortes contre l'immigration...Voici la circulaire ministérielle du 21 février.

A présent, la Sarkaille lance une officialisation de l'arrestation des sans papiers dans les lieux publics, telles que pendant des convocations à la préfecture ou bien dans les véhicules de pompiers, dans les salles d'attentes des hôpitaux, et même dans les blocs opératoires...

A vrai dire, la traque avait déjà bien commencé, et quand vous discutez avec un sans papier, ils vous explique bien cette peur permanente pour sortir faire ses courses, pour aller travailler (les employeurs jouent d'ailleurs beaucoup sur cette peur pour faire du chantage sur ces personnes qui n'ont pas la justice de leur coté, et qui deviennent donc de la main d'oeuvre idéale à exploiter)...

Des arrestations se produisaient déjà dans les hôpitaux, mais cela restait officieux et le vide juridique permettait aux soignants de rester mobiliser pour soigner les patients sans papiers.
L'officialisation, par l'intermédiaire de cette circulaire, va faire en sorte, que les gouvernements pourront faire pression sur les chefs de service, qui feront à leur tour pression sur les soignants. Et nous connaissons les conséquences destructrices de la peur : la décroissance de la mobilisation, le laisser faire, la délation, ...

Peur due à la précarité de plus en plus croissante du personnel hospitalier qui a vu diminuer son nombre de titulaires et augmenter son nombre de contractuels,...
Si cette circulaire n'est pas retirée, plus aucun lieu ne sera sécurisé, la chasse sera ouverte partout, et le sentiment des sans papiers d'être du bétaille ira en s'accentuant... Ils n'iront plus se faire soigner s'ils savent que la conséquence est l'expulsion...etc...

Merci de signer la pétition !

.........PETITION.....COMMUNIQUE…PETITION…>>
Se faire soigner sans se faire arrêter : un droit remis en cause

>> Médecins du Monde lance une pétition pour demander le retrait immédiat de la circulaire du 21 février 2006.

>> La circulaire ministérielle du 21 février 2006[1] adressée aux préfets et procureurs, explique dans les moindres détails les modalités d'interpellation des personnes sans titre de séjour. Elle mentionne les lieux où peuvent être effectuées les interpellations : les hôpitaux, les blocs opératoires, les centres d'accueil pour toxicomanes, ou encore les salles d'attentes et halls d'accueil, les sièges d'associations, les foyers et centres d'hébergement.

Cette circulaire remet en cause les principes fondateurs de la déontologie médicale à commencer par la règle tacite mais admise qui protège les patients dans les lieux de soins, qui exercent une mission de santé publique. En allant jusqu'à évoquer la possibilité d'interpellation au bloc opératoire, la circulaire indique qu'aucun lieu n'est plus protégé.

Le droit aux soins est inscrit dans le préambule de la constitution française. C'est un droit fondamental de la personne humaine. Il ne doit jamais être utilisé à d'autres fins que la préservation de la santé.

Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs, refusons expressément aux forces de l'ordre l'entrée dans nos salles d'attente ou halls d'accueil pour y procéder à des contrôles ou interpellations.

>> Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs, continueront quoiqu'il arrive à accueillir tout patient pour les soins dont il a besoin en respectant notre serment d'Hippocrate.
>> Nous, citoyens, refusons la remise en cause de ces principes fondamentaux et demandons le retrait immédiat de cette circulaire.

>> Médecins du Monde appelle tous les professionnels de santé, les syndicats et les citoyens à rejoindre cet appel en signant notre pétition sur le site :
>> <http://www.medecinsdumonde.org/>

[1] Circulaire signée par Messieurs Clément et Sarkozy n° NOR : JUSD06030020C – CRIM.06.5/E1-21.02.2006. Objet : conditions de l'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, garde à vue de l'étranger en situation irrégulière, réponses pénales

01 avril 2006

Sorbonne 2006

Sorbonne 2006

Recul surprise de l’Union Européenne sur son rôle social et environnemental


Recul surprise de l’Union Européenne sur son rôle social et environnemental

La décision annoncée le 22 mars 2006[1] par la Commission Européenne vise officiellement à faire de l’Union Européenne un « pôle d’excellence » en matière en responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise.
Dans les faits, le texte annonce plusieurs décisions historiques de la Commission qui vont à l’encontre de cet objectif.

Dans sa communication, la Commission définit la prise en compte par une entreprise de son impact social et environnemental comme une possibilité : « la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales ».

De plus, toute obligation d’information des citoyens par les entreprises sur leur impact social et environnemental est écartée invoquant le fait qu’une « approche imposant [aux entreprises] de nouvelles obligations et formalités administratives risquerait d’être contre-productive (..) »

Cette décision a surpris les acteurs engagés depuis quatre ans dans un processus de concertation. La CFDT, FO et la CGT, par le biais de la Confédération Européenne des Syndicats, s’étonnent du refus de l’Union européenne de fixer des lignes d’orientation aux actions des entreprises. [2]
Les Amis de la Terre Europe[3] rappellent qu’aucune des propositions faites par les ONG et les représentants syndicaux n’ont été retenues dans la nouvelle communication et indique que ce document « ne porte pas sur une amélioration de l'impact social et environnemental des entreprises européennes, mais uniquement sur la façon dont les entreprises peuvent devenir plus compétitives et rentables. »

A peine éteints les débats sur la Constitution européenne et sur le rôle positif de l’Union européenne, cette décision risque de renforcer le sentiment qu’on les citoyens de démission des instances européennes.
Elle affaiblit la notion de « contrat » entre les entreprises et les citoyens. Elle appuie l’idée qu’à l’heure où les entreprises multinationales affichent des profits record, elles restent déconnectées de leur impact sur la société.
Enfin, elle pose la question des limites de l’activité des entreprises : si l’Union européenne se refuse à poser ces limites, qui le fera ?

Pour les Amis de la Terre France, cette décision de la Commission affaiblit l’image de l’Union auprès des citoyens et décrédibilise la récente et réelle implication de certaines entreprises en faveur d’une prise en compte des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités.

Les Amis de la Terre France demandent l’élaboration de réglementations européennes et internationales permettant de garantir que les multinationales respectent les obligations sociales et environnementales qui leur incombent.
Responsable - Campagne Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises

tournicoti tournicoton, pour la transformation de notre monde
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